La question d Orient sous Louis-Philippe
554 pages
Français

La question d'Orient sous Louis-Philippe , livre ebook

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554 pages
Français

Description

En 1830, la Grèce obtient son indépendance. L'Empire ottoman aux multiples nationalités est en crise. Les Turcs sont chassés d'Alger. Après les trois Glorieuses, Louis-Philippe Ier hérite de cette conquête qu'il va poursuivre. Le débat colonial est ouvert par la presse et les députés discutent âprement. Pour éteindre le brasier, défendre leurs intérêts, protéger les routes commerciales, garantir la sécurité des chrétiens et soucieuses de maintenir l'équilibre européen, les nations interviennent dans la question de l'Orient. La France se taille alors la part du lion en Afrique du Nord.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2015
Nombre de lectures 60
EAN13 9782336381183
Langue Français
Poids de l'ouvrage 26 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Méhémet Ali déîe le sultan de Constantinople, Mahmud II, et cherche
envahit l’Afghanistan. Ces rivalités en Asie centrale sont qualiîées de
travaux historiques et scientiîques.
Jérôme Louis
SPM
Jérôme Louis
La question d’Orient sous Louis-Philippe
Préface deJean Tulard
sous Louis-Philippe
Éditions S.P.M.
La questiond’Orientsous Louis-Philippe
Illustration de couverture : Henri Grobet,Prise de la smala d’Abd el-Kader le 16 mai 1843,Dessin en couleursextrait de l’Histoire de France,Paris, Émile Guerin, 1902. Collection de l’auteur
Jérôme Louis
La questiond’Orientsous Louis-Philippe
Préface de Jean Tulard
Ce volume est le soixante-dix-huitième de la collection Kronos fondée et dirigée par Eric Ledru SPM 2015
M. Chose, premier saltimbanque d’EuropeHonoré Daumier,Le Charivaridu 31 août 1833
© SPM, 2015Kronos 78 ISSN : 1148-7933ISBN : 978-2-917232-25-5Éditions SPM 16, rue des Ecoles 75005 Paris Tél. :06 86 95 37 06  courriel : lettrage@free.fr– site : www.spm-editions.frDIFFUSIONDISTRIBUTION :L’Harmattan5-7 rue del’École-Polytechnique 75005 ParisTél. : 01 40 46 79 20télécopie : 01 43 25 82 03 site : www.harmattan.fr
Préface
On n’a voulu retenir de Louis-Philippe que l’image d’un roi bourgeois, pacifique et ventripotent, auquel le parapluie tint lieu de sabre. Non seulement son règne fut loin d’être paisible, ponctué de nombreux attentats dont l’explosion de la machine de Fieschi et de crimes retentissants où s’illustra l’assassin dandy, Lacenaire, mais la menace d’une nouvelle guerre avec l’Europe n’a cessé de peser sur la France malgré la prudence du monarque. La Monarchie de Juillet offre en effet un parfait contraste entre un roi sage et une nation romantique et cocardière qui chante laParisienne de Casimir Delavigne : « Peuple français, peuple de braves. » M. Jérôme Louis nous montre dans ce livre que le danger vint de l’Orient où s’opposaientle sultan de Constantinople et son pacha d’Égypte.En 1840, la crise orientale enfièvra l’Europe, la France soutenant le pacha d’Égypte et l’Europe à nouveau coalisée contre Paris apportant son appui au sultan. Angleterre, Autriche, Prusse et Russie réunies contre la France : c’était ressusciter l’époque de la Révolution et de l’Empire.L’opinion française s’enflamma. «Nous jouerons contre l’Europe le formidable jeu des révolutions » annonce le journalLe Temps. Thiers se dresse sur ses ergots et fait fortifier Paris. Musset rompt des lances poètiques avec l’allemand Becker, et l’on fait revenir Napoléon de Sainte-Hélène. On a perdu le souvenir de cette crise qui eut un profond retentissement. Louis-Philippe, par son sang-froid, sut éviter le pire. Pour en comprende l’importance, il faut lire l’étude détaillée que lui consacre M. Jérôme Louis, l’un de mes meilleurs élèves à la Sorbonne. Et quelle clarté! Avec lui, l’Orient cesse d’être compliqué.Jean TULARD,de l’Institut.
Introduction Le 16 février 1831, Hector Berlioz embarque à Marseilleà bord d’un navire sarde pour Livourne. Sur le pont, il rencontre des combattants de la guerred’Indépendanceces messieurs« Tous  grecque. étaient Italiens, écrit-il, et avaient la mémoire garnied’anecdotes plus ou moinsvraisemblables, mais très intéressantes. L’unavait servi la cause de la libertéen Grèce, où ils’étaitavec Canaris; et nous ne nous lassions pas de lui lié demander des détails surl’héroïqueincendiaire dont la gloire semblait prêteàs’éteindre,après avoir brilléd’unéclat subit et terrible commel’explosion1 de ses brûlots . » Seuls les voyageurs intrépides osent braverl’altérité de lOrient. Le botaniste Aucher-Eloy, engagé parl’ambassadeur turc à Saint-Pétersbourg, pour fonder un journalà Constantinople, reprend sa collection de botanique qui le mène en Égypteet en Perse. Il remarque les chaleurs accablantes, lefroid des nuits, le défautd’abri, la torture des insectes, la nourriture rare etl’eausaumâtre. Le Père de Géramb goûte celle dela mer Morte : « je puisai une bouteilled’eau,j’enportai à ma bouche ; mais,sous peined’avoirpalais et la langue écorchés, je fus forcé de la rejeter. »  le Le Québécois Joly de Lotbinière est un photographe pionnier qui éprouve le besoin de se trouver face à un crocodile de cinq mètres. Son daguerréotype et ses plaques photosensibles sont portés à dos de chameau, de cheval ou d’âne. Avec son chien, il dénichedes antiquités égyptiennes dans l’étroit tunnel d’une grotte infestée de chauves-souris et abritant des momies. « Je tirai à moi un objet qui résistait, consigne-t-il dans son journal, il se rompit et il me resta à la main un pied humain, doré en partie et qui avait probablement appartenu à une femme. » La Viennoise Ida Pfeiffer traversel’Empireet ottoman l’Égypte. « Et voyez, dit-elle :j’enElle confie que « les voyages en suis revenue. » Islande sont beaucoup plus péniblesqu’enOrient. Je supportais plus aisémentla chaleur excessive de la Syrie que ces affreux ouragans accompagnés devent et de pluie, quel’âpreté del’airla rigueur du froid qui glaçait cette et île. » Le Normand Auguste Osmont est ravid’arriverà Constantinople,après 2 avoir quitté ce maudit pays de Russie . Dans son récitde voyage, 1.Hector Berlioz,Mémoires, Paris, Michel Lévy, 1870, p. 113. 2.Jean Vidalenc, «L’Europevue par un Normand sous la monarchie de Juillet »,Annales deNormandie, 1964, vol. 14, p. 368.
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