Ni chômage, ni assistance
280 pages
Français

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Ni chômage, ni assistance , livre ebook

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Description

Est-il moral de laisser des personnes perdre jusqu'à l'estime de soi ? Peut-on laisser des enfants naître et grandir en n'ayant d'autre perspective que l'exclusion du monde du travail ? Se priver de la force de sa jeunesse, n'est-ce pas susciter l'explosion sociale ? Enfin, est-il efficient de payer des allocations pour inactivité à raison d'environ 90% de ce que coûterait la remise au travail ? La réponse apportée ici passe par une réflexion éthique et se fonde sur une analyse économique fouillée et de grande rigueur...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2007
Nombre de lectures 39
EAN13 9782336276212
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

9782296032873
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Questions Contemporaines Dernières parutions Dedicace Remerciements Introduction PARTIE I - LE CHOMAGE: UNE FATALITE ACCEPTEE
Chapitre 1 - Le chômage: conséquence économique inéluctable Chapitre 2 - L’inadéquation de la solidarité et du laisser-faire Chapitre 3 - Les politiques actives sur le marché du travail Chapitre 4 - Le rôle essentiel de la demande finale
PARTIE II - UNE SOCIETE SANS CHOMAGE: UN CHOIX ETHNIQUE
Chapitre 5 - Le changement de paradigme Chapitre 6 - La recherche d’un contenu éthique
PARTIE III - LA FAISABILITE ECONOMIQUE D’UNE SOCIETE SANS CHOMAGE
Chapitre 7 - Le dispositif de remise au travail Chapitre 8 - Le fonctionnement du modèle de demande contrainte Chapitre 9 - L’embauche en dehors des services de proximité Chapitre 10 - La faisabilité économique et l’obstacle politique
Conclusion 1 Annexe mathématique Bibliographie
Ni chômage, ni assistance
Du choix éthique à la faisabilité économique

Jules Gazon
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J. P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
Delphine FRANÇOIS-PHILIP BOISSEROLLES DE ST JULIEN, Cadre juridique et conséquences humaines d’un plan social , 2007.
Clément DESBOS, La gauche plurielle à l’épreuve de la mondialisation , 2007.
Eric SOMMIER, Essai sur la mode dans les sociétés modernes, 2007.
Guy CARO, De l’alcoolisme au savoir — boire , 2007.
Richard SITBON, Une réponse juive à l ‘ anarcho - capitalisme , Judéo-économie, 2007
David SADOULET, La coopération au développement en France. Réforme et modernisation de l’Etat , 2006
Sylvie TROSA, Pour un management post bureaucratique , 2006 Jean LAURAIN, Du partage , 2006.
Francis JAUREGUIBERRY, Question nationale et mouvements sociaux en Pays Basque sud , 2006.
Gérard NAMER, Réinventer en France les principes d’une nouvelle démocratie « solidariste » , 2006.
Roger VICOT, Pour une sécurité de gauche , 2006.
Joachim de DREUX-BREZE, Femme, ta féminité fout le camp ! Sur une lecture masculine du Deuxième Sexe, 2006.
Lazare BEULLAC (sous la direction de), Armes légères : Syndrome d’un monde en crise , 2006.
Jean-Loup CHAPPELET, Les politiques publiques d’accueil d’événements sportifs , 2006.
À Olivier et Françoise À Laure-Anne et Sofia
Remerciements
Jacques Drèze, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain et fondateur du Center for Operations Research and Econometrics (CORE) a mobilisé les économistes, dès les années quatre-vingts, pour qu’ils répondent aux défis du chômage. Son adhésion à ma démarche philosophique constitue un réel encouragement. Son interrogation sur les potentialités suffisantes de demande de services de proximité m’a conduit à affiner mon approche de la demande contrainte et du fonctionnement de la bourse des Crédits de Proximité (CPR).
Le soutien .enthousiaste et les conseils de mon collègue André Joyal, professeur émérite de l’Université de Trois-Rivères au Québec m’ont fait chaud au cœur. Je n’oublierai pas non plus notre collègue et ami commun, Roland Lantner, professeur à la Sorbonne (Paris 1) avec qui nous avons jadis collaboré à l’étude de l’interdépendance économique et de la dominance, concepts toujours présents en mon esprit dès qu’il s’agit d’aborder un problème complexe comme l’est celui du marché du travail.
Melchior Wathelet, ancien Vice-Premier Ministre et ancien juge à la Cour de Justice des Communautés européennes, professeur aux Facultés de Droit de l’Université de Liège et de l’Université catholique de Louvain, ainsi que Of Counsel CMS Bureau Francis Lefebvre à Paris, m’a fait part de ses remarques judicieuses tout en me rappelant les bons moments passés ensemble à l’Université de Liège.
Mark Pearson, Head of Social Policy Division à l’OCDE m’a rendu attentif à la manière dont l’OCDE considère les conséquences du piège du chômage.
Les encouragements de Bruno Boidin, Maître de Conférences à l’Université de Lille 1, furent l’occasion de rappeler combien il convient d’associer notre maître commun, feu François Perroux, à la pensée d’Amartya Sen qui est au cœur de ma démarche éthique.
L’interpellation d’Olivier Gazon, consultant en management international, sur les problèmes d’adéquation régionale, voire locale, entre l’offre et la demande des services de proximité est pertinente quand on sait combien peuvent être importantes les disparités régionales en matière de chômage.
Jean-Yves Huwart, journaliste et Philippe Bauduin, responsable de la cellule emploi de l’Université de Liège, m’ont encouragé à diffuser ma démarche auprès des média et dans le milieu des décideurs, tâche difficile dont je m’acquitterai car je voudrais effectivement qu’un débat s’ouvre sur la possibilité d’une société sans chômage.
Un tel travail nécessite un soutien logistique pour lequel j’ai bénéficié de l’aide de mon épouse Christiane et de Bénédicte Pirotte, senior consultante, qui ont relu cet ouvrage et m’ont fait part de leurs remarques pertinentes. Enfin Claudine Chmielewski en a assuré la mise en forme.
Par leur questionnement, leurs remarques et leur aide, toutes ces personnes ont contribué à l’amélioration de cet ouvrage et m’ont conforté dans les idées que j’ai développées et dont je reste le seul responsable.
Qu’elles soient vivement remerciées.
Introduction
Le chômage endémique des économies européennes est devenu la préoccupation majeure de tous les gouvernements ainsi que des responsables sociaux et économiques. En terme de pourcentage de la population active, demanderesse d’emploi, il avoisine les 10%, (8,8% en 2005) pour l’Union européenne à 25 (UE25) avec des performances inégales par pays et par régions. De plus, la situation de l’emploi pour les jeunes (15-24 ans) est des plus alarmantes, le taux de chômage se situant à 18,4% en 2005 pour l‘UE25 tandis que le chômage de longue durée atteint, la même année, les 3,9% pour l’UE25, ce qui représente quasi la moitié des chômeurs. Ce sont les personnes peu qualifiées, les travailleurs âgés et les travailleurs de l’industrie qui sont les plus menacés, le chômage frappant généralement davantage les femmes que les hommes.
Afin de répondre à la situation douloureuse de celui qui perd son emploi et donc son revenu, toutes les sociétés occidentales ont institué un lien solidaire en octroyant un revenu de remplacement au chômeur et souvent une allocation d’assistance aux inactifs non éligibles à ce revenu. Mais lorsque ces personnes, ne retrouvant pas d’emploi, s’installent dans leur inactivité que facilite sans aucun doute l’assistance financière, elles s’enferment dans un ghetto et perdent souvent les repères nécessaires pour réintégrer la vie active.
Quant au chômage des jeunes, il engendre la frustration bien compréhensible de ceux-ci qui, dès l’aube de leur vie active, se voient rejetés par la société. Inévitablement un terreau criminogène s’installe. Les événements récents des banlieues en France, s’ils témoignent d’un problème d’intégration raciale, ont cependant comme origine l’oisiveté des jeunes sans emploi et donc sans revenu. Une société qui ferme toute perspective d’avenir à une partie de sa jeunesse ne peut que générer l’explosion sociale, dont on vient seulement d’apercevoir les prémisses, si la situation ne change pas.
L’assistance apportée aux sans emplois est présentée par certains comme responsable d’un accroissement du chômage, soit parce que les allocations sociales dont disposent les chômeurs et autres inactifs non éligibles au revenu de remplacement incitent ces inactifs à ne pas rechercher un emploi, soit parce que le revenu de remplacem

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