Le management socioproductif
330 pages
Français

Le management socioproductif , livre ebook

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330 pages
Français

Description

L'explosion du Système Financier Mondial a révélé la fourberie, les jeux de dupes, l'amnésie, toutes ces pratiques qui ont fini par dévoiler le cercle non vertueux du système capitaliste mondial. La dialectique dynamique, au coeur du concept de management socioproductif, nous permet grâce à la méthode de la boussole socioproductive d'avoir une vision et une manière de comprendre et de résoudre les problèmes nouveaux que la réalité de la mondialisation nous impose.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 338
EAN13 9782296233980
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Dans toutsystème, il existe une normativité quis'oppose à
une réalité vécuepar ce système dans uncontexte donné.
Cetterelationdichotomiqueestlepropremêmedesavie.La
normativité englobe les règles:cequel'on doit faire;alors
quelaréalitérévèlelesfaits:cequiexiste,cequiestfait.La
hiérarchie organisationnelle représente le mécanisme quiest
chargé de veilleràcequecequiest dit soit conformeàce
quisefait. La pratiquedu“ management”moderne est
déterminée par l'objet queconstituelagestion de cet écart.
Cette différence entre normativitéetréalité configure le
champ d'investigation de l'art de la gestion des systèmes
d'organisation socioproductifs. La socioproductivité est un
concept quenousentendons argumenter afin de souligner
l’importance de la prise en compte de cette dichotomie
essentielle qui, comme unbattement de coeur, régente la vie
de toute organisation. En effet, il existe deux faces dans tout
système:laface réelle quinousest directement accessible
par les différents sens de perceptionhumains et la face
virtuelle,quenousconcevons par nos capacités cognitives
(déductivesetinductives).
En 2000,nousavions publié en éditorial, dans la revue
Afric’Essor*,letexte suivant :
Vers un monde sans pauvreté, où Small is beautiful
Versunmondesanspauvreté,uneutopierendueaugironde
la réalité par l’œuvre d’un homme, Muhammad Yunus** qui
depuis son Bangladesh natalainitié le système"Grameen
Bank "demicrocrédits accordés aux pauvresprivés de
moyens d’investissement. Ce système basé sur l’organisation
11solidairedepetitsgroupesd’acteurssurdesprojetséconomiques a
aujourd'hui fait école dans le monde.“Small is beautiful”!Sans
vouloiroblitérerlafameusepenséedeBlaisePascal:“Onnepeut
concevoir le tout sans concevoir les parties, ni concevoir les
parties sans concevoir le tout ”. En effet, le monde est complexeet
compliqué..., oui les deuxàlafois. Pourquoi l’économie virtuelle
a-t-il pris le dessus sur l’économie réelle ?Pour qui roule
aujourd’huilecapital ? Certainementpaspourlebien-êtrede
l’humanité. De plus en plus nos ressources naturelles, notre
agriculture, nos aliments, nos médicaments sont devenus la
proiedes“winnerstakeall”qui,plusquedespollueursnon
payeurs, deviennent des empoisonneurs grassement payés.
Les entreprises certes doivent se rationaliser par rapport
aux marchés et non systématiquement par rapport aux
changements d’humeur des“casinos”que sont devenues
les fameuses places boursières frénétiquement engagées
dans une danse de yoyoenivrante et aveuglante.
Un new deal doit êtretrouvéaurapport
producteursconsommateurs en vigueur,qui tend àimposer au
consommateur de fairelui-même la preuvedelanon qualité
d’un produit, alors que cette responsabilité doit rester
dévolue aux producteurs qui sont de fait maîtres d’œuvre.
Ces entrepreneurs qui construisent sans fondation adéquate
sur des terres réputées sismiques ;ces industriels qui
trafiquent notrenourritureenbafouant les règles de la
naturesans en mesurer les conséquences néfastes ;ces
spéculateurs qui poussent au sacrifice du“caractèresocial
du travail”auprofit d'un prestige virtuel des titres boursiers;
cesaffréteursdepétroliersbattantpavillondecomplaisance
qui polluent océans et rivages;tous ces acteurs engagent
leur complète responsabilité et doivent en assumer
les conséquences directes et indirectes...
12C’est dans le bon sens d'une meilleureefficience dans
l’accomplissement de nos responsabilités commune,
collectiveettransactionnelle, dans une dialectique
