Spirituel et Rationnel
211 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Spirituel et Rationnel , livre ebook

-

211 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Foi et Raison sont convoquées de façon si tranchées qu'elles semblent vouées à entretenir une guerre de position interminable. A la raison universelle qui ne s'occupe que de savoir, de contrôler les raisons de ce savoir, on oppose la foi aveugle, incommunicable, de ceux qui croient sans voir. A travers cette enquête qui traverse les pensées de Platon, Saint Augustin, Saint Jean de la Croix, Corneille, Agrippa, Spinoza, Emerson, Thoreau, Freud, Lacan, Ostad Elahi, se dessine une perspective de spiritualité rationnelle, solidaire d'une raison ouverte au spirituel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2011
Nombre de lectures 31
EAN13 9782296470019
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Spirituel et Rationnel
Les alliances paradoxales
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55514-3
EAN : 9782296555143

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Spirituel et Rationnel
Les alliances paradoxales


Actes du colloque organisé
par la Fondation Ostad Elahi – éthique et solidarité humaine
au Palais de l’institut le 11 septembre 2010


Dans le cadre de la 9 e édition
de la Journée de la solidarité humaine


Sous l’égide
de l’Académie des Sciences morales et politiques
Journées de la solidarité humaine
une collection de la Fondation Ostad Elahi
– éthique et solidarité humaine
reconnue d’utilité publique


Si la solidarité a un sens, il faut l’entendre universellement, sans restriction. Solidaires, nous ne le sommes pas seulement de nos proches, de ceux qui sont des « nôtres » (famille, amis, clan, communauté, société) ; nous ne le sommes pas seulement des plus démunis, de ceux qui se trouvent avoir besoin de notre aide ou de notre générosité. Solidaires, nous le sommes de chacun singulièrement, et de l’humanité dans son ensemble. Ce n’est pas un vœu pieux : d’une certaine manière, nous n’avons pas le choix, et les grandes crises du monde contemporain (11 septembre, tsunami, guerres, etc.) se chargent de nous le rappeler si nous l’avions oublié. Reste bien sûr à donner un sens effectif à ce sentiment irréductible d’une solidarité nécessaire de chaque homme avec tous. Reste à définir, de façon concrète et constructive, au-delà des clivages culturels mais aussi de la seule solidarité de circonstance, les moyens de pratiquer, de cultiver positivement l’appartenance à une communauté humaine digne de ce nom. Les enjeux d’une telle réflexion sont à la fois sociaux, politiques, culturels, éducatifs, philosophiques. Parce qu’elle ne se résume pas à une belle idée, la solidarité se pratique et se cultive, en effet. Elle n’est pas une notion de secours, le minimum d’humanité requis en temps de crise. Relayée par des valeurs éthiques et spirituelles communes, elle peut s’épanouir en tolérance, et mieux, en respect mutuel, en sympathie active. La collection « Journées de la solidarité humaine » doit son titre à la Journée du même nom organisée chaque année par la Fondation Ostad Elahi. Elle entend contribuer à sa manière au développement d’une véritable culture d’humanisme et de solidarité en proposant des outils d’analyse et des pistes de réflexion susceptibles d’orienter les sociétés de demain.
Dans la même collection


Comment la littérature change l’homme – Rûmi, Dante, Montaigne, Tagore, Hesse, Soljénitsyne, 2009
Avec des contributions de L. Anvar, F. Bhattacharya, R. Dadoun, Mgr. Cl. Dagens, J.-Ch. Darmon, J. Risset.

L’Invention de la tolérance – Averroès, Maïmonide, Las Casas, Lincoln, Voltaire, 2008
Avec des contributions de A. Benmakhlouf, N. Capdevila, B. de Negroni, C. Fohlen, M. Ruben-Hayoun.

De l’Esprit à l’éthique. Les constructions de l’humain, 2007
Avec des contributions de A. Baudart, P. Maniglier, M. Meslin, J.-D. Nasio, J.-L. Petit, Fr. Worms.

L’Universel (au) féminin – Hannah Arendt, Camille Claudel, Marie Curie, Françoise Dolto, Eleanor Roosevelt, Clara Schumann, 2006 Avec des contributions de L. Adler, A. Delbée, B. François-Sappey, H. Harter, H. Langevin-Joliot, J.-P. Winter.

Comment devient-on universel ? Socrate, Confucius, Avicenne, Galilée, Bach, Gandhi, 2005
Avec des contributions de A. Baudart, G. Cantagrel, Fr. Chareix, A. Cheng, R. Deliège, A. Hasnaoui.

