La lecture à portée de main
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Description
Parce qu’il permet de rester serein face aux objections et prouve que la plupart des techniques d’argumentation sont simples à utiliser, ce livre vous aidera à mieux convaincre vos interlocuteurs.
Mêlant judicieusement exemples politiques célèbres et situations commerciales vécues, les auteurs, commerciaux chevronnés, montrent comment dépasser tout type d’objections.
De plus, il détaille l’ensemble des techniques
d’argumentation et fera ainsi de vous un spécialiste de la méthode du contournement dialectique très utilisée en politique mais également très efficace dans toute discussion
commerciale.
Conçu pour vous donner confiance en vous lors de vos négociations professionnelles, ce livre vous servira quotidiennement. Grâce à lui, vous deviendrez un meilleur commercial et/ou un négociateur plus aguerri.
Préface d’Yves Blanchard, fondateur de CAA et Directeur Associé
Sujets
Informations
Publié par | Maxima |
Date de parution | 27 novembre 2014 |
Nombre de lectures | 378 |
EAN13 | 9782818805039 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
Nicolas Dugay, est Directeur Associé de CAA Conseil et Formation Cabinet spécialisé en performance commerciale et management. Après 14 ans au sein du groupe BNPPARIBAS, il accompagne aujourd’hui de nombreuses entreprises du CAC 40. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur ces thèmes de prédilection. Il accompagne par ailleurs des dirigeants et des sportifs en préparation mentale.
Gilles Mounissens est Directeur Associé depuis 2006 de CAA Conseil et Formation Cabinet spécialisé en performance commerciale et management.
Après 20 ans d’expérience d’encadrement commercial chez IBM et Rank Xerox, il accompagne de nombreuses Entreprises dans la mise en œuvre d’organisation, d’opération et d’action commerciales. Il développe plus particulièrement son activité dans l’environnement Business to Business et la création d’Écoles de Vente.
Vous pouvez contacter les auteurs à nicolas.dugay@maxima.fr et gilles.mounissens@maxima.fr
8, rue Pasquier, 75008 Paris
Tél. : + 33 1 44 39 74 00 – infos@maxima.fr
© Maxima, Paris, 2014.
ISBN : 978 284 001 806 3
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
« Sans technique, le talent n’est rien qu’une sale manie » disait Georges Brassens.
Le travail sur les fondamentaux, le fractionné, le geste, la préparation mentale pour les sportifs ; les gammes, les répétitions pour les musiciens… nous montrent bien qu’à partir de certaines aptitudes, prédispositions (l’inné), il est nécessaire d’acquérir de la technique, des automatismes pour délivrer un bon résultat… voire une performance. Cet « acquis » (ou « à acquérir ») passe par l’apprentissage, l’entraînement sous toutes ses formes (formation et autoformation, situations apprenantes, coaching…).
Et contrairement à une idée reçue, il en va exactement de même pour la vente, la négociation…
La vente, ce n’est pas de l’inné (même s’il y faut des aptitudes comme pour être architecte...
Vous venez d’effectuer un achat. À l’instar de la majorité des acheteurs de livres, vous en avez soit entendu parler dans la presse, soit vous avez pris quelques instants, debout dans le rayon, afin de parcourir le résumé au dos de l’ouvrage. Peut-être même avez-vous posé une question sur le prix au vendeur qui était présent. Encore que, si vous avez acquis ce livre sur Internet, rare lieu de la vente sans objection, de vendeur il n’y eut point ! Au final, vous avez acheté un produit, et nous, vendeur, n’avons pas eu besoin de répondre à vos objections ! Cela peut arriver dans certains cas.
Néanmoins, la plupart du temps, que ce soit dans la vie de tous les jours, au bureau, ou face à des clients, se dressent des objections à traiter. Nous avons passé une vingtaine d’années chacun de notre vie à vendre, puis à manager des équipes de vente, en amont ou en aval des ventes, pour le compte de grandes entreprises en France et à l’étranger. Nous avons, de cette façon-là, observé les techniques d’acheteurs redoutables… nous formons aujourd’hui aux techniques de vente : le sujet des objections revient toujours, « tout le temps », en permanence, c’est même l’obsession des Managers commerciaux… l’objection c’est le frein à la vente et à la performance.
Notre objectif, avec ce livre, est double : vous transmettre des techniques, des méthodes tout en vous faisant part de nos observations, mais aussi vous apporter les outils qui vous feront sentir serein face aux objections. L’illustration avec les techniques employées par nos hommes politiques, d’illustres avocats ou de grands orateurs pour nous convaincre, permet de s’apercevoir très concrètement des applications envisageables dans la vie quotidienne.
Ce livre se veut opérationnel. La partie théorique vous garantit une mise en application simple et efficace. Dans le but d’alimenter cette réflexion, nous avons puisé des exemples tangibles de notre mémoire, de certains livres, d’émissions de télévision. Des cas empiriques. Vous verrez que vous prendrez plaisir à décoder les recettes des meilleurs débatteurs, en règle générale des politiciens… le soir devant votre téléviseur.
Chacun connaît les objections pour les rencontrer régulièrement… chacun a sa propre opinion, ses habitudes, ses techniques à soi et sa façon de les « traiter »… ou non !. Il faut les conserver… et si, à l’issue de cet ouvrage, vous avez appris quelques ficelles supplémentaires, notre objectif sera atteint.
