Charles Gide au XXIe siècle
256 pages
Français

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Charles Gide au XXIe siècle , livre ebook

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Description

L'oeuvre de Charles Gide (1847-1932) est peu à peu redécouverte à partir du début du XXIe siècle. La première partie de cet ouvrage fait le point sur les avancées théoriques et pratiques de la pensée de Gide, la seconde opère un bilan historiographique et éditorial sur l'édition des oeuvres du grand économiste, faite en notre temps.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 116
EAN13 9782296463332
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHARLES GIDE
AU XXI e SIÈCLE
Les œuvres de Charles Gide – Ensemble des volumes

Collection dirigée par Marc Pénin


Charles Gide 1847-1932 – L’esprit critique
Volume I Écrits 1869-1886
Volume II Principes d’économie politique (26 e édition, 1931)
Volume III L’Émancipation
Volume IV Coopération et économie sociale 1886-1904
Volume V Contributions à la Revue d’économie politique
Volume VI Les Institutions du progrès social
Volume VII Coopération et économie sociale 1904-1926
Volume VIII Revues protestantes
Volume IX-X Histoire des doctrines économiques (avec C. Rist)
Volume XI Solidarité
Volume XII Propos d’actualité et d’inactualité 1887-1931
Charles Gide au vingt-et-unième siècle
L ES ŒUVRES DE C HARLES G IDE – COLLOQUE


CHARLES GIDE
AU XXI e SIÈCLE


Dirigé par Luc Marco
Professeur à l’Université Paris 13


Comité pour l’édition des œuvres
de Charles Gide
Le colloque Charles Gide de 2008 et cet ouvrage ont pu se tenir et être ensuite publiés grâce aux soutiens financiers et organisationnels apportés par les quatre organismes suivants :

La Délégation Interministérielle à l’Économie Sociale et à l’Innovation Sociale ;
EURESA, groupement européen d’intérêt économique entre sociétés d’assurances appartenant à l’économie sociale ;
La Fondation Crédit Coopératif ;
La MACIF.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55458-0
EAN : 9782296554580

Fabrication numérique : Actissia Services, 2013
AVANT-PROPOS
Thierry J EANTET
Président du Comité pour l’édition des œuvres de Charles Gide


C harles Gide, mort en 1932, avait été trop oublié au cours du demi-siècle qui a suivi. L’idée d’une nouvelle édition de ses œuvres a mûri dans les années 1980, suite à la reprise du terme « Economie sociale », notamment pour caractériser l’action du regroupement opéré au sein du CNLAMCA (comité national de liaison des activités mutualistes, coopératives et associatives) qui est devenu depuis le CEGES.

Deux premiers colloques autour de sa pensée et de son action, en 1982 et 1993, ont fait date pour la suite ; en 1994, c’est au cours d’une réunion organisée auprès du Délégué Général à l’Economie sociale, Claude Fontrojet, avec alors Jacques Moreau et André Chomel, André Gueslin, Maurice Parodi, Marc Pénin, Claude Vienney, qu’est arrêté un projet d’édition critique, en douze volumes. Il a été élaboré par Marc Pénin (de l’Université Montpellier 1) qui a œuvré ensuite avec la discrétion qui est la sienne et surtout sa grande qualité de chercheur infatigable et précis, sachant éclairer les textes de Gide d’un jour neuf.

Des décisions opérationnelles ont suivi : en juin 1995 un Comité pour l’édition des œuvres de Charles Gide est créé par une dizaine de centres de recherche et d’organisations d’Economie sociale. Il a été d’abord présidé par Jacques Moreau, à qui je rends ici à nouveau hommage pour son pilotage patient et habile, lui succédant, à sa demande, en 2002. Un Comité de parrainage significatif appuya tout de suite son action. Marc Pénin prend alors en charge la direction éditoriale et ceci de bout en bout, avec le soutien d’un Comité scientifique composé d’universitaires et de praticiens ; il faut souligner le formidable et patient travail ainsi accompli par chaque chercheur ayant préparé chaque volume, et donc par le « coordonnateur-directeur ». En même temps, André Chomel (qui avait quelques années auparavant sauvé la Revue des Etudes coopératives, devenue RECMA) prenait en charge la gestion de l’opération. Il a déployé là encore son énergie de montagnard et son sens très concret de l’organisation ; mû par une volonté têtue de promouvoir Gide comme l’ensemble de l’Economie Sociale (je ne pouvais en être surpris ayant, quelques années auparavant, siégé au directoire de la Banque française de Crédit Coopératif qu’il présidait activement). Il a été efficacement relayé en 2005 par Paul Picard avec l’appui discret de Michèle Tixador.

