Cayenne entre 1919 et 1939
310 pages
Français

Cayenne entre 1919 et 1939 , livre ebook

-

310 pages
Français

Description

Cayenne entre 1919 et 1939. Un entre-deux-guerres qui laisse peu de souvenirs, à part ceux de quelques soubresauts politiques. L'auteur retrace le quotidien des Cayennais à l'aide des archives écrites, non exemptes d'erreur, d'approximation et d'omission, et de la mémoire orale individuelle, soumise à l'oubli (volontaire ou non) et à l'interprétation. Pour cela, l'auteur a interrogé une quinzaine de Guyanais ayant vécu leur enfance à Cayenne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 646
EAN13 9782296451049
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait









CAYENNE ENTRE 1919 ET 1939











































Virginie Brunelot








CAYENNE ENTRE 1919 ET 1939

Une ville, des vies

















Du même auteur

Chroniques du cimetière de Cayenne.
Histoire informelle de la Guyane du XIXè siècle à travers ses défunts,
L’Harmattan, 2006.






















© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13849-0
EAN : 9782296138490




Cayenne : 52° 20’ ouest / 4° 56’ nord, environ 10 mètres d’altitude.

« J’ai naguère gravi le morne Cépérou. La ville étalait le vague rectangle de
ses toits de tôle dominés au centre par la flèche de l’église et, ça et là, de
palmistes élancés et de manguiers à la frondaison massive et sombre. Tout
autour, quelques rochers gris, quelques petites tâches jaunes de sable, des
amandiers, une haie de cocotiers penchés par le vent. »
Le Petit Guyanais, 13 mars 1937.







Je dédis ce livre à une inconnue de
Rémire, rencontrée un dimanche
matin à l’anse Chaton. Elle était en
avance pour la messe à
SaintSauveur ; je mesurais la progression
des palétuviers devant chez moi.
Nous avons échangé quelques
propos et elle m’a raconté des
bribes de son enfance à Cayenne,
avec la spontanéité, la gentillesse qui
caractérisent les Guyanaises. J’ai
voulu en savoir plus …

REMERCIEMENTS


Mes plus vifs remerciements vont aux personnes qui m’ont accueillie, qui
m’ont ouvert leur porte et leurs souvenirs avec chaleur et gentillesse :
Mesdames Maurice Bertrand, Ginette Bondri, Marie-Thérèse Brandon,
Claire Caristan, Céluta et Céline Maxime, Lisette Michotte, Germaine
Régina, Maud Rullier, Rachel Vernet.
Messieurs André Bonneton, Auxence Contout, Paul Jean-Louis, Roger Lam
Cham, Roland Loe-Mie, Edouard Mariéma.

Remerciements particuliers à Hervé Brunelot, pour avoir soutenu et corrigé
mon travail et Philippe Boré pour ses nombreuses recherches aux archives
et le maquettage des couvertures.

De nombreuses personnalités ont facilité mes recherches en répondant
favorablement à mes sollicitations et je les en remercie vivement :
Madame Benjamin-Agapit, qui m’a parlé de son grand-père, pharmacien à
Cayenne ;
Marie-Odile Tourmen et Elie Famaro toujours disponibles pour chercher
(et trouver) des archives en Guyane ;
Paulin Bruné, pour ses informations sur les monnaies de Guyane ;
Thierry Cardoso, Philippe Esterre, Jean-Charles Gantier, Françoise
Ravachol (médecins et scientifiques), qui m’ont apporté leurs connaissances
sur le paludisme et la mortalité infantile ;
Rodolphe Floride, pour sa traduction créole et la photo de la banque de
Guyane ;
Jean-Marie Grenier, qui a mis à ma disposition sa collection de cartes
postales anciennes ;
Raymond Kuntzmann, de l’association des amis de Jean Galmot ;
Aleth Mansotte, pour ses nombreuses recherches bibliographiques ;
Soumi Marchand et Viviane Thierron, pour leurs traductions créole et
néerlandaise ;
Jean-Raymond Mercier, pour sa connaissance sur l’histoire de l’armée en
Guyane.


