Un siècle après le "Cours" de Saussure
293 pages
Français

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Un siècle après le "Cours" de Saussure , livre ebook

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Français

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Description

La revue CAS commence son existence par une thématique fondamentale, liée à la tenue du Vème Colloque du Réseau Français de Sociolinguistique à Amiens en juin 2007 : un débat épistémologique sur l'étude des phénomènes linguistiques, un siècle après le Cours de Saussure : La Linguistique en question.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2007
Nombre de lectures 196
EAN13 9782336263687
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

9782296033283
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Editorial Préface : Un siècle après le Cours de Saussure : la Linguistique en question Pour une linguistique du désordre et de la complexité La linguistique autrement : altérité, expérienciation, réflexivité, constructivisme, multiversalité : en attendant que le Titanic ne coule pas Quels « linguistes » parlent de quoi, à qui, quand, comment et pourquoi ? Pour un débat épistémologique sur l’étude des phénomènes linguistiques
Un siècle après le "Cours" de Saussure
La Linguistique en question

Philippe Blanchet
Louis-Jean Calvet
Didier de Robillard
COMITÉ DE LECTURE
Philippe Blanchet (Pr, Rennes 2), Josiane Boutet (Pr, Paris VII), Thierry Bulot (MCF, Rennes 2), Claude Caitucoli (Pr, Rouen), Louis-Jean Calvet (Pr, Aix) Jean-Michel Eloy (Pr, UPJV - Amiens), Michel Francard (Pr, UCL - Louvain), Claudine Moïse (MCF, Avignon), Isabelle Pierozak (MCF, UPJV - Amiens), Marielle Rispail (MCF, IUFM Nice), Didier de Robillard (Pr, UFRT — Tours), Cyril Trimaille (MCF, Grenoble)
RESPONSABLES DE LA PUBLICATION
Isabelle Pierozak Jean-Michel Eloy

isabelle.pierozak@u-picardie.fr jean-michel.eloy@u-picardie.fr lesclap@u-picardie.fr
LESCLaP Faculté des Lettres — chemin du Thil F-80025 Amiens Cedex
Cette publication bénéficie de l’aide de l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens).
Editorial
Voici un outil de travail, dont l’objectif est de servir les besoins des chercheurs. Au départ de ce projet, il s’agissait de publier les réflexions menées dans le cadre des Ateliers du LESCLaP d’Amiens. Depuis 2002 à raison de quatre journées par an, ces Ateliers confrontent ou font converger des travaux, tantôt aboutis, tantôt en cours, sur des questions que nous voulons ouvertes, en même temps que dérangeantes voire ardues, bref stimulantes. Mais il est rapidement apparu que, compte tenu de la formule éditoriale adoptée — et que vous allez découvrir — ces Carnets d’Atelier pouvaient accueillir beaucoup plus de travaux, en conciliant l’exigence scientifique — le Comité de lecture a cette responsabilité - et une grande souplesse de fonctionnement : la porte est donc largement ouverte.
Cette ambition de stimuler, sans hésiter à déranger, nous aimerions qu’elle continue à caractériser l’esprit des Carnets d’Atelier de Sociolinguistique. Qu’on veuille bien juger que l’appellation “Carnets d’Atelier” veut seulement signaler cette — légèrement — insolente propension à l’inconfort...
Linguistique ou sociolinguistique ? Il ne peut y avoir de science du langage, pour nous, sans une prise en compte multidimensionnelle ou multimodale des complexités langagières. Mais nous n’irons pas plus loin, ici, dans l’exercice définitoire qui semble de rigueur dès qu’il s’agit de sociolinguistique. Entre chercheurs ou équipes, très nombreux, qui reconnaissent dans ce terme un domaine d’intérêt central ou important pour eux, il y a certes beaucoup de convergences, mais aussi des spécificités et des choix assumés, que nous ne souhaitons pas niveler dans une définition. De fait, bien qu’elle soit en elle-même peu institutionnalisée — en termes d’intitulés officiels de laboratoires ou de postes -, la sociolinguistique a ses revues, suscite des thèses et des recherches nombreuses, et avance des résultats à la fois fondamentaux et socialement utiles. Elle a même commencé à se donner une existence collective sous la forme du “réseau français de sociolinguistique” et de ses colloques (Tours, Grenoble, Lyon, Paris, Amiens).