Une biographie de Charles Gide, due à Marc Pénin, paraît dès l’année 1997, amorçant la suite des onze volumes coédités par le Comité et l’Harmattan, qui sont parus année après année de 1999 à 2010. Ce volume supplémentaire (préparé par Luc Marco et Germain Hodonou) est inspiré par le Colloque de 2008 sur l’actualité de Charles Gide et l’avenir de l’Economie Sociale face au libéralisme dit « dominant » ; composé à la fois d’universitaires et de praticiens, il a été alors ouvert par Jérôme Faure, Délégué Interministériel chargé de l’Economie sociale, et notamment animé par Denis Clerc. Sa tenue comme les contributions qui suivent sont autant de façons de souligner :

d’une part la réflexion-action de praticiens des activités coopératives, mutualistes et associatives et de fondations à partir des années 1970 qui, après de vifs débats, ont repris le terme « économie sociale », emprunté à Charles Gide au détriment d’autres (économie citoyenne, économie des libres entreprises collectives…). Terme aujourd’hui largement diffusé dans le monde où, il faut le reconnaître, il a aussi d’autres racines.

d’autre part donc, l’intérêt renouvelé d’universitaires et de cher-cheurs pour l’œuvre de Charles Gide à la fois sur le plan de l’histoire de la pensée économique et sur celui de sa réflexion sur la façon de concevoir le Progrès.

La tenue du colloque de novembre 2008 et l’ensemble des ouvrages publiés démontrent combien revenir à Charles Gide constitue une façon de réfléchir au rôle possible de l’Economie Sociale comme modèle, innovant, de développement.
PRÉFACE
ÉCONOMIE SOCIALE : ACTUELLE, CRITIQUE ET CENTRALE
Jérôme F AURE
Ancien délégué interministériel


I l est de bon ton pour un « préfacier » de noter l’opportunité de l’ouvrage qu’il introduit. Ces quelques lignes n’échapperont pas à cette règle. Non par conformisme, mais par conviction. Il y a non seulement une actualité de l’œuvre de Charles Gide suscitée par l’érudit travail de réédition conduit depuis plusieurs années par le cercle des Amis de Charles Gide sur l’initiative du professeur Marc Pénin, mais il y a également une actualité de l’économie sociale sur laquelle cette œuvre apporte un éclairage que le décalage temporel n’affaiblit pas.

Dans cette fin du XIX e siècle et ce premier tiers du XX e , Charles Gide a su apporter une vision fondant des démarches qui dans leurs conceptions restent pertinentes. Je laisse aux spécialistes le soin de l’exégèse mais qu’il me soit permis quelques remarques qui s’inscriront, je l’espère, dans la démarche de notre auteur.

La première de ces remarques, c’est de rappeler que le fondement de l’économie sociale reste dans la mise en œuvre collective d’une réponse à un besoin non satisfait. Qu’il s’agisse d’une demande nouvelle, de la nécessité d’une organisation spécifique ou de la structuration d’une offre sur un territoire. Ainsi l’économie sociale peut-elle trouver sa place aussi bien dans la sphère de l’économie marchande que dans celle des missions d’intérêt général traditionnellement portées, dans ce que l’on a appelé le modèle français, par des services publics. Elle permet donc le panachage ou pour prendre un terme plus sociologique, la mixité entre l’initiative privée et la conduite des affaires publiques. L’économie sociale dans ses principes se présente donc comme une économie de l’équilibre. Elle ne s’abandonne ni dans une vision du tout marché ni ne répond aux logiques du tout Etat.

La difficulté vient de ce que ce po

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