Science de l innovation et logique de la création
302 pages
Français

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Science de l'innovation et logique de la création , livre ebook

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Description

Il y a symbiose naturelle entre l'innovation, la vie de chaque citoyen et la vie de toute entreprise : l'innovation ne peut exister sans ces supports, et eux ne peuvent exister sans elle qui construit et développe l'économie en valorisant la Recherche et les Sciences. Il y a nécessité de préparer le cerveau pour l'amener à l'innovation et de configurer l'entreprise tout entière par rapport à l'innovation, seul moyen garantissant ses performances sur les marchés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 67
EAN13 9782296464223
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Science de l’innovation
et logique de la création
Lucien Lamairé


Science de l’innovation
et logique de la création
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54808-4
EAN : 9782296548084

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Les magnifiques perles ne sont collier
que par la vertu du fil qui les réunit …
Gustave Flaubert
INTRODUCTION
L’interrogation créatrice de cet ouvrage est la suivante : Pourquoi l’innovation est-elle le credo de l’homme, c’est-à-dire l’expression de son évolution ?


La démonstration ne peut s’organiser qu’en faisant appel à la science. Il est en effet impossible de comprendre la richesse des filières originelles de l’innovation sans volonté de recherche : à travers la biologie, la génétique, la génomique, la physiologie… devenues complémentaires et indispensables. Le niveau atteint présage avec certitude leur amplification.

L’idée ‘génétique’ de cet ouvrage est que dans notre monde d’humains, et selon les humains, l’innovation a quatre sources d’expression : l’homme, les éléments, la matière et l’espace. La première est présentée dans la pensée que tout ce qui est dans le vivant humain dépend de lui et le fera durer par l’innovant pris dans sa plus large acception. Dès lors, imaginer l’innovation, c’est d’abord imaginer et connaitre l’homme dans tous ses états, dans tous ses besoins économiques sociaux et sociétaux et autres finalités ; ensuite et pareillement, la matière au service de l’homme.

Le niveau actuel des connaissances impose donc de tout remettre en questions. Celles que nous allons retenir vont porter, forcément de façon limitée, sur l’origine, l’équipement, l’évolution, le pourquoi et le comment de l’individu comme être pensant. Sur ce point spécifique je ne reconnais aux définitions de l’homme apportées par Socrate, Platon et toute la lignée des philosophes anciens, qu’un rôle modeste. La manifestation de leur compréhension de l’homme à travers leur propre définition apporte surtout la démonstration de leur extrême intelligence mais pas la définition de l’homme dans sa véritable complexité de sachant et d’apportant. Ils ne disposaient en effet d’aucune instrumentation leur permettant d’aller au-delà d’eux-mêmes. Par contre, on ne peut pas ignorer leur apport d’ensemencement auprès d’autres cerveaux, d’où ont suivi les innombrables interprétations critiques accompagnant les prémices de l’évolution.

La situation contemporaine est en effet tellement différente que la comparaison est difficile et gênante. Si des milliards d’années ont été nécessaires à notre espèce pour créer l’homme et parvenir aux intelligences grecques et latines, environ 3000 ans ont suffit pour le transporter des balbutiements de la science à l’initiation de la conquête d’autres planètes. Toutefois, ces 3000 années sont à scinder en deux parties : les 1500 premières (Av. J-C.) ont eu la raison bridée par les concepts religieux et ce n’est qu’au cours des 1500 autres que les cerveaux, libérés de la chape mystique, ont réalisé par les innovations les étapes de cette fulgurante progression. Il est curieux de noter que ce mot innovation a précisément commencé à être employé vers la fin des années 1400 de notre ère. Son évolution et l’importance de son concept six siècles plus tard réservent quelques surprises…

La définition de l’homme proposée dans ces pages est celle d’un continuum cellulaire par lequel il est possible, avec les moyens instrumentaux disponibles, d’établir les étapes de son évolution depuis l’origine. Parmi elles on verra que se trouve incorporée fondamentalement l’ innovation qui, en réalité est, avant la lettre, le moule de l’évolution globale.

