Transmission de savoir-faire
246 pages
Français

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Transmission de savoir-faire , livre ebook

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Description

L'observation de la transmission des savoir-faire dans les grandes entreprises confirme l'hypothèse de la réciprocité de cette relation : l'un et l'autre des partenaires apprend, les représentations et les motivations filiales de chacun se modifient, la relation se construit, évolue vers plus de réciprocité des échanges, et laisse une trace bien après son terme. Ce mode de formation traditionnel s'inscrit en cohérence avec les nouvelles approches managériales prônées par l'"Organisation apprenante".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2007
Nombre de lectures 352
EAN13 9782336259758
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’HARMATTAN, 2007 5-7, rue de l’Éeole-Polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296029668
EAN : 9782296029668
Transmission de savoir-faire

Jean-Louis Boutte
Remerciements
Je profite de l’occasion qui m’est offerte pour exprimer ici sincèrement toute ma reconnaissance aux personnes qui, de près ou de loin, quelques fois sans s’en rendre compte, ont contribué à l’élaboration de ce travail. En tout premier lieu, Yvan Abernot qui m’a accompagné, guidé et encouragé sans jamais s’imposer. La pertinence de ses remarques, de ses questions, l’intérêt qu’il a su manifester tout au long de ce périple a entretenu chez moi la motivation nécessaire, parfois vacillante. Je tiens aussi à remercier vivement Jeanne Mallet et Bernard Donnadieu qui ont assumé ce rôle d’encadrement pour des travaux précédents. Plus largement, je tiens aussi à remercier l’équipe d’Enseignants-Chercheurs des Sciences de l’Education de Lambesc, ils sont trop nombreux pour les citer tous. Ma reconnaissance leur est acquise. Je veux aussi remercier d’autres personnes, des proches et des amis qui se reconnaîtront, pour leur aide « technique et logistique », pour leurs réflexions constructives et leurs encouragements constants tout au long de ce travail. Enfin, je voudrais garder une pensée particulière pour Béatrice, celle qui m’accompagne, celle qui a vécu au quotidien les enthousiasmes et les doutes. Je souhaite ici lui exprimer toute ma gratitude pour son soutien précieux, la réelle écoute dont elle a su faire preuve et en même temps, la distance nécessaire qu’elle a su garder pour se préserver, me préserver, nous préserver. Je souhaite l’associer à ce travail, il est de fait devenu aussi le sien.
A mon père.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Remerciements Préface d’Yvan Abernot Introduction 1 Le champ de la recherche 2 Problématique théorique 3 Méthodologie de la recherche 4 Conclusion générale 5 Bibliographie
Préface d’Yvan Abernot
Ce livre est issu d’une thèse dont j’ai eu l’honneur d’accompagner l’auteur. L’honneur et le plaisir. D’autres thèmes m’ont intéressé dans ma carrière universitaire, d’autres apprentis chercheurs aussi. Pourtant, deux aspects mêlés font de cette coopération une expérience très investie.
Premièrement, la question du libre arbitre dans les choix de vie qui s’offrent à nous, notamment celui qui concerne la voie professionnelle (mais sans doute aussi ceux qui concernent la vie sentimentale, les priorités éthiques, les engagements, etc.) et qui dépendent des « pères ». Qu’ils soient biologiques, pédagogiques, spirituels... nous sommes sans doute fort déterminés par l’inscription dans une réaction au désir d’un autre, d’un majeur, d’un représentant de lois. Réaction qui peut être conforme ou opposée, mais dans tous les cas déterminante. Combien de décisions cruciales sont consciemment ou non, des manières de suivre ou de quitter l’ordre lointain ou pressant mais toujours prégnant d’un obligeant. Après l’adolescence, lors de quelques étapes de la vie et de manière plus récurrente dans un après en quête de sens, l’obligé se demande encore ce qu’il doit et ce qu’il doit en penser de cette pression.
Deuxièmement, comme il arrive assez vite que le produit se fasse reproducteur et la position libertaire étant intenable en responsabilité, l’ancien soumis (consentant ou non) se retrouve... directeur de thèse ! Heureusement, de nombreux et très importants éléments techniques et académiques nous ont occupé suffisamment pour ne pas avoir à travailler cette méta-question avant ou pendant la réalisation d’une recherche dont le thème est, précisément, la relation de « transmission-apprentissage » !
