L oral à l école maternelle
193 pages
Français

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L'oral à l'école maternelle , livre ebook

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Français

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Description

Cet ouvrage revient en premier lieu de façon rapide sur les grandes théories du développement psychique de l'enfant pour mieux comprendre l'état actuel de la recherche dans ce domaine. En deuxième lieu, il présente d'une part des observations de terrain effectuées en classe et une enquête menée auprès d'enseignants de maternelle à propos du langage enfantin des élèves. Enfin, les auteurs s'attardent sur un point très discuté et pourtant fondamental : l'importance de l'initiation d'une langue étrangère à l'école maternelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2005
Nombre de lectures 151
EAN13 9782336257327
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com
e-mail: harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747588911
EAN : 9782747588911
L'oral à l'école maternelle

Jérémi Sauvage
Du même auteur :
L’Enfant et le langage. Une approche dynamique et développementale, L’Harmattan, 2003
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Du même auteur : AVANT PROPOS PREFACE PARTIE 1 - Quelques éléments concernant le développement langagier
CHAPITRE 1 - Jean Piaget et le constructivisme CHAPITRE 2 - La réponse d’Henri Wallon à Piaget CHAPITRE 3 - Noam Chomsky et le néo-nativisme CHAPITRE 4 - Un bref état actuel de la recherche
PARTIE 2 - Apprendre à parler en parlant à l’école
CHAPITRE 5 - Langage à l’école et développement CHAPITRE 6 - Crèche et intégration CHAPITRE 7 - L’intégration au “groupe-classe” CHAPITRE 8 - Les particularités de la parole de l’enfant ? CHAPITRE 9 - L’hétérogénéité du développement langagier CHAPITRE 10 - Les conduites langagières. des enfants CHAPITRE 11 - Difficultés sur le plan pédagogique : nous ne sommes pas seuls
PARTIE 3 - LA QUESTION DE L’APPRENTISSAGE PRECOCE D’UNE LANGUE ETRANGERE
CHAPITRE 12 - L’oral en langue étrangère CHAPITRE 13 - L’anglais en petite section : une pratique de l’oral
Conclusion Bibliographie générale et complémentaire ENSEIGNEMENT / ÉDUCATION / PÉDAGOGIE à l’Harmattan
AVANT PROPOS
L’objectif principal de cet ouvrage est le langage oral à l’école maternelle sous toutes ses formes. Il ne s’agit en aucun cas d’un ouvrage universitaire mais plutôt d’un condensé traitant de l’importance des diversités communicatives qu’un enfant peut rencontrer sur le terrain scolaire. C’est pourquoi nous avons choisi de diviser ce livre en trois grandes parties.
En premier lieu, nous nous attarderons brièvement sur l’histoire de la pensée concernant le développement psycholinguistique de l’enfant, ceci pour rappeler que les idées théoriques et pédagogiques mises en pratique aujourd’hui s’inscrivent dans la continuité d’une histoire de la pensée.
Puis nous nous pencherons sur le langage à l’école proprement dit, notamment en présentant des observations à propos de l’importance de l’étayage langagier et de la diversité des situations d’énonciation (groupe-classe, atelier...). En outre, nous avons effectué une enquête portant sur le langage oral en maternelle auprès d’enseignants de deux circonscriptions de Seine-Maritime.
Enfin, nous terminerons sur un aspect devenu aujourd’hui essentiel : l’apprentissage précoce d’une langue étrangère. Nous exposerons en particulier, grâce à un travail approfondi de Christelle Broutin qui est directrice d’école primaire, tout le bien que peut procurer une initiation de l’anglais en petite section de maternelle.
PREFACE
Les programmes 2002 ont mis explicitement le langage oral au cœur des apprentissages à l’école maternelle 1 et rappellent, d’une autre manière, que l’élève se situe au travers du langage au centre des apprentissages 2 .
Pour les concepteurs des programmes 2002 : « Le langage s’exerce d’abord à travers l’expérience quotidienne, mais ses fonctions plus complexes se découvrent aussi dans des situations organisées qui permettent à chacun de découvrir, de structurer des manières neuves de comprendre la parole d’autrui ou de se faire comprendre.
L’école, en plus des usages oraux du langage, abordera aussi les multiples visages des cultures écrites. L’enfant commencera à concevoir comment fonctionne le code alphabétique et comment il permet de lire ou d’écrire. »