Aux dernières nouvelles de la connaissance la durée de cette évolution compte environ 600 millions d’années alors que le bing bang originel est environ huit fois plus lointain. Cette datation a été récemment établie par une équipe de chercheurs de l’Université de Santa Barbara en Californie. Ils ont découvert que le génome des éponges de mer possédait un nombre important de composantes communes participant au fonctionnement des synapses humaines. Il en découle que l’origine de notre système nerveux remonte au minimum à l’apparition des éponges il y a plus de 600 millions d’années. Précision importante : le groupe animal des éponges est apparu avant celui des cnidaires, représenté par les hydres, les méduses, les anémones de mer. Même ne disposant pas de système nerveux, l’étude du génome de ces animaux anciens et ayant peu évolué apporte la preuve de la conservation structurelle des informations s’inscrivant sur l’arbre de l’évolution. La séquence du génome réalisé par les chercheurs a en effet démontré que les gênes reconnus dans les éponges existaient avant même les premiers animaux. De surcroît, il leur est apparu que la structure des protéines des éponges, résultant sans doute des interactions entre elles, est de la même nature que celle qui existe dans les protéines actives des synapses humaines. La conclusion des chercheurs est que de tous temps l’évolution fait du neuf avec du vieux et innove constamment par la réutilisation d’éléments dédiés initialement à des fonctions très différentes. Concluons ceci en précisant que le terme « évolution » doit être considéré dans son sens de globalité, réunissant et traitant l’ensemble des mouvements innovants.

L’innovation et sa réalisatrice ‘évolution’ sont donc très loin d’avoir dit leurs derniers mots. On ignore ce que pourront apporter les découvertes contenues dans le gap des 4,5 milliards d’années nous séparant de l’Origine, mais nous savons, seulement depuis trois siècles, à peu près pourquoi et comment nous sommes composés de « cellules ». Pour la première fois en 1665 ce terme a été utilisé par le physicien anglais Robert Hooke pour nommer les petites alvéoles que son microscope avait pu observer dans un fragment végétal apparemment inerte comme le liège. Deux cents ans plus tard, d’autres physiciens constatèrent l’existence de nombreuses structures cellulaires dans les tissus vivants, tant des animaux que des végétaux, avec la remarquable et systématique présence d’une membrane autour de chaque cellule précisant l’individualité anatomique. Ils en supposent une fonction vitale d’élaboration de substances caractéristiques de la vie. En 1831, l’anglais Robert Brown perçoit et découvre un noyau cellulaire au centre d’un matériau gélatineux désigné ensuite « cytoplasme ». D’où est venue la théorie cellulaire comme principe de développement commun à tous les tissus animaux et végétaux. Le métabolisme intervient alors pour expliquer l’activité chimique d’une cellule. La logique de l’évolution mentale des chercheurs a conduit assez lentement mais sûrement à l’ADN. En 1969, Roger Stanier et Cornélis Van Niel proposèrent de classifier en deux catégories fondamentales les êtres vivants : ceux dont les cellules possèdent un cytoplasme avec compartiments biologiquement spécialisés, pour notamment produire le caryon, seraient nommés Eucaryotes et les bactéries révélées par Pasteur, désignées par le terme Procaryotes. C’était en somme déjà une interprétation des origines de la vie.

Vers 1950, la biologie moléculaire a validé l’idée d’une information guidant l’activité cellulaire et provenant de l’ADN à travers la chromatine et la biosynthèse des protéines. La cellule est par conséquent l’unité structurale et fonctionnelle du vivant et la vie cellulaire met en œuvre des milliards de molécules permettant et surveillant les travaux d’entretien, de croissance, de renouvellement et d’innovation des constituants de ses fondamentaux. Cette vie cellulaire est cependant assez fragile car elle doit innover pour s’adapter aux multiples contraintes de son milieu. La régulation de son métabolisme le lui permet partiellement mais l’usure éprouvan

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