Une autre image de l organisation
190 pages
Français

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Description

Interroger l'organisation avec les concepts psychanalytique n'est pas chose aisée. Lorsqu'il s'agit de comprendre l'implication de l'inconscient dans les actions, les décisions, les processus, voire dans le déterminisme organisationnel au sens large, il est difficile de trouver une réponse. Comment voir l'organisation à l'échelle du savoir analytique ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2013
Nombre de lectures 38
EAN13 9782336664132
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Perspectives organisationnelles
Collection dirigée par Yvon Pesqueux et Gilles Teneau
C’est depuis l’apparition de la grande organisation comme phénomène social suffisamment important que se pose la question de la construction d’un champ de savoir qui lui soit spécifique, celui des sciences des organisations, la grande entreprise en étant la manifestation concrète majeure. C’est l’action organisée dans cet endroit spécifique qui constitue le matériau empirique et conceptuel et l’enjeu de la création de savoir, ceci venant justifier l’existence de la collection « Perspectives organisationnelles ».

L’organisation est à la fois organisée et organisante c’est-à-dire qu’elle cherche à maintenir la socialisation qui lui est inhérente ce qui lui permet en même temps de se maintenir ; elle cherche à relier les agents organisationnels et à se relier, c’est-à-dire à relier les agents organisationnels avec les autres ; elle cherche à produire des biens et des liens ce qui lui vaut d’assurer sa pérennité. L’organisation matérialise l’existence d’un « équilibre » entre des logiques structurelles et celles des agents qui les animent. L’organisation est donc une construction sociale contingente qui prend en compte des objectifs, des conditions d’environnement et la mentalité des agents qui s’y trouvent.

Dernières parutions

Isabelle PLOND-MORAND, L’employabilité. Ambiguïtés d’un concept , 2012.
Lucile MAERTENS, Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) face aux catastrophes naturelles, Ce que le tsunami a changé , 2012.
Andrée PIECQ, De la pensée systémique à la pratique de l’organisation. Le giroscope , 2011.
Jean BRINGER, Denis MEERT, Michel RAQUIN et Gilles TENEAU, Le conseil en organisation. Evolutions et perspectives , 2011.
Titre
Ouvrage coordonné par
Emmanuel Castille
Gilles Arnaud, Jean-Luc Cerdin, Maryse Dubouloy, Mireille Cifali






Une autre image de l’organisation
Mises en perspective analytiques

Préface d’Yvon Pesqueux
Ouvrages des mêmes auteurs
Arnaud G., Psychanalyse et organisations , Cursus, Armand Colin, Paris, 2004.
Arnaud G. et Guinchard R., Psychanalyse du lien au travail : Le désir de travail. Pratiques en psychothérapie, Elsevier Masson, Issy-les-Moulineaux, 2011.
Castille E., L’entreprise en psychanalyse , L’Harmattan, Paris, 2009 (seconde édition : 2011).
Castille E., L’entreprise rationnelle , L’Harmattan, Paris, 2012.
Cerdin J.-L., S’expatrier en toute connaissance de cause , Eyrolles, Paris, 2007.
Cerdin J.-L., Guerrero S., Roger A., La gestion des carrières, Enjeux et perspectives, Vuibert, Paris, 2004.
Cerdin J.-L., L’expatriation, 2 de édition, Editions d’Organisation, Paris, 2002.
Cerdin J.-L. et alii, Invitation au management , PUF, Paris, 2001.
Cerdin J.-L., La mobilité internationale : réussir l’expatriation , Editions d’Organisation, Paris, 1999.
Cifali, M., Périlleux, T. (eds), Les métiers de la relation malmenés . Répliques cliniques , Paris, L’Harmattan, 2012.
Cifali, M., André, A., Ecrire l’expérience. Vers la reconnaissance des pratiques professionnelles , Paris, PUF, 2007 (2 de édition : 2012).
Cifali, M., Moll J., Pédagogie et psychanalyse (Sélection commentée de textes inédits parus dans la Zeitschrift fur psychoanalytische Pädagogik), Paris, Dunod, 1985, 2 de édition : L’Harmattan, 2003.
Cifali, M., Le lien éducatif : contre-jour psychanalytique , Paris, PUF, 1994 (5 e édition : 2005).
Cifali, M., Imbert F., Freud et la pédagogie , Paris, PUF, 1998.
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http ://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-66413-2
PREFACE
Le propos de cet ouvrage est au moins double :
• celui de la défense d’un recours aux concepts et méthodes de la psychanalyse en sciences des organisations, propos dont la vocation est de construire une entrée épistémologiquement fondée (et donc pas réduite à de la transdisciplinarité) dans la confrontation à la complexité qui marque l’action organisée,
• celui d’une importance à accorder au sujet, c’est-à-dire ni à l’acteur, ni à l’agent, ni à la personne.