Comme le souligne Jean-François Simonpoli : « Les pratiques de communication qui s’inscrivent dans la vie de la classe démontrent que, contrairement aux lieux communs en vogue, tout n’est pas joué à 4 ans. Le rôle de l’enseignant n’est en rien celui d’un accompagnateur ni celui d’un thérapeute, fut-il social, de l’acquisition de la langue.
A l’école, les élèves travaillent. Les relations sociales qu’ils tissent jour après jour avec leurs camarades et l’institution sont marquées de cette empreinte. La mise en jeu de leur intervention sur l’univers prend des formes qui passent toujours par la verbalisation de l’expérience, parce que nous sommes à l’école 3 . »
Cette remarque renvoie à la problématique plus générale concernant l’oral à l’école maternelle qui rend compte de son étroite imbrication dans le processus de construction du savoir en tant qu’outil de communication et de structuration de la pensée.
Ainsi, dans une première partie théorique intitulée, Quelques éléments concernant le développement langagier , Jérémi Sauvage nous propose de revisiter les grands concepts liés à la construction des connaissances sous l’angle du développement langagier et de la pensée, comme ceux développés par des auteurs comme Henri Wallon, Jean Piaget, Lev Vygostky, etc.
Dans une deuxième partie plus concrète, Apprendre à parler en parlant à l’école , les différents paradigmes développés plus haut sont contextualisés à deux recherches en crèche et à l’école maternelle. Jérémi Sauvage en tire un certain nombre d’observations précieuses pour tous ceux qui s’intéressent au développement langagier chez le tout jeune enfant 4 .
Cette deuxième partie, ancrée davantage dans l’expérience du tout petit enfant, est l’occasion pour Jérémi Sauvage, de nous mettre en garde sur des jugements trop rapides que l’on peut émettre sur les compétences langagières des élèves pour éviter de s’enfermer dans des phénomènes de résilience 5 prédictifs d’échecs scolaires à venir. «La résilience nous convie à positiver notre regard sur autrui et à modifier nos pratiques, en commençant peut-être par mieux observer, identifier, utiliser les ressources propres de ceux dont nous avons à prendre soin. Le succès du concept de « résilience » (Emmy Werner) semble issu des abus des concepts de « vulnérabilité » et de « population à risque » qui, depuis des décennies, ont dominé le travail médico-psycho-social. Trop de professionnels ont mal compris la nature statistique de ces notions. Or, la vulnérabilité est un concept de Santé Publique et non un concept psychologique. Elle était un outil pour mieux aider, prévenir, elle est devenue un stigmate qui aggrave. Ces professionnels ont confondu risque et fatalité et en arrivent à des jugements péremptoires trop pessimistes, à des pratiques nocives et excluantes. Le concept de vulnérabilité n’est pas indemne de tout danger, danger de cataloguer les signes repérés comme stigmates de quelque chose de grave ; de très bonnes intentions peuvent donner des résultats discutables. A titre d’exemples, si l’on avait appliqué à Einstein, enfant au retard de parole important, le concept de vulnérabilité, son avenir aurait été assez triste, de même pour D’Alembert, enfant assisté confié à l’aide sociale à l’enfance, pour qui le pronostic eût été très médiocre, ou bien encore ces enfants rescapés des camps de concentration, pronostiqués par certains comme futurs délinquants ou psychotiques et dont, en réalité, pas plus de 1 % (comme dans le reste de la population) le sont devenus et, pour les autres, leur chemin les a fait maroquinier ou... prix Nobel (Elie Wiesel, Charpak). »

Les compétences langagières comme signes d’alerte prévenant l’illettrisme à l’école primaire
C’est pourquoi, il faut être extrêmement prudent dans le traitement de l’hétérogénéité des compétences langagières. Les compétences langagières relèvent le plus souvent du développement individuel des enfants ; différences langagières qui sont souvent liées à la culture familiale et à une histoire singulière quels que soient les milieux. C’est ce qui rend difficile la tâche de l’enseignant qui doit évaluer, dans le cadre de sa pratique professionnelle, des compétences mesurées à l’aune d’une norme scolaire qui reste parfois subjective.
A l’école maternelle, les enseignants doivent porter un regard bienveillant sur l’enfant pour lui permettre de développer ses potentialités. L’adul

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