Alexandre Millerand
576 pages
Français

Alexandre Millerand , livre ebook

-

576 pages
Français

Description

Chef du gouvernement français, puis président de la République, Alexandre Millerand traverse toute l'histoire de la IIIe République. Promoteur du socialisme réformiste, il évolue vers les modérés, et devient un des chefs du centre droit. Dans les dernières années de sa vie, il est lucide face au danger hitlérien, mais devient de moins en moins écouté. La découverte de sa vie et de sa carrière montre l'importance de son rôle à l'époque d'une République qu'il a présidée, mais qu'il n'a jamais aimée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2013
Nombre de lectures 41
EAN13 9782336323756
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chemins de la Mémoire Chemins de la Mémoire
Jean-Louis Rizzo
Chef du gouvernement français de janvier à septembre 1920, puis
président de la République de septembre 1920 à juin 1924, Alexandre
eMillerand traverse toute l’histoire de la III République, depuis les grandes Alexandre Millerand lois de Jules Ferry dans les années 1880 jusqu’au désastre de 1940. Promoteur
du socialisme réformiste français entre 1896 et 1902, il évolue ensuite vers
des positions modérées et devient un des chefs du centre droit. Ses deux
Socialiste discuté, ministre contestépassages au ministère de la Guerre le conduisent vers un nationalisme qui
suscite des remous. Après 1919, tout en occupant le sommet du pouvoir, et président déchu
il devient un des principaux défenseurs du révisionnisme constitutionnel. 18591943
Pratiquement chassé de l’Élysée par la Gauche en 1924, il ne parvient pas
à revenir au premier plan. Dans les dernières années de sa vie politique,
il fait preuve d’une grande lucidité sur le danger hitlérien, mais il est de
moins en moins écouté. Personne ne revendique aujourd’hui l’héritage
d’Alexandre Millerand, mais la découverte de sa vie et de sa carrière montre
l’importance de son rôle à l’époque d’une République qu’il a présidée, mais
qu’il n’a jamais aimée.
Professeur agrégé d’Histoire, titulaire d’un Doctorat en Histoire contemporaine,
e eJean-Louis Rizzo s’est spécialisé dans l’histoire politique des III et IV Républiques.
Il a notamment publié deux ouvrages sur Mendès France et participé à de
nombreuses publications relatives à l’histoire du Parti radical.
Illustration de couverture : portrait offi ciel d’Alexandre Millerand - Bibliothèque nationale de France
- La documentation française.
ISBN : 978-2-343-00859-2
48 €
Alexandre Millerand
Jean-Louis Rizzo
Socialiste discuté, ministre contesté et président déchu



ALEXANDRE MILLERAND
SOCIALISTE DISCUTÉ, MINISTRE CONTESTÉ
ET PRÉSIDENT DÉCHU
(1859-1943 )
Chemins de la mémoire
Nouvelle série

Cette nouvelle série d’une collection qui fut créée par Alain
Forest est consacrée aux travaux concernant le domaine
historique des origines à nos jours.

Ouvrages parus

MONATTE (Fernand), Rodrigue de Villandrando. L’oublié de l’histoire,
2013.
BUNARUNRAKSA (Simona Somsri), Monseigneur Jean-Baptiste
Pallegoix. Ami du roi du Siam, Imprimeur et écrivain (1805-1862), 2013.
ePAVÉ (François), Le péril jaune à la fin du XIX siècle. Fantasme ou
réalité ?, 2013.
BERRIOT (François), Autour de Jean Moulin, Témoignages et documents
inédits, 2013.
VIGNAL SOULEYREAU (Marie-Catherine), Le trésor pillé du roi.
Correspondance du cardinal de Richelieu (1634), Tome 1 et 2, 2013.
MARIN (Gabriel), Apprendre l’Histoire à l’école communiste. Mémoire et
crise identitaire à travers les manuels scolaires roumains, 2012.
POINARD (Robert), L’aumônier militaire d’Ancien Régime. La vie du
prêtre aux armées des guerres de religion à la Première République
(15681795), 2012.
LAGARDÈRE (Vincent), Le Commerce fluvial à Mont-de-Marsan du
e eXVII au XVIII siècle, 2012.
ZEITOUN (Sabine), Histoire de l’O.S.E., De la Russie tsariste à
l’Occupation en France (1912-1944), L’Œuvre de Secours aux Enfants du
légalisme à la résistance, 2012.
HARAI (Dénes), Journal d’un officier de Louis XIII sur le siège de
Montauban (1621), 2012.
PRIJAC (Lukian), Lagarde l’Éthiopien, Le fondateur de Djibouti (1860 –
1936), 2012.
TARIN (Jean-Pierre), Joseph Lakanal, apôtre de la République
(17621845), 2012.
ROSIER (Michel), Vie politique et sociale de la Sarthe sous la
eIV République (1944-1958), 2012.
Jean-Louis Rizzo









