Le management par le zen

Lionel Guillain

Description

Depuis des siècles, le travail est considéré comme une contrainte. Cependant, beaucoup d'entre nous ignorent que le travail est une source de bienfaits que l'Homme recherche instinctivement. Sans parler de philanthropie, ce livre parle de management qui, par définition, tient compte du bien-être personnel et offre de nouvelles perspectives dans lesquelles l'empathie est un des facteurs de succès. En appliquant les principes fondamentaux du Zen, le dirigeant améliorera la communication, permettra au personnel de se réaliser et profitera de la clarté et des bienfaits économiques qui en découlent.

Sujets

• entreprises
• Gestion
• Management

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 octobre 2016
• Nombre de lectures: 26
• EAN13: 9782140018992
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Vivre l’entreprise

Collection Vivre l’entreprise
Management et Ressources humaines

Cette collection regroupe des ouvrages consacrés aux méthodes et à la réflexion sur l’organisation humaine des entreprises.

Déjà parus

Stéphane MARINIER, Moi, manager ?, Essai sur la légitimité et l’autorité managériale. De la philosophie à la pratique, 2016.
Christophe ANDEVERT, Les 8 valeurs gagnantes des managers épanouis et performants , 2015.
Denis CRISTOL, Humaniser la formation des dirigeants, Vers un leadership démocratique , 2014.
Michel GIBERT, La créativité n’est pas un jeu. Une approche nouvelle de la psychologie du travail , 2014.
Yves CINOTTI, L’accueil : l’autre déficit français , 2014.
Jean-Raymond LOISEL, Un manager sur le chemin des ressources humaines , 2013.
Jean-Marie GOGUE, Le management n’est pas un long fleuve tranquille , 2013.
Tony JAGU, Changer d’air , 2013.
Titre


Lionel Guillain





Le management par le Zen

Nouvelles perspectives au service de l’entreprise
Copyright


Du même auteur

Style de Paris, style de Tokyo ,
Kawade Shobo, Tokyo, Japon, 1997.

Le théâtre Nô et les arts contemporains ,
L’Harmattan, Paris, 2008.


















© L’Harmattan, 2016
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
[e-mail]
EAN Epub : 978-2-336-77135-9
Citation


L’univers entier est le corps véritable de l’Homme… chacun des êtres vivants, chaque brin d’herbe est le monde entier.
Maître zen Eihei Dogen (1200-1253)
Le Shobogenzo .
Traduction. E.S. Rôshi et Vacher. Éd. Encre Marine. 1999.
Dédicace

