Le concept d inculturation
196 pages
Français

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Le concept d'inculturation , livre ebook

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Description


Lire la collection : Afrique théologique et champ spirituel

Depuis les origines à nos jours, l'implantation de l'Eglise parmi les peuples s'est toujours traduite par une évangélisation des cultures, qui présuppose l'inculturation de l'Evangile. Mais si la réalité de l'inculturation de l'Evangile est une donnée concrète, le terme "d'inculturation" est, lui, un néologisme strictement théologique : d'où vient ce terme ? A-t-il un rapport avec d'autres concepts relatifs à la culture ? Qui s'inculture ? Est-ce l'Eglise, l'Evangile, la culture en présence ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 25
EAN13 9782336364544
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Blaise BAYILI







Le concept d’inculturation Problématique d’un néologisme théologique













L’Harmattan
Copyright

Du même auteur
– Religion, droit et pouvoir au Burkina Faso ; les du Burkina Faso , Paris, l’Harmattan, 1997, 480 pages.
– Culture et inculturation ; approche théorique et méthodologique , Paris, l’Harmattan 2008, 306 pages.
– Inculturation : chemin d’unité et dialogue de résurrection ; La question de l’unité de l’Église, dialogue avec la modernité etdialogue de résurrection, Paris, l’Harmattan, 2008, 468 pages.
– La Tierce Église et les défis de l’évangélisation en Europe ; L’inculturation comme chemin de catholicité de l’Église une dans la diversité , Paris, l’Harmattan, 2008, 560 pages.
– Perceptions négro-africaines en vision chrétienne de l’homme ; Herméneutique d’une anthropologie théologique, Paris, l’Harmattan, 2012, 370 pages.
– La vie à travers la naissance chez les du Burkina Faso ; Problématique d’une théologie de l’inculturation, Paris, l’Harmattan, 2014, 244 pages.
– Guide méthodologique de l’inculturation ; de la théorie à la pratique, Paris, l’Harmattan, 2014, 244 pages.




© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71465-3
Dédicace
A mes frères et sœur, in memoriam :
– Joseph
– Louis de Gonzague,
– Claire,
– Jean-Marie
– Rémy
Soyez toujours avec nous.
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Titre
Copyright
Dédicace
Sommaire
Introduction
Première partie – Sémantique et problématique du terme « inculturation »
Chapitre 1 – Points de vue contradictoires et imbroglio terminologique

Chapitre 2 – Qu’est-ce que l’inculturation ?
Chapitre 3 – Les présupposés d’une inculturation authentique
Deuxième partie – Sources, fondements et implication de l’inculturation
Chapitre 4 – Les sources fondamentales qui sont à la base de l’inculturation
Chapitre 5 – Les fondements théologiques de l’inculturation
Chapitre 6 – Les fondements anthropologiques de l’inculturation
Chapitre 7 – Les implications de l’inculturation pour l’Église
Troisième partie – Historique et héritage : regard rétrospectif et prospectif
Chapitre 8 – Apparition et utilisation du terme
Chapitre 9 – Précurseurs, représentants et Magistère
Chapitre 10 – Tendances, courants et temporalité
Conclusion
Bibliographie