Comment devient-on universel ? De Vinci, Shakespeare, Descartes, Mozart, Einstein, Luther King, 2005
Avec des contributions de F. Balibar, J.-M. Beyssade, S. Bramly, B. François-Sappey, A. Kaspi, Fr. Laroque. Avant-propos de P.-H. Imbert, directeur général des Droits de l’Homme au Conseil de l’Europe.

Quelle éthique après le 11 septembre ? 2003
Avec des contributions de O. Abel, J. Baubérot, J.-M. Belorgey, B. Bourgeois, J.-P. Dupuy, J.-P. Guetny, P.-H. Imbert, B. Kriegel, J.-M. Muller, D. Reynié.
Présentation par Patrice Maniglier
Je voudrais tout d’abord remercier l’Académie des Sciences morales et politiques, et en particulier Monsieur Mesnard, de nous accueillir ici pour ce qui est la neuvième édition de la Journée de la solidarité humaine, consacrée cette année au thème du Spirituel et du Rationnel, avec ce sous-titre que je commenterai un peu : « Les alliances paradoxales ».
Mon rôle ici, vous le devinez sans doute, est celui de modérateur. Les mots font bien les choses, car le programme me désigne comme un « animateur ». Animer une journée sur la spiritualité, cela exige un minimum d’inspiration. J’espère bien la trouver, en particulier grâce à vous.
Notre rencontre s’inscrit dans la série des Journées de la solidarité humaine créée par la Fondation Ostad Elahi au lendemain du 11 septembre 2001. Ces Journées se tiennent régulièrement depuis lors, au week-end le plus proche de cette date. Il se trouve qu’aujourd’hui nous sommes bien le 11 septembre. Le but de ces journées était de répondre à un événement funeste par un projet consistant, non pas simplement à ne pas accepter le déchaînement de la violence et sa réponse par la violence, mais aussi, d’une certaine manière, à interpréter l’événement comme un conflit entre d’un côté l’obscurité de la superstition, et de l’autre, les exigences des lumières ; et à poser le problème – c’est le but de la Fondation Ostad Elahi – dans les termes d’une reconstruction, sous la forme de ce qu’on pourrait appeler une grande conversation éthique, sans aucune limitation de confession ou de tradition, sans aucun a priori d’ordre rationnel ou, justement, spirituel.
Telle est donc la spécificité de la Fondation qui, je le rappelle, entre dans sa onzième année, ce qui est un très bel âge. Nous l’avons connue dans l’âge vraiment gracieux, et nous lui souhaitons de continuer dans cette période, troublée sans doute, qui sera celle de son adolescence, avec autant de grâce que durant ses dix premières années.
Il se trouve que pour fêter la neuvième édition de cette Journée, de cette démarche de réponse à l’événement historique, la Fondation a souhaité organiser une journée sur le thème qui avait motivé sa constitution, c’est-à-dire les relations entre le Spirituel et le Rationnel.
Je voudrais rappeler, très rapidement, pourquoi je pense que cela est pertinent, et particulièrement bien visé. C’est tout simplement que l’opposition trop sèche entre, d’un côté, les traditions spirituelles, de l’autre la rationalité, propose une lecture des événements dans des termes qui sont déjà ceux du conflit, comme si l’on ne pouvait répondre à ce qui nous embarrassait – l’irruption de la violence sur la scène de l’histoire spectaculaire qui est la nôtre – que par la recherche d’un terrain neutre qui serait précisément le terrain de la raison. Or, la Fondation se propose justement de prendre en compte l’effort pour créer un autre type de communication. C’est un pari extrêmement risqué et incertain, comme tous les beaux paris. Il consiste à dire que nous pouvons nous rencontrer autrement qu’en présupposant l’existence, déjà donnée, d’un espace neutre, pur, sans frottements, qui serait celui de la rationalité. Précisons un peu les choses. Qu’entendt-on par « rationalité », en ce sens un peu durci ? La rationalité, ce serait un monde délivré de la transcendance et qui ne confierait qu’aux puissances, en quelque sorte naturelles de l’intelligence humaine, le soin de construire le monde commun. Autrement dit, si nous avons des problèmes à être ensemble, trouvons simplement les formes universelles minimales, le plus petit dénominateur commun qui existe en chacun de nous, et parions sur la capacité des êtres humains de l’ici à construire par leurs propres moyens, aussi bien des formes de connaissance que des formes de vie collective.
Telle est la vision dont nous héritons – et c’est un bel héritage – de la rationalité. Sa limitation tient 

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents