Parcours d un Français libre
206 pages
Français

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Parcours d'un Français libre , livre ebook

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Description

Lucien Leyssieux s'engage dans l'armée à l'aube de ses 18 ans pour défendre les couleurs de son pays. Après avoir subi les frasques de la campagne de France en 1940, le petit sauvageon des montagnes refuse la capitulation de la France de Pétain. Il s'embarque alors pour Alger... Il nous livre son témoignage sur la dure campagne de Tunisie, la médecine de l'époque ainsi que la rude vie des montagnes de l'entre-deux-guerres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 93
EAN13 9782296466692
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Parcours d’un Français libre
ou le récit d’un sauvageon des montagnes du Dauphiné,
combattant sur le front tunisien
avec les Forces françaises libres en 1943
Graveurs de mémoire

Sylvie TEPER, Un autre monde , 2011.
Nathalie MASSOU FONTENEL, Abdenour SI HADJ MOHAND, Tinfouchy (Algérie 1958-1960), Lucien Fontenel, un Français torturé par les Français , 2011.
André ROBINET, Larzac-Millau-Grands Causses, Elevage et partage des savoirs , 2011.
Dmoh BACHA, Palestre. Lakhdaria, Réflexions sur des souvenirs d’enfance pendant la guerre d’Algérie , 2011.
Robert PINAUD, Dans la gueule du loup , 2011.
Lina BATAMI, Algérie, mon enfance v(i)olée , 2011.
Jean-Paul FOSSET, Histoire d’amour, histoire de guerres ordinaires. 1939 – 1945… Évian 1962 , 2011.
Oruno. D. LARA, La magie du politique. Mes années de proscrit , 2011.
Jean Michel HALLEZ, 40 boulevard Haussmann , 2011.
Yvon CHATELIN, Recherche scientifique en terre africaine , 2011.
Pierre REGENET, Ma dernière pomme. De PRETY à Bissey, Chroniques en culotte courte , 2011.
Jean-Paul KORZEC, Dans l’ombre du père , 2011.
Rachel SAMUEL, On m’appelait Jeannine , 2011.
Michel LAPRAS, Culottes courtes et bottes de cheval, « C’était comment la guerre ? » , 2011.
Béatrice COURRAUD, Non je n’est rien oublié… Mes années 60 , 2011.
Christine BELSOEUR, Une vie ouvrière. Un demi-siècle de parcours militant , 2011.
Jean-René LALANNE, Le canard à bascule , 2011.
Louis NISSE, L’homme qui arrêtait les trains , 2011.
Danièle CHINES, Leur guerre préférée , 2011
Jacques FRANCK, Achille, de Mantes à Sobibor , 2011.
Pierre DELESTRADE, La belle névrose , 2011.
Adbdenour Si Hadj MOHAND, Mémoires d’un enfant de la guerre. Kabylie (Algérie) : 1956 – 1962 , 2011.
Émile MIHIÈRE, Tous les chemins ne mènent pas à Rome , 2011.
Lucien L EYSSIEUX


Parcours d’un Français libre
ou le récit d’un sauvageon des montagnes du Dauphiné,
combattant sur le front tunisien
avec les Forces françaises libres en 1943


Récit autobiographique


Préface de Louis-Paul Fischer
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.hannattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55416-0
EAN : 9782296554160

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Je remercie affectueusement ma petite fille Gwénaëlle Leyssieux,
maître d’œuvre pour la mise en place des souvenirs composant ce récit.
La campagne de Tunisie de novembre 1942 à mai 1943 est un moment important de la Seconde Guerre mondiale opposant les forces de l’Axe, Allemagne nazie et Italie fasciste, aux forces alliées américaines, britanniques et un petit nombre de Français des Forces françaises libres.
Le récit de Lucien Leyssieux, bien documenté, est celui d’un jeune artilleur contre les chars du maréchal Rommel. Il est passionnant pour mieux connaitre un temps fort de la guerre, comme l’ont été Stalingrad, les débarquements en Italie, en Provence, en Normandie et en Afrique.
Artilleur de montagne, parmi les Forces françaises libres aux côtés des Américains et des Britanniques, Lucien combat héroïquement au col du Faïd dans le sud tunisien. Abandonné dans un trou, grand blessé (avec certaines blessures qui ne cicatriseront jamais), il ne sera pas un prisonnier ordinaire.
Son retour en France, une véritable odyssée, dure de 1943 à 1946 : de l’ambulance allemande de Rommel en Tunisie à la livraison aux Italiens par les bateaux, puis le long stationnement dans un train au col de Brenner, le voyage se poursuit par une année difficile avec des blessures suppurantes dans un Stalag de Silésie, jusqu’à la décision des Allemands de l’échanger avec des prisonniers allemands en Angleterre. Le transfert du « vibrant » Stalag de Lamsdorf en Silésie jusqu’à l’hôpital anglais de Pinewood en juillet-août 1944 est conté avec simplicité et intensité : à travers « l’impressionnant labyrinthe de Berlin en ruine », Hambourg, puis le ferry de Sassnitz à Trelleborg en Suède, le bateau de la Croix-Rouge qui doit passer par le nord de l’Europe et enfin le Pinewood Military Hospital.

