Réflexion sur la langue arabe classique
99 pages
Français

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Réflexion sur la langue arabe classique , livre ebook

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Description

Langue élitiste par ses complications difficilement maîtrisables, surtout au niveau de sa morphologie et de sa syntaxe, l'arabe classique a été imaginé au temps de la dynastie omeyyade. C'est une langue ségrégationniste, une langue discriminatoire destinée à maintenir les larges masses populaires méprisées et exploitées dans l'ignorance et la soumission. Et pour la soustraire à toute interrogation et à toute discussion, l'aristocratie mecquoise s'est empressée d'en faire habilement la langue du Coran, la langue de Dieu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2010
Nombre de lectures 138
EAN13 9782296711174
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Réflexion sur la langue arabe classique
Rachid ALI YAHIA


Réflexion
sur la langue arabe classique


Editions Achab

L’Harmattan
© Editions Achab, 2010


Editions Achab
Lotissements Berchiche, villa A
15000 Tizi-Ouzou
Algérie

editionsachab@yahoo.fr


Infographie : Khaled Zirem


ISBN : 978-9947-972-10-6
Dépôt légal : 3221-2010


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13296-2
EAN : 9782296132962

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Notes biographiques
Rachid Ali Yahia est né le 29 janvier 1928 à Bordj-Menaël, wilaya de Boumerdès, où son père, instituteur, finissait d’exercer ses fonctions.
Il a fait ses études primaires à Taka, douar Aït-Yahia à Aïn-el-Hammam, non loin de Lemkherda, village d’origine de sa famille qui est revenue s’y établir.
Il a poursuivi ses études secondaires principalement au Lycée de Ben-Aknoun et au Grand Lycée d’Alger.
Interdit de séjour par décision de justice dans les grandes villes d’Algérie et de France, il s’est inscrit à la Faculté de droit de Dijon, en France, où il n’a pu se présenter à la dernière année de licence en raison de la grève des examens décidée dans le pays en 1956.
Ses études de droit terminées, il s’est inscrit au Barreau National à Alger où il n’a exercé que quelques années.
Sentant le moment venu de relancer d’une manière organisée la lutte politique contre les orientations du Pouvoir établi, il a dû, sur les conseils d’amis soucieux d’efficacité, s’expatrier an France où il s’est inscrit, difficilement, au Barreau de Paris. Il a été le premier avocat algérien à y être admis en se réclamant exclusivement de la nationalité algérienne.

