Napoléon Ier
414 pages
Français

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Napoléon Ier , livre ebook

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Description

Napoléon Ier meurt le 5 mai 1821, prisonnier à Sainte-Hélène. L'autopsie alors réalisée n'expliquera jamais clairement les causes du décès : l'empereur aurait-t-il été victime d'un empoisonneur à la solde des Anglais ? Qu'en est-il du taux d'arsenic relevé dans ses cheveux ? Ne posait-il pas sa main sur l'estomac ? Le docteur Alain Goldcher, médecin français passionné de l'épopée napoléonienne, lève ici le voile sur la mort du plus célèbre des français.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 91
EAN13 9782296489066
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

NAPOLÉON I er L’ULTIME AUTOPSIE
Illustration de couverture
Masque mortuaire de Napoléon par le Dr Antommarchi
Collection personnelle
Photo du D r A. Goldcher
Docteur Alain Goldcher



NAPOLÉON I er L’ULTIME AUTOPSIE






Préface de Jean Tulard de l’Institut
Avant-propos du D r Jean-François Lemaire
Copyright : SPM, 2012
ISSN : 1148-7933
ISBN : 978-2-901952-90-9
SPM 34, rue Jacques-Louvel-Tessier 75010 Paris
www.SPM-Editions.com
Tél. : 01 44 52 54 80 – télécopie : 01 44 52 54 82 – couriel : lettrage@free.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan
5-7, rue de L’Ecole-Polytechnique 75005 Paris
Tél : 01 40 46 79 20 – Fax : 01 43 25 82 03 – Site : www.harmattan.fr
PRÉFACE
Napoléon serait-il plus grand mort que vivant ?
Sa fin n’a pas fini de susciter livres, articles, conférences et émissions de télévisions. Alors que l’on croit tout savoir sur lui, la cause de sa mort est encore l’objet de vives polémiques entre spécialistes : cancer ? ulcère ? arsenic ?
L’historien, plus habitué aux archives diplomatiques ou administratives qu’aux rapports d’autopsie, est vite dépassé. Devra-t-il faire désormais des études médicales ? Et dans quels domaines ? Toxicologie ? Hématologie ? Dermatologie ?
Rendons justice au docteur Alain Goldcher : il s’est efforcé de rester clair dans son diagnostic.
Pour lui Napoléon n’a été victime ni de l’arsenic ni d’un cancer de l’estomac. Après avoir lu toute la littérature hélenienne, il a retenu deux types de document : les rapports des médecins ayant assisté à l’autopsie et les études récentes dans le domaine médical, confrontation entre le savoir d’hier et le savoir d’aujourd’hui particulièrement éclairante.
Cancer gastrique ? Aucune complication n’est mise à jour malgré l’état désastreux de l’estomac, ni péritonite, ni hémorragie massive.
Empoisonnement ? Comme nombre de ses prédécesseurs, le docteur Goldcher écarte cette hypothèse de façon irréfutable.
Avec une grande honnêteté, refusant de ce prononcer avec certitude, faute d’analyses aujourd’hui impossibles, l’auteur nous livre son diagnostic. Laissons le lecteur le découvrir p. 353.
L’hypothèse est séduisante. Le nouveau livre sur la mort de l’Empereur, au terme d’une enquête rigoureuse et probe, apporte un éclairage nouveau qui a de fortes chances d’apporter l’adhésion du profane.
Jean Tulard, de l’Institut
AVANT-PROPOS
par le Dr Jean-François Lemaire
Deux siècles plus tard, quelle image dominante laisse de lui Napoléon ? Dominante ai-je bien dit ? Penché sur ses cartes, celle du stratège inégalé ? Celle de l’homme d’État qui, sans la moindre formation préalable, réinventa l’administration et créa un appareil législatif toujours largement d’actualité ? ou encore plus simplement, celle de son « chapeau à la con » pour reprendre la sobre référence que Raymond Queneau plaça dans la bouche de Zazie ? Non, pour essentielles qu’elles soient aucune des trois, car, de nos jours, un autre cliché les supplante, celui que le docteur Alain Goldcher a judicieusement placé en couverture du volume : le masque d’un homme au bout de ses forces. À peine l’a-t-on regardé qu’aussitôt une question vient à l’esprit : mais, au fait, de quoi est mort Napoléon ?
Dégringole alors une foule d’hypothèses que l’espace et le temps n’ont cessé de multiplier.
L’espace d’abord ; la mort du prisonnier de Longwood n’est pas, au souffle les alizés, demeurée longtemps une séquence strictement franco - anglaise. Rapidement les travaux de nombreux chercheurs ont donné à l’énigme une dimension mondiale qui, depuis, n’a fait que croire. Jugeons-en par une année parmi d’autres : à l’automne 1994, hors de tout anniversaire ou commémoration, se tient à Chicago un colloque de la Napoleonic Society of America présenté comme « the debate of the century », et à Tokyo, au musée Fuji, une imposante exposition consacrée à « l’empreinte de Napoléon ». Simultanément, l’université japonaise Soka annonce la création en son sein d’un département qui, à partir de cours, de soutenance de thèses et de manifestations diverses, aura vocation à devenir en Asie la vitrine du monde napoléonien.