Pour Anne, Angéline et Xavier
Introduction
Lorsque la stratégie du dirigeant atteint un équilibre managérial, non seulement la vie de son entreprise est plus agréable, mais elle devient de ce fait, beaucoup plus performante. Certes, il est difficile d’atteindre une organisation managériale efficace et source de bien-être pour tous. De prime abord, cela semble du domaine du rêve et pourtant, il suffit bien souvent de corriger son comportement pour être en harmonie avec ses projets et ses collaborateurs.
Diriger, c’est sentir pour comprendre, être attentif aux besoins de ses collaborateurs lesquels sont l’âme de son entreprise. C’est sur ce point que nous allons nous concentrer. Un dirigeant est dans l’obligation d’être sensible à l’énergie de ses subordonnés, car elle est le reflet de son action personnelle et du bon fonctionnement de son entreprise. À l’opposé, égaré dans ses contradictions, il installera, au sein de son équipe, un manque de tranquillité d’esprit néfaste au développement de sa société.
Ce qu’attendent les salariés, c’est que leur dirigeant choisisse la bonne voie en évitant tous les écueils qu’ils vont rencontrer ensemble. Ce qu’ils désirent, c’est en finir avec des décisions aventureuses, causes de stress. Pour prévenir ce naufrage, le poste de dirigeant nécessite une capacité de se prendre en main et d’adopter une stratégie managériale claire dont la première règle est de bien connaître ses défauts et ses qualités. À cet égard, le connais-toi toi-même de Socrate (470-399av. J.-C.) serait la devise du chef d’entreprise désirant voir évoluer son entreprise d’une façon positive. Il est essentiel pour prétendre diriger des employés, d’apprendre à bien se connaître, à mieux vivre sa vie, à résister au stress et ceci dans le respect de ses subordonnés.
Le chef d’entreprise autoritaire a vécu et personne ne le regrette. Le dirigeant d’aujourd’hui ne se cache plus derrière un masque antisocial tout en s’appuyant sur des méthodes héritées du XIX e siècle, car tout simplement celles-ci sont inadaptées à notre époque.
De nos jours, chacun sait que dans l’entreprise le manque de considération des individus est une source de conflits préjudiciables. Cependant, nous ignorons trop souvent que l’entreprise est facteur de nombreux bienfaits et que les employés recherchent instinctivement leur bien-être au sein de l’entreprise. C’est dans cette perspective de bien-être que l’on évite la peur de l’échec et que celle-ci étant dépassée, les salariés se motivent pour donner le meilleur d’eux-mêmes.
Cette vision n’est pas utopique, car si le travail est considéré depuis la nuit des temps comme une contrainte, il peut devenir une source de bonheur. D’autant plus que les salariés sont des êtres humains en recherche permanente de bien-être. « Tous les hommes cherchent le bonheur, même ceux qui vont se pendre », Blaise Pascal (1623-1662) .
Le plus efficace dans le management sera néanmoins de développer la motivation de ses troupes. C’est la seule façon de répondre aux envies des employés lesquels revendiquent naturellement leur part de bonheur dans le travail.
Manager une équipe ne veut pas dire être un professionnel de la comptabilité ou de la gestion, car la fonction primordiale du management consiste à comprendre les aspirations des employés. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise ne gardera pas ses salariés et encore moins les meilleurs d’entre eux. De toute évidence, le cœur de métier d’un manager est de rendre son entreprise plus heureuse que celles de la concurrence, en créant un lieu où l’on aime travailler, grâce à son ambiance, sa convivialité et le respect que le dirigeant témoigne à son personnel.
Ceci étant accompli, les salariés auront le sentiment que dans leur entreprise, il existe autre chose que l’argent et la rentabilité.
Ce n’est pas de la philanthropie, c’est du management qui par définition tient compte du bonheur des employés.
De tout temps, les grands dirigeants ont recherché de nouveaux modes de pensée.
Ils sentent avant les autres que dans ce monde compétitif, et en perpétuelle évolution, la créativité fait partie des qualités essentielles du dirigeant. Pour être un grand patron, il est primordial d’être créatif tout en étant réceptif aux changements environnants.
Des études soulignent la présence d’une constante ouverture d’esprit chez les créateurs à succès. Ce constat révèle également que la souplesse d’esprit face aux changements est essentielle et va de pair avec l’empathie. Cela explique pourquoi la pratique du zen au sein des entreprises a tendance à se développer de plus en plus.
En occident, l’empathie ne fait pas vraiment partie des idées que l’on se fait du monde du travail. Dommage, car le dirigeant empathique est généralement un manager efficace inspirant ses employés par un effet miroir. Le dirigeant devient alors un modèle capable d’établir d’excellentes relations avec les autres puisqu’il comprend aisément le point de vue de ses collaborateurs. Cette empathie est la première cause du succès des entreprises attendu que les chefs d’entreprise ne réussissent jamais d’une façon isolée. Cela leur en est impossible dans la mesure où nous avons tous besoin des autres pour obtenir des résultats.
La réussite managériale passe par le bien-être de l’entreprise et c’est dans ce sens que la pratique du zen joue son rôle vers le chemin du bonheur des salariés. Le Zen nous rappelle que l’éthique fait partie intégrante de l’entreprise et qu’elle en est même le pivot essentiel, parce que le Zen sait comment éviter les conflits internes et prévenir les erreurs de management. L’un ne va pas sans l’autre et la mise en place au cœur de l’entreprise d’une réflexion zen sur les comportements humains évite ce type d’écueils.
L’éthique zen sera la condition de ce bien-être autant pour les employés que pour leur dirigeant. Une nouvelle vision révélant aux employés qu’ils font partie de l’Humanité et que leurs activités, si elles sont mises en commun, deviendront plus agréables.
Si le management par le Zen attache de l’importance à l’élément commun que nous avons avec l’Humanité, c’est pour que les membres de l’entreprise valorisent cette unité originelle dans leur propre communauté. Pour ce faire, la pratique du Zen, par la méditation, ou bien la relaxation au quotidien