Merci au service de l’état-civil de Cayenne, qui a supporté mes visites
chaque lundi pendant plusieurs mois, et en particulier à mesdames Simone
Bioche, Suelhy Ferrera dos Santos, Viviane Lesforis, Cristina Noël, Sylviane
Pierre, Véronique Thomas.

Je remercie particulièrement François Rognon (archiviste de la Grande Loge
de France), Sœur Cécile de Ségonzac (archiviste de la Congrégation
SaintJoseph de Cluny) et Père Gérard Vieira (archiviste de la Congrégation du
Saint-Esprit) qui m’ont particulièrement bien accueillie ; Monseigneur
Emmanuel Lafont, qui m’a permis de consulter sans restriction, les archives
diocésaines de Guyane, et Eslie Banis, qui m’a guidée à l’évêché.
Robert Muller et Pierre-Baptiste Cordier qui m’ont renseignée sur les
archives de l’Armée du Salut.






Nota bene : Si l’on peut reprocher à l’administration française son caractère
comptable, maniaque, multipliant les tableaux, bordereaux, états, relevés et
autres dénombrements nécessitant une foule de commis aux écritures, il a
néanmoins été une aide précieuse pour établir un reflet de la société
cayennaise. Que les archivistes qui ont conservés tous ces documents en
soient également remerciés.

Avertissement : je n’ai porté aucun jugement, aucune correction sur les
témoignages que j’ai recueillis, même s’ils viennent parfois en contradiction
avec les archives écrites. Je n’ai aucune légitimité pour juger de la vérité. Je
me suis contentée d’apporter quelquefois un complément d’informations
pour une meilleure compréhension.

Première de couverture : cortège accompagnant Monseigneur Gourtay, rue
de la Liberté, lors de son arrivée à Cayenne le 25 septembre 1933.



PLAN DE CAYENNE, 1936

1 – Appontement de la colonie
2 – Appontement Tanon
3 – Caserne Loubère
4 – Colline Cépérou
5 – Douanes
6 – Hôtel du gouvernement
7 – Bureau de police
8 – Compagnie générale Transatlantique
9 – Poste
10 – Mairie
11 – Banque de la Guyane
12 – Marché
13 – Usine électrique
14 – Abattoir
15 – Hôpital colonial
16 – Gendarmerie
17 – Ecole maternelle
18 – Atelier des Travaux Publics
19 – Prison
20 - Ecole des garçons
21 – Externat Saint-Joseph
22 – Palais de justice
23 – Commissariat
24 – Institut d’hygiène et de prophylaxie
25 – Orphelinat
26 – Collège
27 – Evêché
28 – Eglise Saint-Sauveur
29 - Ecole des filles
30 – Atelier de l’administration pénitentiaire
31 – Cimetière
32 – Pénitencier-dépôt
33 – Etablissement de la TSF
34 – Hôpital Saint-Denis (entre le cimetière et l’hôpital, localisation du
Stade Guyanais qui ne figure pas sur le plan)
35 – Jardin botanique
36 – Dépôt des matières inflammables
ASPECT DE LA VILLE


« Cayenne est la plus importante des villes de la colonie, pour ne pas dire la
seule, puisque les autres agglomérations ne sont guère autre chose que des
bourgs. Peuplée d’environ 13 000 habitants dont la moitié sont des
étrangers, elle a l’aspect de toutes les cités coloniales avec ses rues tirées au
1cordeau et ses maisons de bois qu’ombragent les cocotiers .»


LE TERRITOIRE
Cayenne est constituée par le territoire de la ville mais les îles et îlets au large
de Kourou et Rémire lui sont rattachés : « un petit archipel de savanes, de
roches et de cocotiers brise les lames jaunes à six milles marins devant
2Cayenne. » Cela concerne les îles du Salut, occupées par le pénitencier, les
îlets le Père, les Mamelles, le Malingre et la Mère, utilisé par le libéré Duez et
sa femme comme exploitation agricole de 1923 jusqu’à sa mort en 1932.


LES QUARTIERS
Le centre ville, où logent les notables Cayennais, est encerclé par la banlieue
3 4sud ou rôt bô crique (au delà du canal Laussat ) qui regroupe la population
5la plus défavorisée et la banlieue est ou la ro Saint-Quentin (à partir du
boulevard Jubelin jusqu’au camp Saint-Denis) « où vivaient des gens
6mo

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