Le Compagnon de Carême Magnificat 2014
89 pages
Français

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Le Compagnon de Carême Magnificat 2014 , livre ebook

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Description

Vivre le carême de manière renouvelée ! Chaque année, le temps du Carême invite à avancer vers la source de toute vie chrétienne : la vigile pascale. Dans cet ouvrage, différents visages de l’Eglise, évêque, prêtres, laïcs tracent, jour après jour, un chemin de conversion à l’écoute de la Parole de Dieu, par des méditations simples et originales. Des jeunes partis en mission avec Fidesco partagent chaque jour, par une courte phrase, leur expérience de l’engagement et nous aident à élargir notre prière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 février 2014
Nombre de lectures 48
EAN13 9782917146361
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

I l y a trois actes, mes frères, trois actes en lesquels la foi se tient, la vertu se maintient : la prière, le jeûne et la miséricorde. La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. Prière, miséricorde, jeûne, les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie.
> Saint Pierre Chrysologue
Éditorial
Bernadette Mélois
rédactrice en chef
Le jeûne, l’aumône et la prière
L ’Église vient d’ouvrir toutes grandes les portes du Carême pour que, jour après jour, nous avancions, ensemble, vers la joie pascale. Si vous voulez vivre comme des justes , il vous faut emprunter cette route aux étapes bien balisées, qui réserve pourtant, même au voyageur habitué, un certain nombre de surprises bienveillantes.
L’Église nous invite à suivre le Christ. Un programme simple, en apparence, car suivre le Christ c’est descendre avec lui dans les profondeurs de l’obéissance, accepter la croix qui vient à nous et se laisser faire en entrant dans les vues de Dieu. Un programme inouï puisque suivre le Christ c’est plonger dans le dessein de Dieu qui est amour débordant et inépuisable.
Si toute l’Église est en route, chacun marche à son pas, plus ou moins vite, plus ou moins soutenu par ses frères. Tous, le mercredi des Cendres, nous avons la même feuille de route, sur laquelle se trouvent inscrits quelques moyens fiables pour avancer à la suite du Christ : le jeûne, l’aumône et la prière. Le jeûne nous rappelle que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de la vie divine. L’aumône nous dépossède de nous-mêmes et nous rapproche de nos frères qui sont, pour nous, le Christ vivant. La prière nous dévoile la volonté du Père et nous donne la force de l’accomplir.
Quelle joie d’entrer en Carême ! Allons à Dieu et vers nos frères, et laissons-nous surprendre par la lumière pascale qui brillera, alors, dans le secret des cœurs.
Un compagnon pour le Carême
« L a vie chrétienne ne se limite pas à la prière, mais demande un engagement continuel et courageux qui naît de la prière. » Ce tweet du pape François, envoyé lors des JMJ de Rio, trouve en nous un écho au début du Carême, ce temps qui est à la fois figure de notre vie chrétienne et temps de retraite qui dynamise nos vies en les plongeant dans l’expérience pascale de mort à soi-même et de vie reçue de Dieu.
Une parabole
Le roi Hérode avait fait emprisonner Jean, le Baptiste, qui le critiquait ouvertement. Mais il aimait l’entendre , dit saint Marc (6, 20) , il savait que c’était un homme juste . Hélas ! il se contentait d’être très embarrassé en l’entendant sans pour autant se décider à changer de vie. Il arrive que nous soyons comme Hérode, nous aimons entendre le Christ, dont la parole est un feu dévorant, mais nous restons indécis. Comment répondre à l’appel lancé quand nous voudrions tant conserver nos vieilles et tenaces habitudes ? Tel Jean Baptiste, le « compagnon de Carême » vient nous aider à réfléchir à ces détails de notre vie que la parole du Christ, entendue dans la liturgie quotidienne, veut éclairer. Ne nous contentons pas d’être « très embarrassés », regardons les choses en face et passons à l’action, c’est-à-dire changeons de vie dans le domaine très précis que Dieu nous indique. Le malade reclus dans sa chambre et le jeune cadre dynamique entendront la même Parole, mais chaque réponse sera unique.
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Certains, moins embarrassés qu’Hérode, ont entendu l’appel à changer de vie, à quitter ce quotidien qui nous semble souvent banal, pour une vie auprès des plus pauvres, aux quatre coins du monde. Ils sont partis en mission avec Fidesco. Nous avons voulu, cette année, qu’ils nous partagent leurs découvertes. Chaque jour, nous comprendrons mieux à travers leurs paroles ce qu’est un « engagement continuel et courageux ».
Nous nous laisserons surprendre par la simplicité, la profondeur et la radicalité de leur vie sur le terrain. Plus que cela, nous comprendrons que l’engagement est affaire non de mission lointaine, mais d’ouverture du cœur, continuelle et courageuse.
Les volontaires Fidesco, en nous associant à leur expérience, nous aideront, durant ce Carême, à fortifier notre engagement chrétien. En retour, nous élargirons notre cœur en les prenant dans notre prière d’intercession et d’action de grâce.
Bonne route vers Pâques ! B.M.
FIDES CO est l’une des cinq premières ONG françaises de volontariat reconnues par le ministère des Affaires étrangères. Organisation catholique de solidarité internationale, Fidesco envoie des volontaires dans les pays en développement pour mettre leurs compétences professionnelles au service des populations locales. Créée en 1981 par la communauté de l’Emmanuel à la demande d’évêques africains, Fidesco est une association loi 1901, dite de bienfaisance et assimilable à une association d’utilité publique. Voir le site www.fidesco.fr .
Mercredi 5 mars
Mercredi des Cendres
Parole de Dieu 2 Corinthiens 5, 20-21 ; 6, 1-2
F rères , nous sommes les ambas­sadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel. Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu.
Et puisque nous travaillons avec lui, nous vous invitons encore à ne pas laisser sans effet la grâc e reçue de Dieu. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je suis venu à ton secours. Or, c’est maintenant le momen t favorable, c’est maintenant le jour du salut.
Méditation
Laissez-vous réconcilier avec Dieu (2 Co 5, 20)
L e pardon est sans doute un des défis les plus importants de la foi chrétienne, mais aussi un des plus difficiles. Tous ceux qui, un jour, ont choisi de s’engager sur ce chemin le savent, vivre une authentique réconciliation exige une conversion personnelle à la hauteur de l’amour de Dieu. Or l’Apôtre ose aujourd’hui une parole étonnante : Laissez-vous réconcilier avec Dieu . Se pourrait-il qu’il y ait parmi nous des hommes et des femmes qui ne veulent pas être réconciliés avec Dieu ? Cela est peu probable. Qui pourrait choisir, en toute liberté, de refuser ce pardon ? Paul nous oblige à porter un autre regard sur nos vies, à nous laisser déplacer en ce temps de Carême. Oublions nos efforts et nos prétentions à nous réconcilier, mais laissons-nous faire par le Christ. L’attitude du Carême est une expérience d’abandon entre les mains du Sauveur. C’est lui qui, par son Esprit, convertit notre cœur et nous offre toute réconciliation. Dans cette disposition de l’âme, le pardon n’est plus un défi, mais un cadeau ; il n’est plus difficile, il devient tendre et savoureux.
Père Sylvain Brison