Pour sa part, le temps n’aura pas été davantage chiche en rebondissements. Les diagnostics de la maladie terminale de l’empereur n’y succèdent, bâtis rétrospectivement sur les signes cliniques observés dans les derniers mois de sa vie confrontés aux constatations plus ou moins orientées de l’autopsie, l’ensemble analysé à la lumière des connaissances médicales du moment où il est formulé. S’y mêlent aussi parfois quelques arrière-pensées. La plupart – syphilis gastrique, maladie de Hodgkin à localisation abdominale, maladie de Paget, syndrôme adiposo-génital, insuffisance thyroïdienne d’origine hypophysaire, bloc auriculo-ventriculaire, divers empoisonnements (le papier peint, le plomb, l‘arsenic) – font trois petits tours et puis s’en vont. À l’exception de l’intoxication arsenicale qui, confortée par un vaste tintamarre médiatique, en fera dix ou douze avant de prendre la porte. Demeurent livrées à la réflexion les atteintes du foie ou celles de l’estomac, peut-être même un ensemble mêlant les deux origines.
Mais ces dernières hypothèses n’excluent nullement que surgisse un autre diagnostic qu’on n’était pas jusque-là à même de concevoir. C’est la voie où nous entraîne, documenté, réfléchi et charpenté, le travail du Dr Goldcher. Sans doute, l‘anémie apparaît-elle au sein de nombre des pathologies jusqu’ici évoquées, mais, pour lui, elle n’y est pas à sa place. On la considère comme l’un des signes, l’une des complications de l’affection terminale, alors qu’elle en constitue la cause.
En forgeant – c’est le mot - – son hypothèse à partir d’une manifestation connue, mais dont il propose de réviser le rôle, de même en suivant – y compris dans ses contradictions – son évolution au long des dernières années de la vie du patient, Alain Goldcher fait oeuvre de novateur. Nul ne pourra plus désormais rechercher la cause de la mort de Napoléon sans introduire dans la panoplie des diagnostics envisageables celui, solidement argumenté, qu’expose ce volume.
Sans doute ne peut-on aujourd’hui en dire plus. Aujourd’hui, mais demain ou après-demain ? Au cours des siècles et même depuis sa réapparition en 1881, qui aurait pu concevoir qu’un jour le président Giscard d’Estaing ferait rendre les honneurs à la momie de Ramsès II déplacée durant plusieurs mois en France par mesure de conservation ? Qui peut assurer que dans un millénaire – et sans doute bien avant – nul, loin de toute démarche sacrilège, ne se trouvera pas, d’une manière ou d’une autre face à la dépouille de Napoléon ?
Mais n’anticipons pas !
Docteur Jean-François Lemaire
Correspondant de l’Institut
AVERTISSEMENT
L’ouvrage comporte de nombreuses citations publiées dans les mémoires de personnes qui ont connu Napoléon à Sainte-Hélène, des lettres et des rapports officiels. Nous avons choisi de les écrire entre guillemets, en respectant l’écriture initiale, sans corriger les fautes d’orthographe ou de grammaire.
Pour les mots qui ne sont plus usités de nos jours, nous donnons une équivalence la plus fiable possible.
INTRODUCTION
« Il est six heures moins onze minutes, Napoléon
touche à sa fin ; ses lèvres se couvrent d’une légère écume ;
il n’est plus : ainsi passe la gloire »

Francesco Antommarchi,
Mémoires des derniers moments de Napoléon à
Sainte-Hélène


« Enfin, le 5, à six heures moins onze minutes du soir,
au milieu des vents, de la pluie et du fracas des flots,
Bonaparte rendit à Dieu le plus puissant souffle de vie
qui jamais anima l’argile humaine »

François-René de Chateaubriand,
Mémoires d’Outre-tombe

La lecture de ces deux phrases suffit à distinguer l’écrivain du médecin. Le littéraire se préoccupe plus de la beauté des mots que de la vérité historique. Les archives confirment le mauvais temps évoqué par Chateaubriand, en date du 4 mai 1821, et non le 5 au moment de la mort de Napoléon Bonaparte. Notre objectif étant de révéler les véritables causes du décès de l’empereur des Français, les données médicales vont occuper une place primordiale dans cet ouvrage. La logique serait de fonder nos réflexions sur les écrits du docteur Antommarchi, dernier médecin en titre de l’empereur et auteur d’un rapport d’autopsie. Malheureusement, les élucubrations médicales de ce personnage ont plutôt desservi la connai

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