Actuellement à la retraite, il bénéficie du titre d’avocat honoraire que le Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris a bien voulu lui conférer.
Mais sa vie professionnelle n’a joué qu’un rôle secondaire par rapport à sa vie politique, sa véritable vie. Bien plus, elle n’a constitué pour cette dernière qu’une couverture en même temps qu’un point d’appui.
Très tôt éveillé à la vie patriotique, Rachid Ali Yahia a milité au sein du PPA {1} , partageant ses fondements et ses objectifs. Ses activités se sont déployées surtout au Lycée et en Kabylie durant les vacances.
Au contact de Ali Laïmèche et de Si Ouali Bennaï, tous deux responsables du PPA en Kabylie activant dans la clandestinité, ses convictions pro-arabes déjà amoindries se sont effondrées au profit de convictions pro-berbères.
Le décès prématuré de Ali Laïmèche, personnalité remarquable à l’origine du courant berbère, a accru ses devoirs en faveur de ce courant à peine naissant, aux contours à préciser.
Entré en clandestinité en 1948 au terme de ses études secondaires, il s’est trouvé aux côtés de ses amis Si Ouali Bennaï et Amar Ould Hamouda pour veiller sur sa destinée.
La Rencontre d’Arous l’a chargé de rapporter sur la question nationale dans notre pays.
Au terme d’un débat sérieux qui s’est déroulé peu de temps après, il a obtenu un accord général sur ses propositions portant en substance sur l’Algérie Algérienne avec toutes les implications qu’elle entraîne notamment aux niveaux de ses origines ethniques, de son histoire, de sa culture, de ses langues véritables, la langue berbère et l’arabe algérien.
Envoyé en France pour aider à la consolidation de la Fédération du PPA-MTLD {2} en pleine déliquescence, il a su vaincre les obstacles rencontrés et se hisser à sa tête. La Fédération réorganisée, il en a profité pour populariser discrétement les idées de l’Algérie Algérienne.
Face aux offensives enragées de la direction du PPA prise de panique, il a obtenu de la Fédération un vote d’une motion favorable à ces idées à la majorité écrasante de 28 voix sur 32. La lutte contre le mythe de l’Algérie arabe, lutte favorable à l’Algérie Algérienne, est désormais publiquement lancée. C’est là un événement d’une importance historique certaine.
Pendant la guerre de libération contre le colonialisme français, l’arabo-islamisme s’est imposé dans sa forme la plus brutale. Mais cela n’a pas empêché Rachid Ali Yahia de maintenir et de propager ses convictions berbères tout en joignant sa lutte à celle du FLN. Et si à la différence de ses amis sauvagement assassinés, il est, lui, resté en vie, c’est parce que, en France, il a bénéficié au sein de la Fédération FLN de solides protections et complicités.
Après la guerre, Rachid Ali Yahia s’est montré nettement hostile au projet d’insurrection armée de Kabylie. Il a considéré qu’elle n’avait d’autres raisons réelles que personnelles et qu’elle était vouée à l’échec. Mais cela ne l’a pas empêché de lui apporter, une fois déclenchée, un soutien critique et de répondre aux appels inquiets et désespérés émanant d’elle.
Durant cette période de dictature implacable qui s’est instaurée dans le pays, il n’a jamais tu ses convictions. Il s’est ouvertement opposé à la politique arabe et d’arabisation engagée. Et dès que les choses sont rendues possibles, il est passé au stade de l’action organisée.
En 1976, il a créé le Front Uni de l’Algérie Algérienne. Ses fondements sont résumés dans le Manifeste de l’Algérie Algérienne suivi d’autres documents sortis de sa main qui ont beaucoup fait pour réveiller et éduquer les esprits. L’avenir révélera, si ce n’est déjà fait, son apport primordial dans la préparation et le déclenchement des manifestations historiques de mars-avril 1980.
En 2002, il a créé, pressé par des citoyens d’horizons politiques et culturels divers, le Rassemblement pour une Algérie Algérienne Fédérale en remplacement du Front Uni de l’Algérie Algérienne qui a connu sur le tard, du fait des circonstances, un certain assoupissement.
Il a ainsi mis à profit toutes les occasions qui lui sont offertes pour semer la bonne parole. Il a surtout consacré une partie de son temps à un travail d’élaboration doctrinale dont on finira tôt ou tard par mesurer l’importance.
Rachid Ali Yahia a été victime, notamment depuis les manifestations de mars-avril 1980, d’une impitoyable conspiration du silence. Elle a été sévèrement organisée par la dictature en place dont on connaît l’étendue des moyens, avec la complicité d’alliés intérieurs et extérieurs et de prétendus opposants à sa dévotion. Cela se comprend parfaitement. Personnalité intègre impossible à corrompre ou à intimider, il est porteur d’idées intolérables pour la dictature.
Mais cette conspiration du silence ne saurait se maintenir indéfiniment et on la sent déjà perdre de son efficacité. La vérité ne manquera pas d’éclater au grand jour. La politique de l’Algérie Algérienne fédérale dans une Afrique du Nord Nord-Africaine confédérale qu’il défend est conforme aux réalités et elle s’inscrit dans la perspective de développement de l’histoire. Rien, absolument rien ne l’empêchera d’avancer et de triompher. Elle s’insinue d’ores et déjà de plus en plus dans les consciences en attendant de les gagner complètement. L’avenir lui appartient.

Tahar Djerroud
Avant-propos
Cette Réflexion sur la langue arabe classique, je l’ai entreprise au départ pour en faire un modeste chapitre de mon travail consacré aux langues nationales en Algérie. Mais au fur et à mesure de mes avancées, j’ai considéré qu’en raison de son importance le sujet méritait de plus amples développements et de plus sérieux approfondissements. Il est vrai que l’intérêt et la passion qu’il a suscités en moi ne pouvaient que m’y pousser.

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