Putsch en Côte d Ivoire
92 pages
Français

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Putsch en Côte d'Ivoire , livre ebook

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Description

Dans la crise ivoirienne, la télévision et l'Etat français, présidé par Nicolas Sarkozy, ont noyé le citoyen d'informations inexactes. La France, par une ingérence militaire, un coup d'Etat, a décidé, avec la "communauté internationale", d'écarter le président élu, Laurent Gbagbo, pour en imposer un autre. Cet opuscule est donc une manifestation d'indignation citoyenne et de résistance démocratique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 37
EAN13 9782296475977
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Putsch en Côte d’Ivoire Une guerre coloniale de Nicolas Sarkozy
Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen
et
François Manga-Akoa



Déjà parus


Ismaël Aboubacar YENIKOYE, Intelligence des individus et intelligence des sociétés , 2011.
Pierre N’DION, Quête démocratique en Afrique tropicale , 2011.
Emmanuel EBEN-MOUSSI, Le médicament aujourd’hui. Nouveaux développements, nouveaux questionnements , 2011.
Koffi SOUZA, Le Togo de l’Union : 2009-2010 , 2011.
Lucien PAMBOU, Conseil Représentatif des Associations Noires. Le CRAN, de l’espérance à l’utopie , 2011.
David GAKUNZI, Côte d’Ivoire : le crime parfait, 2011.
Djié AHOUE, Et si Ouattara n’avait pas gagné les élections ?, 2011.
Emmanuel KIGESA KANOBANA, Dipenda, Témoignage d’un Zaïrois plein d’illusions , 2011.
Joseph NELBE-ETOO, L’Héritage des damnés de l’histoire , 2011.
Marcel PINEY, Coopération sportive français en Afrique , 2010.
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Pour une modernité politique en Afrique , 2010.
Thierry AMOUGOU, Le Christ était-il chrétien ? Lettre d'un Africain à l'Eglise catholique et aux chrétiens , 2010.
Thimoté DONGOTOU, Repenser le développement durable au XXIe siècle , 2010.
Martin KUENGIENDA, République, Religion et Laïcité , 2010.
Maurice NGONIKA, Congo-Brazzaville: 50 ans, quel bilan ? , 2010.
Roger Démosthène CASANOVA








CÔTE D’IVOIRE
Une guerre coloniale de Nicolas Sarkozy












L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005
Paris http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56379-7
EAN : 9782296563797
« l’œil était dans la tombe et regardait Caïn »
La Bible (la conscience)



« La résistance à l’oppression est un droit imprescriptible »
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 1789
(extrait de l’article 2)
Préambule de la Constitution française de 1958



« Il arrive un moment où la parole
n’est plus un droit, mais un devoir. »
Rachid Kaci, 2006.



« … il faut se fonder sur les droits, dont la violation, quel qu'en soit l'auteur, doit provoquer notre indignation.
Il n'y a pas à transiger sur ces droits. »
Stéphane Hessel, 2010



« Le peuple [de France] est malade de ses élites —
toutes ses élites, intellectuelles, journalistiques et politiques –
qui perpétuent l’arrogance civilisatrice et dominatrice. »
Gaston Kelman, 2011
La Côte d’Ivoire, « Terre d’espérance » chante son hymne national, si lointaine et si proche. Son retour à la paix est souhaité par tous les hommes et femmes de bonne volonté, quel que soit le Président de la Côte d’Ivoire. Cependant, un coup d’État a eu lieu et cette aspiration à la paix n’enlève rien au besoin de justice et de vérité. D’autant que les « vainqueurs » se livrent quotidiennement à des exactions et à l’humiliation de ceux dont le patronyme n’est pas nordiste.

Puisque chaque jour apporte son lot de perspectives d’actions en justice nationale ou internationale, puisque le Président Gbagbo a été placé en détention en résidence surveillée au nord du pays, où sévissent depuis neuf ans des rebelles, responsables du chaos actuel. Monsieur Gbagbo est donc cerné par des forces hostiles et ce que nous savons du sort réservé à ses proches, ne peut que soulever l’indignation et la réprobation. Son transport ayant été assuré par un hélicoptère de l’Organisation des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) - France, une mise au point s’impose, peut-être pour éclairer l’avenir.