dynamique garante d'une évolution socioéconomique
humainement mondialisée. La mondialisation actuelle ne
peut ignorer cette règle du producteur responsable sans
plonger l’humanité dans un immobilisme générateur de
crises socioéconomiques graves et récurrentes. Il est encore
temps de direstopàces petites révolutions technologiques
du genre“enfoncer des portes ouvertes ”. Pourquoi l’OMC
(organisation mondiale du commerce) semble t-elle oublier
son autrerôle de gardienne de l’éthique du commerce
mondial qu’elle est censée être. Les autorisations de
commercialiser des viandes aux hormones ou autreproduit
d’organisme génétiquement modifié (OGM) non encorecertifié,
semblent se décréter du sommet de nos institutions sans
grande précaution face aux nombreuses incertitudes qui
planent encoreetpeuvent devenir des risques majeurs pour
la bonne santé de l’humanité tout entière.
La vraie problématique, n’est pas de trouver coûte que coûte une
autrefaçon de nourrir les animaux d’élevage ou d’exploiter la
nature;mais plutôt de mettreenœuvre une autreforme de
répartition des activités productives dans le monde. Un retour à
l’essence de la pensée libérale d’Adam Smith, nous impose
deux frontières non contradictoires, mais au contrairebien
complémentaires. Un bon système d’échanges économiques ne se
trouveplus substantiel que dans les rapports de type gain mutuel,
recherchant la croissance là où elle est encorelaplus efficiente ;
et, refusant la décr quand les limites sont atteintes, pour
passer le relaisàd’autres, en organisant les échanges nécessaires
àlarichesse mutuelle des nations. Cependant, nos stratégies, face
àcedéfi, restent limitées et souvent dysfonctionnelles dans un
environnement où la complexité s’est irrémédiablement inscrite
13dans la cultureduchangement fulgurant. Pouvons-nous encore
faireautrement et atteindre, chacunànotreniveau, l’utopie d’un
monde sans pauvreté?Ainsi de plus en plus, quelque part dans le
monde,unpetitcréditde200dollars,arriveraàchanger,pourune
personne, une famille, une société, ce que des millions de dollars
injectés durant plusieurs décennies n’ont pu faire:redonner à
chacun le droit fondamental de travailler pour une existence digne
de soi et de sa communauté.
Cetéditorialquidatedeplusdehuitansmontrecombienles
effets annonciateurs étaient déjà dans tousles esprits sans
querien ne puisse être fait pourmaîtriser les dérives du
système économiqueetfinancier mondial, créant ainsi les
conditions de son explosion soudaine et brutale depuis le 15
septembre 2008, avec comme élément-déclencheurle
pourrissement du phénomène des“subprimes ”(crédits
hypothécaires non garantis) depuis les Etats-Unis d’Amérique.
La succession de débâcles des institutions financières, avec
comme“ouvreur”labanqueaméricaineLehman Brothers
(quiaannoncé, le lundi 15 septembre 2008, son dépôt de
bilan auprès de la Courdes faillites des Etats-Unis, faute de
repreneur), était donc plusqueprévisible. Cependant les nantis
et tenants des rênes du système capitaliste ne l’entendaient pas
de cette oreille;etchacunatiré la couvertureàsoi en
espérant queseuls les autres allaient se retrouveràdécouvert,
en cas de grandes intempéries.
De la normativitéàlaréalité, de la réalitéàlanormativité,
deux voies de recours pourappréhender l’efficience de nos
systèmes socioproductifs. Pourquoi l’économie virtuelle
a-t-elle pris le dessussurl’économie réelle?L’explosion du
Système Financier Mondial (SFM) en septembre 2008
arévélé la fourberie, les jeux de dupes, l’amnésie,
les collisions, les collusions et les mélanges de genres...
14Toutes ces pratiques quiont fini par dévoiler le cercle non
vertueux du système capitaliste mondial quimultiplie les
angoisses et les incertitudes de la mondialisation
politicoéconomique. Depuis le monde cherche une voie qu’il
connaît déjà, mais qu’il craint d’emprunter... Pourquoi ?
Une question àlaquelle les réponses semblent bien
insuffisantes, faceàlagrande suspicion quis’est installée
depuis cette crise du SFM et ses conséquences, dont
les causes doivent en priorité être recherchées dans le
déséquilibre effarant quedes comportements déloyaux,
injustes, irrationnels, ont fini par provoquer.L’overdose
spéculativeaprobablement été atteinte avec l’en

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