fides co

S’abandonner sans se lasser
« Face à nos pauvretés, nos grands idéaux bousculés, on réalise que le seul moyen de tenir est de s’abandonner, de s’en remettre à Dieu. Sans cesse. »
Élise et Quentin Gainesville, États-Unis
jeudi 6 mars
Jeudi après les Cendres
Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive (Lc 9, 23)
P ris par la rapidité de notre vie tumultueuse, nous pourrions être tentés de n’entendre que le début et la fin de la phrase : Celui qui veut marcher à ma suite, […] qu’il me suive . Mais, en fin de compte, ce raccourci n’est pas faux ; pour suivre le Christ, encore faut-il le vouloir, mais aussi faut-il le faire effectivement. C’est le premier pas, il dépend forcément de nous. Quant à renoncer à soi et à prendre sa croix, même si nous rechignons à le faire, la vie selon l’Évangile se chargera de nous le faire vivre. Il en va ainsi de tout homme poussé par l’Esprit dans la suite de Jésus : le chemin de l’amour des frères (jusqu’aux ennemis), du service des pauvres (jusqu’à l’étranger), de la paix (jusqu’au pardon) nous oblige à renoncer à nous-mêmes et nous conforme à la croix du Fils. L’œuvre de la grâce achève en nous ce que le Christ a commencé pour chacun de nous dans sa résurrection. Il nous faut y consentir. Comme nous le rappelle Blaise Pascal, « la Loi nous obligeait à ce qu’elle ne pouvait donner ; la grâce nous donne ce à quoi elle nous oblige

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