En effet, faudrait-il admettre un coup d’État sans réagir, sans faire appel aux consciences ? Faut-il accepter le lavage de cerveau dans notre République « patrie des droits de l’homme » ? Faut-il accepter l’asservissement des esprits à la toute-puissance de la communication de masse télévisuelle ?
À la toute-puissance de l’argent ? Alors que les médias français continuent de déverser des informations biaisées 1 sur le rôle de Laurent Gbagbo. Alors que des exactions se poursuivent de la part des forces de monsieur Alassane Ouattara. Évidemment NON.
« Les gouvernements inventeront certainement des mensonges plus sophistiqués pour justifier les décisions qui les servent et pour manipuler des médias de plus en plus « systémiques ».

1 Alvin Toffler, « Les nouveaux pouvoirs » (Powershift), Fayard 1990.
1 — Le contexte international : la «Communauté internationale », la France et la démocratie à géométrie variable. La crédibilité de l’ONU.

Notons incidemment que la même « Communauté internationale » qui soutient la révolte libyenne, et bombarde la Libye outrepassant la résolution n° 1973 2 semble s’être montrée indifférente à la révolte à Bahreïn, laquelle a été matée dans le sang avec l’aide de l’Arabie Saoudite, régime particulièrement répressif, mais « ami » des États-Unis d’Amérique.

Il faut s’interroger aussi sur l’alibi commode de la revendication démocratique, brandi par la « Communauté internationale ». En effet, on peut légitimement s’interroger s’il s’agit d’un prétexte aux interventions armées, ou d’une volonté réelle d’instauration du « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » (titre 1, article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958). Ayant fait partie du peuple ivoirien pendant vingt-quatre ans de ma vie et y ayant encore des attaches, je me sens concerné et me suis posé cette question, tant j’ai redouté ce qui arrive aujourd’hui, sous la responsabilité de la « Communauté internationale ». Bien sûr, je veux dire l’irresponsabilité de la « Communauté internationale ».

Chacun peut en effet constater maintenant quelle a été la préparation psychologique, par un matraquage médiatique massif des peuples occidentaux, en particulier du peuple français, préalable à une intervention armée en Côte d’Ivoire, puisque c’est la force qui a réglé la crise dans le sens voulu par la « Communauté internationale », aux dépens du droit et de la sécurité du peuple ivoirien. D’ailleurs, sachant que le peuple de Côte d’Ivoire ne se lèverait pas pour eux, le candidat battu, suivant la procédure ivoirienne légale, monsieur Alassane Ouattara, ainsi que son premier ministre, monsieur Guillaume Soro (chef des « ex-rebelles » du Nord), ont appelé avec insistance et depuis longtemps à une intervention militaire pour chasser le concurrent élu, monsieur Laurent Gbagbo, Président sortant. L’intervention française n’est donc pas une surprise. Elle ne doit pas moins être clairement dénoncée.

Le « Canard enchaîné », dans son édition du mercredi 6 avril 2011, a d’ailleurs bien montré l’engrenage de l’intervention française.

Dans ce contexte, c’est peut-être une gageure de soutenir un point de vue différent de celui de la « Communauté internationale », donc de la force, qui croit triompher. Je m’y risque cependant, rationnellement, sans haine et sans crainte.
D’autant plus que la « Communauté internationale » qui a exigé et organisé le « départ » de monsieur Gbagbo, au nom de la démocratie ne brille pas par son respect de la démocratie en toutes circonstances. On peut même affirmer, sans crainte de contradictions sérieuses, que l’appréciation du respect des règles démocratiques par cette « Communauté internationale » est élastique et fonction de ses intérêts supposés ou réels, des lieux et des circonstances.

Puisque le scénario se répète lors de chaque crise internationale (Irak, Afghanistan, Yougoslavie, maintenant Libye et Côte d’Ivoire), pour éclairer la scène, il faut donc commencer par aborder succinctement les ambiguïtés de cette « Communauté internationale » en matière de respect de la démocratie, et du respect du vote des peuples, puisque c’

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