Quant aux thématiques, certaines lignes de force, transversales à des questions de terrain ou « objet », peuvent en tout cas être dégagées :
une construction multidimensionnelle / complexe / inter ou transdisciplinaire des phénomènes langagiers, par exemple saisissable dans les notions de « contacts de (variétés de) langues », « produits » et « processus », « pratiques » et « représentations », « synchronie » et « diachronie », « diversité » et « proximité » des langues, etc.
une prise en compte aussi bien des plans dits « micro » ( cf. les interactions interindividuelles) que « macro » ( cf. la politique linguistique, y compris les volontarismes et normes non étatiques) — dans la mesure où la distinction est pertinente...
une vigilance réflexive située : positionnement du chercheur, réflexion épistémologique, contexte et historicité.

Nous avons pour but d’assurer la diffusion la meilleure possible de travaux de recherche.
C’est pourquoi, étant donné ce support qu’est l’internet, nous proposons en effet d’en tirer complètement partie sur deux aspects. D’abord les Carnets d’Atelier de Sociolinguistique constituent une publication en ligne gratuite. De plus, l’électronique permet la souplesse et même l’immédiateté de l’édition “en temps réel”. Vous proposez un article, il est soumis au Comité de lecture, et dès qu’il y a accord l’article peut être mis en ligne. Autrement dit la revue en ligne est apériodique, puisque la publication en ligne s’effectue à tout moment. Les textes sont publiés dans une Armoire virtuelle, librement consultable. La seule contrainte, qui ne suit pas complètement la liberté offerte par internet, concerne le volume de signes, limité à 30 000 caractères, espaces compris, en raison de l’existence d’une version papier.
La version papier est publiée chez l’éditeur L’Harmattan : nous constituons les numéros a posteriori, en fonction des textes présents dans l’Armoire virtuelle. Ce regroupement est thématique ou bithématique. Les Carnets d’Atelier de Sociolinguistique peuvent ainsi offrir le confort d’une lecture papier à un lecteur intéressé par un thème.
Nous encourageons nos lecteurs à se procurer la revue sous sa forme papier, ne serait-ce que pour encourager J’éditeur à prolonger cette formule paradoxale du “en ligne gratuit ET sur papier”.
Les Carnets d’Atelier de Sociolinguistique reposent sur les chercheurs du Réseau Français de Sociolinguistique. Ceux de l’Université de Picardie n’en sont que les initiateurs. C’est donc une aventure collective — modeste — à laquelle nous vous invitons à vous associer par votre lecture et votre écriture.
I.P. et J.M.E.
Préface : Un siècle après le Cours de Saussure : la Linguistique en question
Philippe Blanchet, Louis-Jean Calvet et Didier de Robillard Rennes et Marseille, Aix-en-Provence et Bizerte, Tours et Curepipe

Une visite dans une librairie française, pour un acheteur potentiel d’ouvrages de linguistique, se transforme vite aujourd’hui en recherche passionnante. Il faut d’abord trouver le rayon « Linguistique » : existe-t-il encore ? A-t-il été « annexé » par une discipline voisine (anthropologie, communication, cognitique...) ? Sa taille réduite le rend-elle encore visible à l’œil nu? À côté, l’opulence des rayons « Histoire », « Sociologie », « Psychologie » fait envie et suscite des interrogations : mais qu’est-il donc arrivé à ce qui fut un jour nommé en France « science pilote des sciences humaines » ? Récemment encore, la revue Sciences Humaines (n°167, janvier 2006), consacrait un article à « La linguistique en voie de dispersion ? ». Faisant écho à l’ouvrage collectif Mais que font les linguistes ? (L’Harmattan, 2003) où «l’Association des Sciences du Langage [...] s’inquiète de la marginalisation progressive de sa discipline », cette revue écrivait : « [...] la linguistique scientifique connaît une baisse sensible de sa cote d’amour. Elle est jugée rebutante, prisonnière d’un vocabulaire scientifique opaque et rébarbatif, destiné aux seuls spécialistes » (p.45), et, dans la mutation actuelle de l’université française, peine à répondre clairement à la question : quels débouchés professionnels pour vos étudiants ?

On a longtemps tenté de répondre à cette crise existentielle et donc à cette désaffection, en termes toujours plus compliqués de méthodologie, de concepts, de théories, voire d’objet ou de scientificité, présentés comme relevant d’un niveau d’exigence peu compatible avec une certaine popularité. Et si ce cercle était vicieux ? Et si la crise était plus grave ? Et

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