Jean-Louis BOUTTE a travaillé en entreprise plusieurs dizaines d’années ! Il y a acquis une compétence certaine tant dans le domaine technique que dans celui de “la culture maison” dont ces derniers temps, les spécialistes du management comme ceux des sciences de l’éducation, se préoccupent attentivement. Son travail porte donc sur ces deux aspects de la mission de communication des savoirs. Pour quelqu’un qui n’apprécie guère les jeux de mots soi-disant significatifs, je dois quand même céder à celui de « transmission », car cette tentative de montrer, mais aussi de faire sentir, souligner les enjeux, débusquer les risques, partager les joies, etc. est bien une mission chargée de transfert qui prend le risque de mêler le sens pédagogique et le sens psychanalytique, sans les confondre.
Croire qu’il est possible de concilier le transitif et l’intransitif du verbe apprendre tient bien de l’illusion de la passation de schème comme de celle d’un témoin dans un relais athlétique. Il n’est pas exactement analogique de céder son bureau et de permettre au « successeur » de s’accaparer le savoir-faire, voire le savoir être de « l’expert ». Au passage, notons que les termes retenus (après de longues discussions) sont pour l’un assez neutre (axe du temps pour successeur) et assez prudent pour le deuxième (niveau de compétence : expert) qui ne disent rien de l’intention d’entrer en relation de partage. C’est pourtant de cette coexistence dont personne ne dit si elle n’est qu’institutionnellement acceptée ou affectivement investie que J. L. BOUTTE traite. Plus précisément, du fait qu’elle évolue !
Il ne peut échapper à personne que l’entreprise tient de la conviction, de la croyance, voire de la dialectique du don et de l’échange pour faire allusion à M. MAUSS. Mais l’auteur va plus loin car il propose de montrer le gain respectif des partenaires. On comprend bien que l’hypothèse de réciprocité dont il est question (à partir de la thèse de J. M. LABELLE) ne correspond pas à un échange où chacun apprendrait de l’autre quelque chose de même nature. En admettant que « l’expert » facilite l’acquisition d’un savoir-faire, ce n’est pas d’un apport du même ordre que l’expert peut espérer bénéficier. J. L. BOUTTE montre que les propos changent de teneur au fur et à mesure des séances. Ce qui se joue là n’est pas un apprentissage mais l’avènement d’un sens ; le sens d’une vie de travail au cours des longues années où l’aliénation et l’exclusivité de la motivation extrinsèque guettaient. Il faut parler de pérennité, d’héritage... c’est Regain de Giono puis Pagnol.
Une fois appréciée la part importante de didactique professionnelle dont ce travail est porteur, il faut également y admirer la part de questionnement sur ce que le sortant gagne d’autre. A variété de sortants, variété d’entrants dans la place et il n’est pas besoin de compter les situations contre démonstratives pour savoir l’importance fondatrice d’un temps de passage commun. Plus souvent qu’il n’y paraît peut-être, plus tard aussi, le recevant trouve dans l’attention et l’investissement de celui qui doit l’aider (délicatement) quelqu’un qu’il cherchait depuis longtemps, comme un modèle à revivre, à vivre ou à envisager. Et jusqu’à la frustration engendrée par l’impossibilité de rendre, tout est profond dans le regard de celui qui donne, car il initie le débiteur à la générosité.
Les Compagnons du Tour de France apprennent des techniques mais surtout, ils apprennent (ce n’est pas le même sens du mot) que d’autres leur font confiance, croient en eux, s’appuient sur eux pour advenir et faire advenir. Rare trait de conscience existentielle dépassant les familles biologiques et fondant le récipiendaire en humanité.
Yvan ABERNOT
Introduction
Cet ouvrage résulte d’une recherche menée sur quatre ans dans le cadre d’un cursus doctoral 1 . Il convient donc de le positionner dans cette dynamique pour en saisir le sens au moment où il est produit. En clair, pour reprendre un conseil de Jean-Jacques Bonniol, il est bon de faire état de son référentiel, « dire d’où l’on parle ». Dès lors, deux difficultés apparaissent : positionner dans cette histoire le curseur du début et celui de la fin. Ne pas être réducteur pour préserver le sens, ne pas s’éterniser pour conserver l’attention du lecteur. C’est avec cette prudence que je tente ici une exploration explicative de mon parcours, en évitant de tomber dans

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