Sa construction reprend et illustre ces deux propos avec un premier chapitre qui est explicitement consacré aux conséquences épistémologiques liées au choix de la psychanalyse et de son usage en sciences des organisations et les chapitres suivants qui mettent en œuvre les choix épistémologiques dont il est question plus haut pour se confronter à des questions majeures en sciences des organisations.
Le sous-titre de l’ouvrage, c’est-à-dire la question d’une « autre image de l’organisation », singularise la position adoptée dans la mesure où il est question d’entrer dans une compréhension à la fois organisationnelle et subjectiviste.

Pour ce qui concerne la place du sujet, les sciences des organisations reposent sur des consensus peu discutés :
• L’adaptation permanente de l’organisation comme « objet » par la mobilisation des moyens vers l’accomplissement de buts, dans les contours d’une idéologie progressiste dans le cadre de laquelle cela va mieux après compte tenu d’un avant, mais sans avoir véritablement construit une théorie du temps qui permette de situer l’avant et l’après.
• Celui d’exécution du processus de combinaison des moyens vers les buts par des agents dont la dimension de sujet est ainsi ignorée, le calcul l’emportant sur la considération.
• Celui d’interaction, entre autres de l’organisation avec d’autres sous-systèmes, au travers d’une réflexion rationnelle sur les buts attribués aux autres sous-systèmes sans vraiment prendre en compte l’interaction avec des sujets.
• L’existence de logiques d’action dont la répétition constitue le gage de l’existence et la garantie légitime de leur énoncé sous forme de lois à vocation scientifique. La généralisation opère à partir de l’observation de répétitions lues comme de la « réplication – duplication » (donc à l’identique). Les éléments répétés sont réputés comme ayant été observés par contact direct comme s’il s’agissait d’un recueil de données sans autre forme de procès.
• L’organisation est un agent élémentaire de l’économie et de la société ce qui vient justifier l’existence d’une économie des organisations (avec ses actions qui conditionnent et sont conditionnées par le marché) et celle d’une société des organisations dans lesquelles il ne serait plus question de sujet.
• L’organisation repose sur des concepts générateurs (la hiérarchie, la délégation, la coordination, etc.) et / ou sur des opérateurs (avec, par exemple, la trilogie « structure – procédures – comportements ») venant occulter la place du sujet et de la subjectivité.
• L’organisation est éternelle et hégémonique car anachronique, diachronique et synchronique à la fois. Eternité ambiguë car elle pose le problème de savoir s’il y a une vie en dehors des organisations.

Le personnage conceptuel majeur est ici le sujet qualifié d’« acteur » par la sociologie du pouvoir, d’« agent » par l’économie des organisations. La sociologie du pouvoir dans l’organisation met l’accent sur le comportement de l’« acteur », comportement qui ne va pas forcément prendre les contours des hiérarchies officielles. Pour sa part, le « sujet » se trouve « pris entre la notion économique de l’agent et la réalité des structures, de la technologie et de l’environnement, le monde de la gestion a laissé peu de place à ces deux notions essentielles. Quand d’ailleurs il leur en donne une, il parle plus d’action que de subjectivité et il la réserve la plupart du temps aux cadres dirigeants. » 1 Le concept de « sujet » met l’accent sur l’importance accordée à l’autonomie et donc à la subjectivité ontologique. Il se situe entre le « je », le « moi » et le « moi-même ». A la différence de l’agent (terme plutôt utilisé au regard de son acception dans ce qui est qualifié de « nouvelles théories de la firme »), cette subjectivité ontologique ne s’exprime pas dans ses matérialisations relationnelles (au regard de son intérêt), mais en fonction de sa psychologie.

L’autre question posée par cet ouvrage est celle de la construction d’une autre image de l’organisation. Métaphore et image sont les deux termes par lesquels G. Morgan 2 nous invite à parler de l’organisation. Il s’agit donc de se poser ici la question de savoir ce qui ressort des images qui permettent de parler de l’organisation. G. Morgan parle de « l’art de décoder les situ

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