Regard écologique et social sur l économie
194 pages
Français

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Regard écologique et social sur l'économie , livre ebook

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Français

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Description

Le modèle économique et financier en cours vacille. Un autre modèle satisfaisant à la fois les exigences du mouvement écologique et du mouvement social est-il possible ? L'économie est une science humaine, une construction sociale : une alternative établie de façon démocratique est donc possible, mais seule l'alliance du mouvement social et du mouvement écologique peut y aboutir. Le livre dresse les fondements de cet autre modèle de société.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 47
EAN13 9782296803848
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

REGARD ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL SUR L’ÉCONOMIE
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54433-8
EAN : 9782296544338
Pierre Guguenheim
REGARD ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL SUR L’ÉCONOMIE
L’Harmattan
Collection « L’esprit économique fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996 dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis

Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement...Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.
La collection est divisée en six séries :
Dans la série Economie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.
La série Economie formelle a pour objectif de promouvoir l’analyse des faits économiques contemporains en s’appuyant sur les approches critiques de l’économie telle qu’elle est enseignée et normalisée mondialement. Elle comprend des livres qui s’interrogent sur les choix des acteurs économiques dans une perspective macroéconomique, historique et prospective.
Dans la série Le Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.
La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui liés aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.
La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.
La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
A mes enfants et petits enfants

Merci à Sylvie Guillocheau, Joëlle et Christian pour leurs nombreuses remarques et corrections lors de la relecture.
PROLOGUE
Quelques bastions de la pensée unique viennent de tomber. En premier lieu la lutte contre l’inflation. L’absence d’inflation était, prétendait-on depuis 25 ans, la condition première d’une bonne gestion de l’économie. Pourtant, depuis, la croissance ne cessait de diminuer dans les pays développés, le pouvoir d’achat des salariés de stagner, la précarité au travail d’augmenter et les inégalités de s’accroître. Cependant nul ne remettait ce dogme en cause. Il aura fallu la crise des subprimes pour que ceux-là mêmes qui l’imposaient le relèguent à un rang inférieur. Les banques centrales ont injecté depuis 2008 des milliers de milliards de dollars dans l’économie au mépris du risque inflationniste encouru. D’autres dogmes ont été enfreints. L’horreur de la planche à billets a disparu. L’intervention de l’Etat, précédemment honnie, a été sollicitée. D’autres dogmes, tout aussi contestables, persistent. Et rien ne dit que ceux mis sous le boisseau ne seront pas réhabilités.
Il est temps que les citoyens expriment leur opinion sur le fonctionnement de l’économie. Est-ce possible ? L’économie est-elle une science dure, avec ses lois ? Est-elle au contraire une science humaine, une construction sociale ? Les citoyens peuvent-ils s’en accaparer ?
Le livre tente de répondre à la question. D’abord en examinant les dogmes passés et en cours. Ensuite en projetant d’autres normes référentielles. Un changement est urgent. La dégradation climatique ne permet plus d’attendre. Les inégalités, dans chaque pays et entre les pays, deviennent insupportables. Pour maintenir leur modèle destructeur les régimes en place deviennent de plus en plus sécuritaires.
Tout est dans tout, c’est bien connu. Tirer un fil permet de dévider tout l’écheveau. En disséquant les ressorts à la base des dogmes actuels apparaît le fonctionnement de l’économie. S’ouvrent alors d’autres perspectives.
* *
*
LES DOGMES DECHUS
L’INFLATION
LA PLANCHE A BILLETS
L’ETAT INOPPORTUN
L’INFLATION
Depuis plus de vingt cinq ans la lutte contre l’inflation était l’alpha et l’oméga de toute politique économique « sérieuse ». Auparavant l’inflation n’était que l’un des facteurs économiques à prendre en considération. D’autres critères prévalaient tels que chômage, équilibre budgétaire, balance commerciale, etc. Mais l’inflation fait perdre au capital financier sa valeur. C’est alors qu’il a imposé la primauté de ce critère. Ce n’était pas facile. C’était même impossible à faire démocratiquement. La fonction a donc été dévolue aux banques centrales. Pour ce faire elles ont été rendues largement indépendantes des pouvoirs politiques et démocratiques.
LES GARDIENNES DU TEMPLE
Les banques centrales ont aujourd’hui pour objectif la lutte contre l’inflation. Cela n’a pas été toujours le cas. Elles ont été créées au XVII ème et XVIII ème siècle. Il fallait gérer les monnaies métalliques. Souvent aussi il fallait répondre aux besoins de financement de l’Etat. Elles étaient donc chargées par l’Etat de « battre monnaie ». Cela reste toujours leur première fonction. Aujourd’hui battre monnaie n’est pas seulement fabriquer des pièces ou imprimer des billets de banque. C’est aussi créditer un compte. Si la Banque de France accorde un crédit d’un million d’euros à la Société Générale elle peut les lui remettre en billets de banque. Mais elle peut tout aussi bien la créditer d’un million d’euros sur son compte. La « monnaie »c’est aussi les comptes courants. La masse monétaire, au sens premier du terme, ce sont les pièces + les billets + les comptes courants.
Mais de quelle quantité de monnaie a-t-on besoin ? Il faut qu’il y en ait assez pour assurer les échanges. Avec l’augmentation du PIB ou des prix les besoins de monnaie augmentent. Si le PIB, c’est-à-dire la production marchande, augmente de 3 % en volume, il faudra bien qu’il y ait 3 % de plus de monnaie pour les échanges. De même pour l’inflation. Si un pain coûtait 1 euro avant inflation et 1,10 euro après, il faudra bien qu’il y ait plus de monnaie en circulation pour faire face à l’augmentation du prix. En principe donc la « masse monétaire »doit augmenter chaque année en fonction de la croissance en volume et de l’inflation. Si la croissance est de 3 % et l’inflation de 2 % il faudra augmenter la masse monétaire de 5 %. Comment la banque centrale l’augmente ? Par des crédits. La banque centrale prête de l’argent aux banques commerciales (les banques sont appelées « commerciales »pour les distinguer des banques centrales). A leur tour les banques commerciales accorderont des crédits aux entreprise

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