ALEXANDRE MILLERAND
SOCIALISTE DISCUT É, MINISTRE CONTESTÉ
ET PRÉSIDENT DÉCHU
(1859-1943 )















L’Harmattan
DU MEME AUTEUR

Pierre Mendès France et la rénovation en politique (Paris, Presses de
Sciences politiques, 1993, 267p)
Pierre Mendès France (Paris, La Découverte, 1994, 122p)
Décolonisation et émergence du Tiers-monde (Paris, Ellipses, 1999, 63p)

Participation à des ouvrages collectifs :
La reconstruction du Parti radical (Paris, L’Harmattan, 1993) sous la
direction de Gilles Le Béguec et Eric Duhamel
Les grandes figures du radicalisme (Paris, Privat, 2001) sous la direction de
Stéphane Baumont et Alexandre Dornat
Jean Zay et la gauche du radicalisme (Paris, Presses de Sciences politiques,
2003) sous la direction d’Antoine Prost
Un siècle de radicalisme (Villeneuve d’Ascq, Septentrion, 2004) sous
la direction de Serge Berstein et Marcel Ruby
Dictionnaire des ministres de la Marine (Paris, l’Harmattan, 2012) sous la
direction de Jean-Philippe Zanco














© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-00859-2
EAN : 9782343008592
INTRODUCTION
LES DEUX AFFAIRES MILLERAND

La carrière politique d’Alexandre Millerand est extrêmement longue : élu
député au mois de décembre 1885, il est encore parlementaire en 1940, au
moment où le régime républicain s’effondre, à la suite de la débâcle militaire
et de l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain. Millerand parcourt donc toutes
les heures de la III° République durant laquelle il occupe des fonctions
importantes : cinq fois ministre, président du Conseil en 1920, président de
la République entre 1920 et 1924. Il a en outre siégé 35 ans à la Chambre des
députés, puis 15 années au Sénat avant que les Chambres ne soient
suspendues par l’acte constitutionnel n° 3 en date du 11 juillet 1940. Au
total, peu d’hommes politiques disposent d’un parcours aussi long et riche
que celui d’Alexandre Millerand.
La vie politique de ce dignitaire républicain reste marquée par les « deux
affaires Millerand » qui se déroulent à un quart de siècle d’intervalle et qui
ont suscité de nombreux débats dans la classe politique et dans l’opinion
publique. La première querelle débute le 23 juin 1899 lorsque Millerand
accepte de figurer comme ministre du Commerce dans le ministère
Waldeck-Rousseau. La France se trouve alors divisée par l’affaire Dreyfus et
Waldeck-Rousseau constitue un ministère de défense républicaine autour des
républicains dreyfusards et des radicaux. Comme les socialistes, sous
l’impulsion de Jaurès, ont rejoint le camp des partisans de Dreyfus, une offre
leur est faite, non seulement de soutenir le nouveau gouvernement, mais
également d’y participer. C’est Alexandre Millerand, alors député socialiste
indépendant de la Seine, qui a été sollicité pour rejoindre le gouvernement et
qui accepte l’offre, avec l’assentiment de quelques uns de ses amis, parmi
lesquels Jaurès. Au nom de la lutte des classes, les socialistes n’ont pas en
principe à participer à un gouvernement bourgeois. La défense de la
République face aux conservateurs, réactionnaires et nationalistes vaut-elle
une telle entorse aux principes ? Tels sont les enjeux de la première affaire
Millerand, laquelle donne lieu à de multiples débats chez les socialistes
français comme au sein de l’Internationale. On y découvre alors toutes les
tendances, depuis ceux qui à l’instar de Millerand considèrent comme
naturelle la participation d’un socialiste à un exécutif républicain, jusqu’aux
adversaires les plus déterminés de cette collaboration en passant par ceux qui
l’acceptent de manière provisoire en restant fermes sur les principes, mais
souples dans leur application. La question de la participation ministérielle se
double d’une autre interrogation liée aux compétences du nouveau ministre :
à une époque où n’existe pas encore le ministère du Trava

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