Pourquoi la science économique actuelle est-elle mensongère ?
130 pages
Français

Pourquoi la science économique actuelle est-elle mensongère ? , livre ebook

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Français

Description

La science économique n'a-t-elle pour fin que la justification d'un système qui entretient et aggrave les inégalités économiques ? Cette science doit servir, au contraire, à analyser les causes de ces inégalités et à proposer un autre modèle de répartition des richesses. Aujourd'hui, nul ne songe à dénoncer un système qui semble universellement accepté. Pourtant, les travailleurs sont partiellement privés du fruit de leur contribution à la réalisation de la richesse nationale.

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Date de parution 01 janvier 2014
Nombre de lectures 16
EAN13 9782336333595
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

La science économique n’a-t-elle pour In que la justiIcation d’un
Dans cet ouvrage, l’auteur démontre que cette science doit servir, au contraire, à analyser les causes de ces inégalités et à proposer un autre modèle de répartition des richesses. Aujourd’hui, nul ne songe à dénoncer un système qui semble universellement accepté. Pourtant, les travailleurs sont partiellement privés du fruit de leur contribution à la réalisation de la richesse nationale. Cet ouvrage ne se contente pas de dénoncer cette injustice sociale, il propose les mesures à prendre pour y mettre In.
Cet ouvrage est le résultat des réLexions
mènent actuellement le monde au bénéIce d’une minorité et
Elie SADIGH
Pourquoi la science économique actuelle est-elle mensongère ?
Pourquoi la science économique actuelle est-elle mensongère ?
Elie SADIGHPourquoi la science économique actuelle est-elle mensongère ?
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Pariswww. harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-02422-6 EAN : 9782343024226
A Stella Gabbaizadeh
Introduction généraleL'abolition de l'esclavage, de nos jours, relève de l'évidence. Or, pendant des siècles, c'est l'esclavage qui a pu sembler être une évidence, esclavage dont l'abolition relevait de l'utopie et qui n'était même pas envisageable. L'esclavage était défendu par la coutume, par certaines autorités dites religieuses, par les pouvoirs en place, etc. Il aura donc fallu des siècles pour que des esprits éclairés refusent l'inacceptable et pour éveiller les consciences. 1 Actuellement c'est l'abolition de la spoliation des travailleurs qui relève du même phénomène d'aveuglement collectif, à cette différence près que, dans les sociétés esclavagistes, les esclaves savent qu'ils sont injustement traités par les forces qui les dominent alors qu'à notre époque les victimes n'ont même pas clairement conscience d'être spoliées. Mais ce pourrait être une prochaine étape et une victoire plus ou moins proche dans la lutte, toujours recommencée, pour les droits de l'Homme et donc pour la justice sociale. L'exigence de l'abolition de la spoliation d'une grande majorité de la population par une petite minorité, au niveau national comme au niveau international, doit être fondée sur une analyse rationnelle permettant de justifier économiquement et rationnellement cette exigence. La spoliation étant établie, son abolition constituera aussi une exigence morale afin que soit établie la justice sociale. Plusieurs catégories de la population vivent ou survivent côte à côte depuis que sont apparues les sociétés organisées. 1° La catégorie qui vit du revenu de son travail, amputé des prélèvements indus et illégitimes. 2° La catégorie qui vit, d'une
1 Les travailleurs, au sens économique du terme, sont tous ceux qui participent à la réalisation de la production de biens et de services : les artisans, les professions libérales, les salariés des entreprises quel que soit leur grade, les agents de l'Etat, les agents des collectivités locales, etc.
part du revenu de son travail, amputé des prélèvements indus et illégitimes, d'autre part du revenu de son capital. 3° La catégorie qui vit, parfois dans l'opulence, du revenu de son capital sans jamais participer à la réalisation de la production, sans jamais travailler. 4° La catégorie qui travaille mais qui ne parvient pas à vivre décemment du revenu de son travail et qui, bien qu'elle travaille, ne peut que survivre. 5° La catégorie qui ne participe plus à la réalisation de la production ou qui, pour différentes raisons, est écartée de la sphère de production de biens ou de services. Elle est constituée des retraités, des chômeurs, des malades, des handicapés, des accidentés, etc. Cette catégorie, selon l'organisation économique et sociale en vigueur dans son pays, vit ou survit soit de la charité, soit de la solidarité familiale, soit de l'aide des associations, soit de la protection sociale. Une partie des ressources de cette catégorie aussi est amputée par les prélèvements illégitimes. C'est à la première catégorie qu'appartient une grande partie de la population mondiale. Quant à la deuxième catégorie, elle représente une partie de la classe dite moyenne. Elle est considérée comme nécessaire par les lobbies des financiers pour qui les membres de cette catégorie doivent devenir les défenseurs de leur cause, à savoir pouvoir gagner de l'argent avec de l'argent. La troisième catégorie représente une toute petite minorité, très puissante pour deux raisons essentiellement, d'une part, elle est proche des dirigeants, au niveau national comme au niveau international, d'autre part elle a, directement ou indirectement, la mainmise sur les médias, de ce fait, elle fait peur à ces dirigeants et peut leur imposer ses exigences. La quatrième catégorie représente les titulaires de faibles revenus, dont le nombre croît au fur et à mesure que le revenu des financiers augmente. La cinquième catégorie, enfin, voit son nombre augmenter dans certains pays, et selon la situation de chacun de ces pays, augmentation due soit au vieillissement de la population, soit à l'aggravation de la situation de l'emploi, soit aux difficultés d'accès aux soins de santé ou à leur dégradation, soit aux combinaisons des trois à la fois. Nous verrons qu'il existe deux sortes d'économies.
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Les économies dont le fonctionnement ne fait apparaître ni gagnants ni perdants. Ces économies sont régies par des règles qui assurent leur fonctionnement normal. Les économies dont le fonctionnement fait apparaître des gagnants et des perdants. Nous démontrerons que ces dernières sont régies par des règles arbitraires, où ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres, où les pertes des uns sont équivalentes aux gains des autres et où le revenu exorbitant de certaines catégories s'obtient au détriment du pouvoir d'achat réel d'une très grande majorité de la population. Avant l'avènement des théories économiques, les règles du partage du produit, du revenu, étaient établies par la coutume, par les dirigeants, par les autorités dites spirituelles, etc. Ces règles étaient arbitraires et, le plus souvent, la loi du plus fort l'emportait au détriment de ceux qui tiraient leur revenu de leur participation à la réalisation de la production. Depuis que sont apparues les théories économiques, dont la plupart sont sans fondement rationnel, leurs auteurs ont tenté de légitimer les prélèvements indus. En outre, la majorité des théories existantes se trouvent dans l'impossibilité de détecter les prélèvements illégitimes et, de ce fait, elles ne peuvent pas les dénoncer ni, à fortiori, les écarter. Or, ces prélèvements indus et illégitimes constituent les principales causes de la spoliation de tous ceux qui travaillent. Afin de déterminer pourquoi avoir un revenu est une nécessité dans une société organisée et afin de démontrer comment on obtient ce revenu légitimement, ce qui permettra du même coup de déterminer et de dénoncer les "revenus" indus et illégitimes, nous devons partir de l'objectif de l'économie et de l'objectif de la science économique. L'objectif de l'économie est la satisfaction des besoins économiques. L'objectif de la science économique est non seulement de savoir comment satisfaire ou mieux satisfaire ces besoins, mais aussi et surtout d'établir rationnellement les principes desquels découlent les règles dont l'application doit assurer le fonctionnement normal, harmonieux, de l'économie.
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