Penser le management et les sciences de gestion avec Hannah Arendt
296 pages
Français

Penser le management et les sciences de gestion avec Hannah Arendt , livre ebook

296 pages
Français

Description

Il est étonnant de constater à quel point la pensée de Hannah Arendt se prête à une analyse critique du management et des sciences de gestion. Du travail à l'action, de la banalité du mal à la bureaucratie, de l'autorité à l'éducation : ces thématiques font écho aux questions que se posent chercheurs et professionnels. Cet ouvrage témoigne de l'intérêt significatif porté à la pensée inclassable d'Hannah Arendt et à l'apport incontournable de la philosophie dans la compréhension du management.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2014
Nombre de lectures 5
EAN13 9782336349466
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ouvrage coordonné collectivement par la Société de Philosophie des Sciences de Gestion (SPSG)
PENSER LE MANAGEMENT ET
LES SCIENCES DE GESTION
AVEC HANNAH ARENDT
PERSPECTIVES
ORGANISATIONNELLES
Penser le management et les sciences de gestion avec Hannah Arendt
Perspectives organisationnelles Collection dirigée par Yvon Pesqueux et Gilles Teneau C’est depuis l’apparition de la grande organisation comme phénomène social suffisamment important que se pose la question de la construction d’un champ de savoir qui lui soit spécifique, celui des sciences des organisations, la grande entreprise en étant la manifestation concrète majeure. C’est l’action organisée dans cet endroit spécifique qui constitue le matériau empirique et conceptuel et l’enjeu de la création de savoir, ceci venant justifier l’existence de la collection « Perspectives organisationnelles ». L’organisation est à la fois organisée et organisante c’est-à-dire qu’elle cherche à maintenir la socialisation qui lui est inhérente ce qui lui permet en même temps de se maintenir ; elle cherche à relier les agents organisationnels et à se relier, c’est-à-dire à relier les agents organisationnels avec les autres ; elle cherche à produire des biens et des liens ce qui lui vaut d’assurer sa pérennité. L’organisation matérialise l’existence d’un « équilibre » entre des logiques structurelles et celles des agents qui les animent. L’organisation est donc une construction sociale contingente qui prend en compte des objectifs, des conditions d’environnement et la mentalité des agents qui s’y trouvent. Dernières parutions Société de Philosophie des Sciences de Gestion (SPSG),Le prêt-à-penser en épistémologie des sciences de gestion, 2014. Sous la direction de Sonny PERSEIL et Yvon PESQUEUX, L’organisation de la transgression. Formaliser l’informel ?,2014. Laurent CHIOZZOTTO, Dominique FAUCONNIER, Michel RAQUIN, Règles, Métier et Processus, Trois explorations, 2013. Gilles TENEAU & Nicolas DUFOUR,La gestion des risques, un objet frontière, 2013. Emmanuel CASTILLE(coord.),Une autre image de l’organisation. Mises en perspective analytiques, 2013. Isabelle PLOND-MORAND, L’employabilité. Ambiguïtés d’un concept, 2012.
Ouvrage coordonné collectivement par la Société de Philosophie des Sciences de Gestion (SPSG) Penser le management et les sciences de gestion avec Hannah Arendt
© L’HARMATTAN, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03241-2 EAN : 9782343032412
Sommaire 1 Introduction ...............................................................................9
Le travail
2 La critique de l’analyse du travail de Marx par Hannah Arendt : discussion et intérêt pour certains problèmes actuels en sciences de gestion.........................................................................15 3 Hannah Arendt : temps historique et travail, pour de nouvelles approches du management.............................................................49
L'action
4 Décision, action et modernité : durabilité ou ruptiures ? ........77 5 L’action selon Hannah Arendt et l’entrepreneur selon Frank H. Knight et les cadres de décision face au risque sans visage ..........95
L'autorité
6 Autorité et crise du management...........................................117 7 « La Génération Y rejette l’autorité », examen critique d’un lieu commun à l’aune des travaux d’Hannah Arendt ..................145
Le mal
8 Le courage managérial des cadres intermédiaires pour la construction de la santé au travail : faire face à la banalisation du mal en centres d’appel .................................................................161
7
9 Le diable n’existe pas, le diable est en chacun de nous. La « banalité du mal » comme grille d’analyse du harcèlement moral dans les organisations. .................................................................189 10 Éviter le scandale éthique dans les entreprises – la banalité du mal de Hannah Arendt .................................................................211
Relire le management et les sciences de gestion avec Hannah Arendt
11 De quelle « action » les sciences de gestion nous parlent-elles ? Une analyse à l’aune des catégories de lavita activaHannah de Arendt ..........................................................................................241 12 Fragments de l’inhabitation managériale ..............................275
8
1Introduction Yoann Bazin, Erwan Lamy, Laurent Magne, Baptiste Rappin (SPSG) L’ISG accueillit le 02 octobre 2013 une journée d’études consacrée à « Hannah Arendt, le management et les sciences de gestion » ; cette dernière fut organisée par la Société de Philosophie de Sciences de Gestion (SPSG, http://spsg.fr/). Onze communications furent présentées puis discutées : le présent ouvrage collectif reprend ces contributions que les auteurs firent évoluer et amendèrent à la suite des commentaires et des échanges.
L’on chercherait en vain des développements thématisés et systématiques à propos du travail chez Nietzsche, Husserl, Heidegger ou encore Foucault. Tout au contraire, Hannah Arendt fait partie de ces philosophes qui, tels Hegel, Marx ou encore Simone Weil, prirent à bras le corps la pensée de cette activité humaine. Les sciences de gestion doivent trouver là une première raison légitime d’une étude approfondie de son œuvre. Il y va, ni plus ni moins, de leur identité, profondément liée à l’avènement de la modernité qui inversa la hiérarchie du monde antique, et privilégia l’oikonomiala à polis. Ce renversement atteint précisément son point culminant dans les thématiques si actuelles de la responsabilité sociale et de la gouvernance qui signifient le primat du management sur le politique, et en viennent même à doter le premier des attributs du second. Cela n’est pas sans rappeler les thèses de Foucault et d’Agamben sur l’effacement progressif de la souveraineté et la montée en puissance des dispositifs du biopouvoir.
Toutefois, le travail n’est pas la seule catégorie arendtienne pertinente pour les sciences de gestion. Et il ne faudrait pas en outre céder à la tentation de l’isoler des autres pans de l’œuvre de la philosophe. Ainsi, en contrepoint du travail, figurent l’action et
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents