Lumières sur l administration de l Assemblée nationale du Cameroun
82 pages
Français

Lumières sur l'administration de l'Assemblée nationale du Cameroun , livre ebook

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82 pages
Français

Description

Cet ouvrage tente de faire découvrir cette institution qu'est l'Assemblée nationale, en rappelant l'important rôle que joue le secrétariat général d'un Parlement, rôle qui va au-delà de l'animation pure et simple de l'administration.

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Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 47
EAN13 9782296483705
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lumières sur l’administration de l’Assemblée nationale au Cameroun
Dieudonné Nama Azang Lumières sur l’administration de l’Assemblée nationale au Cameroun
Préface de Samuel Efoua Mbozo’o
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96454-9 EAN : 9782296964549
PRÉFACE
Il convient de saluer vivement l’expertise, la passion mais aussi l’audace, toutes choses qui semblent avoir permis à Monsieur Dieudonné Nama Azang, administrateur d’Assemblée principal, de produire le présent opuscule, malgré la délicatesse et les pressantes sollicitations de ses fonctions actuelles au secrétariat général de l’Assemblée nationale du Cameroun.
Je revendique en effet de pouvoir dire, mieux que beaucoup d’autres, le prix de la démarche dans laquelle s’est engagé ce fonctionnaire de pure souche en exposant aux feux de la rampe l’invraisemblable situation où se trouve de plus en plus empêtrée l’administration de l’Assemblée nationale. Sans parler de ses statuts ou de son rôle qui sont d’ailleurs à peu près les mêmes partout à travers le monde, tout commence ici par l’existence même de cette administration : inconnue ou méconnue du grand public, elle est aussi fréquemment remise en cause au sein même de l’Assemblée nationale.
Et de fait, ici ou là, personne ne semble se soucier de prendre la mesure des conséquences pourtant directes et visibles de cet état d’esprit sur les questions aussi fondamentales que la qualité des travaux législatifs, l’état de la communication parlementaire, ou encore les résultats de la participation de l’Assemblée nationale aux activités si intenses des multiples réseaux mondiaux de la coopération interparlementaire. Or, il s’agit là, bien avant les préoccupations de pure intendance, des véritables raisons d’être de l’indispensable assistance technique que l’administration en cause est censée garantir au Parlement et aux parlementaires.
En limitant son propos à quelques dizaines de pages d’une lecture particulièrement aisée, Monsieur Nama Azang était manifestement animé du seul et louable souci de mieux se faire comprendre du grand public et d’abord des décideurs, dans l’espoir de contribuer ainsi à susciter une prise de conscience réactive à la gravité du problème posé. Je ne peux qu’encourager un tel espoir, quand bien même il se réduirait à celui que porte une bouteille jetée à la mer. Prof. Dr. Samuel Efoua Mbozo’o Maître de Conférences Docteur d’État en Histoire, ancien secrétaire général de l’Assemblée nationale du Cameroun (1988-1992) Ancien député (1997-2002) Ancien secrétaire général adjoint du Parlement panafricain
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AVANT-PROPOS
Malgré le coup de fouet que le vent de la démocratisation aura été pour la curiosité et la passion du débat politique au Cameroun ; malgré la relative abondance des publications tant professionnelles qu’académiques relatives à l’institution parlementaire au Cameroun ; malgré les reportages audio-visuels pourtant répétitifs sur l’Assemblée nationale, notamment à l’occasion de ses sessions ou du renouvellement de ses membres : force est de constater à quel point un des rouages les plus déterminants du fonctionnement de cette Assemblée, à savoir son administration, demeure l’une des grandes inconnues de la République. Il en est ainsi de son existence même et a fortiori, de sa raison d’être.
Le comble est que ce constat pour le moins ahurissant se vérifie aussi bien de l’extérieur qu’au sein même de l’Assemblée nationale. À titre anecdotique et d’illustration, il me souvient que :
-rassemblés un jour avec quelques camarades d’université dans une « buvette » non loin de l’Assemblée nationale, alors que se tenait une séance plénière de celle-ci au cours de laquelle un projet de loi et le rapport de la commission qui l’avait étudié étaient menacés de rejet, un de mes collègues, alors cadre depuis une dizaine d’années, avait eu pour toute réaction un haussement d’épaules et pour toute réponse « Ah ! je ne sais pas… » : la question lui avait été posée de savoir comment se gère l’incident que représentait la menace de rejet du projet de loi.
-Vers la fin des années 1990, certains députés, à l’appui de la revendication de la revalorisation de leurs indemnités, avaient cru faire valoir « l’inopportunité de la
masse salariale du personnel administratif de l’Assemblée nationale ». -Par une correspondance adressée au secrétaire général de l’Assemblée nationale, un ministre de la Santé publique soutenait, pour refuser au personnel de l’Assemblée nationale la gratuité des soins dans les formations sanitaires publiques, telle que prévue par la réglementation en vigueur à l’époque au profit des agents de l’État, que ce privilège ne s’étendait pas aux « organismes parapublics ». -De la même manière et sur le fondement d’un argumentaire identique, un directeur des domaines au MINUH, avait un jour opposé un refus catégorique à l’accès des fonctionnaires de l’Assemblée nationale aux logements relevant du parc immobilier de l’État, etc.
Cet état d’esprit n’a en rien changé à ce jour. Pourtant, s’il va sans dire que l’administration parlementaire ne fait pas le Parlement, il est inimaginable d’instituer un Parlement dépourvu d’un appareil administratif qui, pour diverses raisons et au nom des principes consacrés par la Constitution, lui soit propre et même spécifique. Faut-il ajouter que bien que placé sous l’autorité des instances dirigeantes du Parlement, cet appareil, partout à travers le monde, pèse toujours d’un poids lourd, en bien comme en mal, sur la qualité du travail parlementaire. C’est dire tout l’intérêt, voire la nécessité d’un éclairage de plus en plus vif sur cette grande inconnue que demeure l’administration de l’Assemblée nationale. Et c’est à l’effort de cet éclairage que le présent opuscule a l’ambition de contribuer.
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