Projet politique alternatif pour gouverner et moderniser le Cameroun (RDMC)

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Description

Les véritables remparts d'une nation ne sont pas tant ses murs ou ses frontières, mais ses citoyens animés du souffle divin qu'est le patriotisme. L'objectif fondamental du Rassemblement Démocratique pour Moderniser le Cameroun, dont Pierre MILA ASSOUTE est le président national, est de rassembler grâce aux vertus et valeurs de la démocratie tous les Camerounais autour d'un idéal commun ; dont dépendent la survie et le pérennité de la nation.

Sujets

• Politique
• Cameroun
• Science politique
• Afrique subsaharienne

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2009
• Nombre de lectures: 273
• EAN13: 9782296238091
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Projet politique alternatif
pour gouverner et moderniser
le Cameroun
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
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ISBN : 978-2-296-10044-2
EAN : 9782296100442

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
(RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE
POUR MODERNISER LE CAMEROUN)


Projet politique alternatif
pour gouverner et moderniser
le Cameroun


Ce document est un résumé de notre programme de gouvernement
Préface
Développer globalement un pays comme le nôtre, pour lui donner une nouvelle dimension ambitieuse de modernité qui rende fiers ses citoyens, tient à une vision clairement exprimée de l’action du leadership. Cela exige principalement la définition d’une stratégie de mobilisation des ressources humaines et matérielles dont ce pays dispose pour se construire. Aujourd’hui dans le monde, la ressource humaine apparaît dans la constellation des éléments de stratégie comme un facteur critique prioritaire de succès. Par sa capacité à dompter la connaissance et notamment la science, le facteur humain permet la conversion de l’action politique en des chantiers qui ouvrent un pays à des modifications extraordinaires et qui accroissent la considération internationale de celui-ci en impulsant les progrès économiques, sociaux et culturels endogènes, démultiplicateur d’amour pour son pays. Le citoyen y trouve des raisons objectives de s’enraciner dans la nation.
La mise en œuvre d’une telle vision se décline sous la forme d’un projet de société par lequel un parti politique qui veut accéder au pouvoir conclut avec le peuple, un pacte social, en échange de la légitimité à le gouverner.
Le nôtre, celui qui vous est proposé ici, c’est le libéralisme social.
Or depuis au moins deux décennies, le Cameroun tel qu’il est gouverné, donne l’impression d’être piloté à vue, sans une vision clairement exprimée de son leadership et sans une stratégie lisible de mobilisation de ses ressources humaines et matérielles, susceptibles d’infléchir la tendance à l’apathie générale qui a gagné l’élite administrative et politique. La gabegie et la luxure dans lesquelles se sont confortablement installés nos dirigeants, très enclins à la facilité, et surtout très dociles aux options des politiques pensées à l’extérieur par divers acteurs internationaux vide de tout son sens l’idée d’un pays de rêve. Notre politique de développement manque alors cruellement d’une âme propre, d’une ambition spécifique forte, véritables facteurs inclusifs de son génie et de son action, dépouillée par conséquent du substrat de nos usages et de notre culture de travail qui aurait dû servir de tremplin à notre effort de progrès.
Une gouvernance pilotée à vue, débouche sur "l’inertie" généralisée qui semble être identifiée comme étant la principale cause de notre immobilisme et de notre régression.
C’est pour parer à cette chute libre que le présent projet apporte aux générations nouvelles par sa différence, des concepts durables de penser et de réaliser le bien-être de nos populations et le progrès de notre pays.
La modernité dans laquelle j’entends engager notre pays, impose la constance de la structuration de la pensée et la mobilisation des intelligences en faveur de grandes actions sans lesquelles la politique se transforme en un vaste champ de démagogie discursive et de criminalisation.