Adresse
Introduction
Si, depuis les origines à nos jours, l’implantation de l’Église parmi les peuples s’est toujours traduite par une évangélisation des cultures, c’est qu’une telle évangélisation présuppose une donnée fondamentale à savoir l’ inculturation de l’Évangile . Mais, dans un tel processus, il y a lieu de se poser une question de fond préalable : qui s’inculture ? Est-ce l’Église ? Est-ce l’Évangile ? Est-ce la culture en présence ?
Nous nous rappelons que l’empressement des premiers témoins du mystère indicible de la Résurrection au matin de Pâques fut de témoigner de l’action manifeste de Dieu chez l’un des leurs. Fidèles à leur origine, ces mêmes témoins n’ont pas manqué de s’exprimer en des catégories culturelles qui leur étaient propres, y insufflant ainsi la grâce de la Résurrection, pour autant que ce terme implique le fait de susciter une nouvelle espérance, une nouvelle vie.
De nos jours, comme pour ce premier groupuscule de témoins palestiniens, le défi reste actuel, entier et énorme qui exige toujours un approfondissement à la fois de la réalité et des terminologies.
Or, justement, si la réalité de l’inculturation de l’Évangile est une donnée concrète expérimentée depuis l’aube du christianisme, le terme « inculturation » est, lui, un néologisme strictement théologique qui, désormais, fait partie du discours officiel de l’Église. Pourtant, l’approche sémantique – voire scientifique (théologique, anthropologique et sociologique, etc.) – de ce néologisme demeure l’objet d’interprétations variées. D’une façon ou d’une autre, « chaque définition du terme, nous dit A. Peelman, renvoie à un processus complexe qui implique trois réalités : L’Église missionnaire (l’évangélisation), l’Évangile lui-même et la culture (peuple, groupe humain, société) qu’on veut évangéliser » 1 . Pour notre part, nous proposons d’apporter une humble petite contribution à la compréhension de cette donnée fondamentale de l’Évangile de Jésus-Christ à travers trois démarches dynamiques : D’abord une approche sémantique de la problématique du terme inculturation, ensuite une investigation sur les sources, les fondements et l’implication de la réalité de l’inculturation et, enfin, un regard sur l’historique et l’héritage du fait inculturation ce, selon une double perspective rétrospective et prospective.
1 Achiel P EELMAN , L’inculturation ; l’Évangile et les cultures , Paris/Ottawa, Desclée/Novalis, « l’horizon du croyant », 1988, p. 111.
Première partie Sémantique et problématique du terme « inculturation »
L’inculturation ! Un mot magique ? Un terme participatif d’un catalogue d’une terminologie à la mode ? Un thème et un produit ecclésial exotique réservé aux jeunes Églises d’Asie, d’Afrique d’Amérique latine et d’Océanie ? Qu’est-ce que c’est que ce néologisme dont pourtant la réalité n’est, à tous égards, pas nouvelle ? Le kérygme ou proclamation de la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité n’est-il pas, en effet, un trait fondamental des Églises du Nouveau Testament ? En cela, ce kérygme n’a-t-il pas été, depuis les origines, adapté aux diverses situations culturelles de l’Église en ce sens que l’Évangile a toujours commencé par travailler, de l’intérieur, la destinée des peuples et des groupes humains qui l’ont accueilli ?
Si tel est le cas, pourquoi cette méprise de certaines personnes selon laquelle l’inculturation n’intéresserait pas les Églises dites de vieille chrétienté, mais actuellement aux prises avec la sécularisation, la laïcisation, la modernité et l’ultramodernité ? 2 On le voit, le thème de l’inculturation est un sujet à la fois riche et complexe, dont les variations et les appréciations, les expérimentations et les articulations, quelquefois contradictoires, représentent un réel défi pour l’Église, de sorte que le travail d’approche (théorie et praxis) le concernant n’est jamais clos. Nous pouvons donc, nous aussi, à notre manière, nous pencher là-dessus.
2 C’est face à une telle méprise que des études et une série d’enquêtes ont été menées par le jésuite Arij A. R OEST C ROLLIUS . Ces études et enquêtes manifestent et révèlent avec pertinence et à juste titre que le processus d’inculturation s’applique à tous les champs d’évangélisation et au pluralisme des contextes culturels. On peut, à ce propos consulter ses nombreux travaux et articles sur Internet dans la rubrique « inculturation ».
Chapitre 1 Points de vue contradictoires et imbroglio terminologique
I – Sémantique et points de vue contradictoires
Depuis le milieu des années mille neuf cent soixante-dix, le mot inculturation est source de débats, d’interprétations variées, de points de vue contradictoires. La problématique qui s’y rattache est diversement appréciée.
En effet, au début du processus, pour certains théologiens et observateurs, le mot magique d’inculturation a constitué une « indéniable aura », un « droit », un « impératif ». Il eut un succès foudroyant, surtout dans le cercle des théologiens africains et asiatiques. Adieu l’implantation, l’adaptation, l’indigénisation et autres conte

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