En dehors du sujet spécifique des objections, vous trouverez également des techniques de communication pour convaincre durablement votre interlocuteur. Comme vous le savez sans doute, la communication est notre deuxième activité après le sommeil ! Celles-ci peuvent donc servir.
Bonne lecture
« La plupart des hommes au pouvoir deviennent des méchants. » Platon
Dans la vie, le pouvoir revient à celui qui sait faire preuve d’éloquence, capable de traiter des sujets variés, en étant expert sur tout et sur tous. Nous remarquons, dans les combats politiques par exemple, que la capacité à traiter les objections, ou les interrogations, est plus importante que la capacité à développer les sujets de fond.
Nous écoutons, ou lisons, quotidiennement, des cas d’approximations ou d’erreurs importantes sur des sujets aussi majeurs que l’Europe ou le nucléaire. Les hommes politiques parviennent à s’en sortir par des pirouettes verbales, une dialectique impeccable, voire une force de persuasion intacte. Il faut ici leur reconnaître un talent exceptionnel et, notamment, la faculté de savoir s’appuyer sur l’autre pour convaincre leur auditoire.
Fréquemment nous entendons, ici ou là, que cet impact des médias et de la communication est nouveau, et que nous sommes entrés dans une ère inédite. Nous ne partageons pas cette vision.
Faisons, pour étayer nos propos, un flash-back politique.
Nous sommes le 5 mai 1981, lors du débat télévisé entre Valéry Giscard d’Estaing, l’encore Président de la République française, et François Mitterrand. Sept ans auparavant, en 1974, durant la même « finale » d’élection présidentielle, le second, mal préparé, et peu familier des médias, fut un piètre contradicteur. Le premier n’éprouva alors aucune difficulté à représenter la modernité. Valéry Giscard d’Estaing fit passer François Mitterrand pour un homme du passé. Et il remporta l’élection suprême.
Mais, ce jour de 1981, François Mitterrand démontra à la France, celle qui était rivée à son écran de télévision, qu’il avait cette fois-ci retenu la leçon ! Durant une joute oratoire devenue célèbre, il décocha cette flèche :
« Monsieur Giscard d’Estaing, vous ne voulez pas parler du passé, je comprends bien, naturellement, et vous avez tendance à reprendre le refrain l’“homme du passé”. C’est quand même ennuyeux qu’entretemps, vous soyez devenu l’homme du passif ! »
Le 21 septembre 2000...
En saisissant le terme « objection » dans le moteur de recherche Google, ce dernier tient à ma disposition 33 100 000 pages de résultats ; il semble, dans ces conditions-là, plus judicieux de revenir au traditionnel dictionnaire.
D’après le Centre national de ressources textuels et lexicales1, « Objection » signifie : « ce que l’on oppose à une proposition ».
Il y a pléthore de synonymes du substantif « Objection » : opposition, contradiction, difficulté, réplique, réfutation, observation, critique, contrepied, contestation, obstacle, reproche, remarque, etc.
Sa première définition, « Ce que l’on oppose à une proposition », est tout à fait claire.
Chacun doit immédiatement prendre conscience, en lisant ces lignes, qu’une objection est simplement une « opposition à une proposition », et non pas une critique, ni même un reproche. Tout Homme doit avaliser le principe que « recevoir » une objection est un cadeau qui aide à poursuivre le chemin de son objectif.
Pour conclure sur cet aspect-là du sujet, posons-nous la question suivante : « Quelle serait l’utilité des commerciaux sans objections ? » Ils seraient tout bonnement remplacés par :
www.jachetesansposerdequestions.com !
L’objection est un besoin.
Les raisons sont, par nature, multiples, différentes, et généralement sensées…
En tout état de cause, l’Homme émet des objections et elles sont essentielles dans la vente. Le préalable au « Pourquoi » est de se dire que l’émission d’objections est un besoin.
Un besoin pour l’émetteur, votre interlocuteur, de l’objection mais également un besoin pour le récepteur, vous, de celle-ci. Nous pouvons analyser ces différents besoins côté émetteur en nous basant sur les études de psychologues célèbres.
De nombreux ouvrages traitent des besoins de l’Homme ; le plus célèbre d’entre eux est d’Abraham Maslow et sa fameuse « pyramide des besoins ». Maslow a classifié en 1940 les motivations des hommes ; ces dernières sont généralement utilisées en management pour comprendre les mécanismes de la motivation. Ils sont organisés en cinq strates progressives :
Dans les catégories de Maslow, l’objection serait classée dans les quatre strates supérieures de la pyramide, à compter des besoins de sécurité.
Dans cette hiérarchie des « besoins de l’Homme », on constate que l’objection se situe quasiment à la base des fondements de Maslow.
Dans le cadre d’une vente, il est possible de ne pas respecter le cheminement linéaire des besoins. Un interlocuteur peut parfaitement éprouver un besoin de « Réalisation de soi »avant d’avoir assouvi son besoin « social ».
À la même époque que Maslow, Henry Murray déclina ses propres onze besoins vitaux :
Le parallèle entre les 11 besoins vitaux de Murray et les raisons pour lesquelles l’Homme émet des objections semble encore plus efficient que l’analyse comparative avec Maslow.
En effet, il serait possible de déterminer après un entretien les principales objections et de les classifier dans cette liste de motivations :