Ce projet est élaboré par notre expertise nationale à laquelle je rends un vibrant hommage. Il servira de programme de gouvernement auquel nous devons en toute légitimité donner un autre sens, dans un esprit de rupture avec les institutions issues de la colonisation. Notre objectif majeur est de libérer le génie national pour faire passer le Cameroun du statut de pays pauvre très endetté à celui de pays émergent, et créer des conditions suffisantes pour qu’il passe irréversiblement à l’orée de l’an 2050 au stade de pays développé.
La réalisation de tels objectifs appelle de notre part à tous, des défis majeurs à relever : Il s’agira de procéder à une véritable révolution culturelle de notre « vivre ensemble », de l’utilisation maximale de nos capacités et de nos moyens. Cela suppose des changements importants de notre forme d’organisation sociale, de notre vécu, de nos relations avec la société, de notre éducation républicaine, de l’administration du service public et surtout de notre comportement patriotique.
Il s’agira aussi, sans nous renier, de consentir à nous défaire, tous et partout, des archaïsmes en tous genres, du poids de l’histoire et surtout des préjugés, pour aller de l’avant. Nous devons nous ouvrir au futur, à la modernité, toute chose qui suppose à tout niveau, des exigences républicaines, la rectitude morale de tous et singulièrement des gouvernants, comme base de notre relation nouvelle avec les valeurs de justice, d’équité, de respect de la vie et des droits de l’homme, des valeurs de travail et de progrès.
Du nord au sud, de l’est à l’ouest, Anglophones et francophones, musulmans et chrétiens, laïcs et traditionnalistes, jeunes et moins jeunes, ce projet permettra d’insérer par la liberté affirmée et assumée et la démocratie, tous nos compatriotes dans un système d’Etat propulseur de développement où chacun a une chance de réussir sa vie sans plus subir les exclusions des politiques obsolètes des quotas et sans plus être obligé de quitter son pays pour espérer aller à la rencontre du bonheur en occident dans l’aventure des barques en haute mer.
Il vous suffira pour cela mes jeunes compatriotes, vous qui devez, au-delà des géniteurs de cette nouvelle vision, pérenniser l’action, de vous approprier ce projet que je recommande vivement à vous tous Camerounais d’aujourd’hui et de demain de faire vôtre, pour entrer dans la modernité. C’est la voie de la vraie victoire, celle qui inclut tout le peuple Camerounais sans a priori d’appartenance politique, dans la conquête de la liberté et qui réconcilie, et par extension la voie de la paix la plus durable, de la démocratie véritable et de l’Etat de droit que j’entrevoie pour vous, basée sur la légitimité de partage et de progrès commun.
Pierre Mila Assouté, [e-mail]
INTRODUCTION La place du projet dans une élection
Les hommes politiques du Cameroun ont jusqu’ici privilégié les mécanismes de conquête du pouvoir au détriment de la construction du projet politique. Dans plus d’un pays africain, la plupart de ceux qui accèdent à la magistrature suprême ne découvrent la complexité des enjeux qu’au moment même où ils doivent donner une direction aux affaires publiques.
C’est une grave erreur qui se paie en décennies de paralysie politique, d’attentisme voire de contestations violentes suivies de répressions tout aussi violentes dans plus d’un pays. Un régime qui n’a pas réfléchi aux défis majeurs auxquels il doit faire face dans un bref avenir a toujours la tentation de transformer la politique en une vaste activité démagogique, de ruses, de mensonges, d’autoritarisme, pour se maintenir au pouvoir. Au Cameroun comme dans plusieurs pays d’Afrique francophone, les fraudes électorales permanentes, les réseaux intérieurs et extérieurs, influencent considérablement les décisions finales. Ce qui, naturellement, alimente davantage l’idée d’une main invisible chargée de mettre à mal les bonnes intentions des dirigeants.
Pour sortir de ce cycle d’aveuglement, de passions et de violences contre-productives, tous les partis politiques doivent avoir des structures et des projets mûrement pensés pour être présentés au peuple avant toute élection.
L’élection présidentielle est ce mécanisme constitutionnel au bout duquel émerge un élu au pouvoir suprême. Pour espérer présider au destin de la Nation, le candidat doit être porteur d’un projet. Puisqu’il sollicite les suffrages de ses congénères, il lui revient de se donner les moyens de le leur exposer afin que chacun puisse choisir, le moment venu, en connaissance de cause. Mû par son élan pédagogique, patriotique et par un enthousiasme communicatif, ce patriote va à la rencontre du peuple du Cameroun, dans le but de lui proposer de construire avec lui