Le sentiment de culpabilité au travail et les sciences humaines (Tome 1)

Bénedicte Berthe

Description

Voici d'une manière accessible et pédagogique un panorama complet du sentiment de culpabilité. Le sentiment de culpabilité émane de l'individu mais il le relie à autrui et à sa civilisation. Ce premier tome montre le poids de ce concept pour de nombreuses disciplines : philosophiques, psychologiques, religieuses, juridique et témoigne de sa richesse.

Sujets

• Sociologie
• Géopolitique
• Diplomatie
• Relations internationales
• Logiques sociales

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2011
• Nombre de lectures: 136
• EAN13: 9782296460690
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Le sentiment de culpabilité au travail et les sciences humaines

Logiques Sociales Collection dirigée par Bruno Péquignot En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collectionLogiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l'action sociale. En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d'un terrain, d'une enquête ou d'une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques. Dernières parutions e Anne COVA,Féminismes et néo-malthusianismes sous la III République: “La liberté de la maternité”,2011. H. LETHIERRY,Sauve qui peut la ville. Études lefebvriennes, 2011. A. AJZENBERG, H. LETHIERRY, L. BAZINEK,Maintenant Henri Lefebvre. Renaissance de la pensée critique, 2011. Alexandru GUSSI,La Roumanie face à son passé communiste, 2011. Cédric FRETIGNE,Exclusion, insertion et formation en questions, 2011. Frédérique SICARD,Agencements identitaires. Comment des enfants issus de l'immigration maghrébine grandissent en France, 2011. Rahma BOURQIA,Culture politique au Maroc, A l’épreuve des mutations, 2011. Louis MOREAU DE BELLAING,Claude Lefort et l’idée de société démocratique, 2011. Elisabetta RUSPINI (sous la dir. de),Monoparentalité, homoparentalité, transparentalité en France et en Italie. Tendances, défis et nouvelles exigences, 2010. T. DJEBALI, B. RAOULX,Marginalité et politiques sociales, 2010. Thomas MIHCAUD,La stratégie comme discours, 2010. Thomas MICHAUD,Prospective et science-fiction,2010. André PETITAT (dir.),La pluralité interprétative. Aspects théoriques et empiriques, 2010. Claude GIRAUD,De la trahison, Contribution à une sociologie de l’engagement, 2010. e Sabrina WEYMIENS,Les militants UMP du 16 arrondissement de Paris, 2010. Damien LAGAUZERE,Le masochisme, Du sadomasochisme au sacré, 2010. Eric DACHEUX (dir.),Vivre ensemble aujourd'hui : Le lien social dans les démocraties pluriculturelles, 2010.

Bénédicte Berthe Le sentiment de culpabilité au travail et les sciences humaines La richesse d’une ancienne relation Tome 1 Vers une analyse économique du sentiment de culpabilité au travail L’H ARMATTAN

© L'H ARMATTAN , 2011 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-296-54148-1 EAN : 9782296541481

 A mes deux filles, mes deux jolis rayons de soleil tout à la fois fleurs et oiseaux.  Pour atténuer un sentiment de culpabilité éprouvé par le temps qui, passé à la réalisation de cet ouvrage, ne leur fut pas consacré. Mais déjà elles fleurissent et s’envolent. Pour leur soutien et leur générosité, je remercie Christine M., Leïla D., Patrice C., Naïma R., Laurence D., Nathalie S., Leyla G., Christiane B., et mon homme adoré. Pour leur disponibilité et leurs réponses, sont également remerciés les magistrats de la cour d’appel de Rennes qui ontaccepté les entretiens.

- INTRODUCTION - L’action de l’homme au travail est le sujet qui nous passionne, qui nous questionne sans cesse. Le travail représente l’activité économique parexcellence pour l’homme qui y consacre une part essentiellede son énergie et de son temps de vie.  Letravailleur qui offre quotidiennement ses efforts est ainsi au cœur de nos préoccupations d’économiste.  Il est resté le thème inépuisable de nos recherches.  Et puis nous avons découvert le sentiment de culpabilité et sa richesse fabuleuse. Il est présent dans toutes les disciplines : philosophiques, psychologiques, religieuses, juridiques… Elles lui accordent la place centrale qu’il mérite. La force de ce concept s’apprécie par le nombre de penseurs prestigieux qui ont contribué à son analyse. Nous nous sommes lancée dans son étude. Elle est sans fin. Et elle confirme continuellement à quel point ce concept est fascinant.  Ce trésor tant examiné par toutes ces disciplines est quasiment ignoré par la science économique. Dans le cadre de nos réflexions sur la conduite humaine au travail, nous avons donc décidé de l’appliquer en économie. Notre démarche consiste donc à s’enrichir d’abord des avancées des autres sciences humaines et sociales, de s’en imprégner, d’en dresser la synthèse, pour progresser ensuite dans la sphère économique. Nous souhaitons donner la place qui lui revient au sentiment de culpabilité dans la théorie économique du travail et identifier ses apports.  La conception de ces ouvrages repose sur trois principes. Il s’agit d’abordde rester accessible à un maximum de lecteurs et de ne pas l’obscurcir par un jargon économique. Il n’est ensuite pas question de les enfermer dans une seule théorie économique mais d’ouvrir les portes au plus grand nombre d’approches. Nous voulons montrer que plusieurs voies d’exploration sont envisageables. Notre souhait le plus vif est que le lecteur y trouve des sources d’inspiration, d’approfondissements et de prolongements.  Enfin, pas de dérobade pour autant, nous tenons à exposernotre propre proposition d’analyse économique du sentiment de culpabilité.  Cette étude vise, au final, trois objectifs.  Le premier consiste à présenter le traitement du sentiment de culpabilité par les sciences humaines et sociales et à exposer les différents courants économiques susceptibles d’abriter ce concept, puis d’examiner les enseignements de l’application du sentiment de culpabilité au sein de ces différentes approches économiques. Le deuxième revient à montrer, à chaque fois, les limites et les critiques qui peuvent être adressées à ce procédé. Le troisième est de proposer une thèse d’analyse économique du sentiment de culpabilité. 9

 Ces ouvrages offrent la possibilité de trois lectures différentes.  Le lecteur désireux de prendre seulement connaissance du sentiment de culpabilité se contentera de lire la synthèse du premier tome. S’il souhaite juste s’initier aux modèles économiques utilisés, il se réfèrera à leur présentation en début de chaque chapitre du deuxième tome. Il les utilise alors un peu comme des manuels.  Le lecteur stimulé par les perspectives de réflexions et de recherches économiques permises par le sentiment de culpabilité trouvera différentes pistes d’applications légitimes dans les deuxièmes étapes de chaque chapitre du deuxième tome. Elles montrent les voies envisageables et cohérentes pour l’étude économique de ce concept. Elles sont une invitation au voyage théorique. Le lecteur intéressé par les justifications et la construction de notre analyse abordera la dernière étape de chaque chapitre du deuxième tome. Il cherche alors des analyses théoriques. Le lecteur pressé, en quête de réponses précises sur l’état d’avancement de notre thèse lira seulement les synthèses successives qui clôturent chaque chapitre. Il obtient alors nos résultats. Ainsi, selon que le lecteur veuille s’informer sur les théories, s’ouvrir à des pistes de réflexions économiques ou connaître l’opinion de l’auteur, il choisira son propre chemin de lecture. Mais il est bien sûr invité à en suivre tous les chemins, s’il le veut bien. L’architecture de ces ouvrages est liée à une raison fondamentale. Nous avons une seule certitude, jamais démentie par son étude : le sentiment de culpabilité est un concept pertinent pour la compréhension des comportements économiques.