Un intérêt de son récit concerne des premières dans l’histoire de la médecine : Lucien, dans son hôpital canadien près de Londres, aura des interventions nouvelles, des lambeaux de peau détachés d’une jambe pour couvrir la jambe et le pied opposés (des « cross legs ») et pourra bénéficier, le premier ou l’un des premiers Français, de la pénicilline de Fleming, réservée aux aviateurs brulés de la Royal Air Force et autres héros britanniques.

Avec ses qualités de persévérance et de force, Lucien préfère travailler en 1946 avec un membre inférieur raide et une immense plaie au talon, plutôt que de rester inerte avec une pension d’invalidité. Au sein des papeteries de Vizille, il présente les mêmes qualités de service et d’entraide. Il perfectionne les modalités de travail dans l’atelier de fabrication de sacs de papier où il dirige quatorze autres employés.

Ce récit, écrit à 88 ans dans un style alerte et vivifiant, est celui d’un homme réfléchi, d’un alpin sportif endurant, d’un camarade de combat exemplaire, sensible à la souffrance et aux préoccupations de ses proches.
Blessé grièvement, perdant son sang dans une excavation de terrain gagnée par les Allemands, il est abandonné et garde espoir ! Héroïquement, un brigadier-chef qui aurait pu s’enfuir, le découvre et préfère sacrifier sa liberté pour le secourir.
Lucien regrette toute sa vie de n’avoir pas pu retrouver après la guerre son sauveur devenu prisonnier comme lui : le courage, la générosité, véritables dignités de l’Homme, sont les messages de ce sauveur anonyme et de Lucien Leyssieux tout le long de ce récit.
Ce récit est un document remarquable et inoubliable pour tous ceux qui aiment la France.

Louis Paul Fischer

Professeur émérite des Universités (chirurgie orthopédique)
Ancien président de la Société de Chirurgie de Lyon
et de la Société Française d’Histoire de la Médecine (S.F.H.M.)
Mon long cheminement, accompagné d’un brin de mystère et ponctué de nombreuses énigmes, fut souvent protégé par la chance. C’est grâce à ma bonne étoile que je peux aujourd’hui écrire ce récit.
J’ai vu le jour en 1921, dans une fermette de montagne plantée au cœur de Montchaffrey, un petit hameau accroché sur les flancs de la chaîne de Belledonne, à 960 mètres d’altitude. À ma naissance, le hameau, bien décimé par la Première Guerre mondiale, comptait encore dix-huit chaumières et presque quatre-vingt-dix habitants qui vivaient bon an mal an. Il était rattaché à la commune de Vaulnaveys-le-Bas, située dans la vallée à quelque sept kilomètres par la route. Ce hameau avait le grand privilège pour l’époque de bénéficier d’une école, alors sous la férule d’une institutrice fraîchement issue de l’École normale. La fréquentation de cette école était bien souvent et malheureusement soumise à la rigidité des travaux de la ferme, que les parents faisaient passer avant l’éducation de leur progéniture.
La vie d’autrefois, dans ce village de montagne, était rude et austère. Les hommes avaient pour mission principale l’exploitation forestière, tandis que les femmes s’occupaient des travaux de la ferme, du bétail et de l’intendance.
La ferme familiale abritait dix personnes : les maîtres des lieux, le grand-père et la grand-mère, et huit enfants, trois garçons et cinq filles, dont ma mère. Sous l’autorité intransigeante du grand-père, les garçons étaient occupés aux charrois des troncs d’arbre, en général des résineux des forêts environnantes, à destination des scieries qui se trouvaient dans la vallée. Pour ce faire, ils disposaient de trois attelages de six gros bœufs. Ce travail harassant débutait au lever du jour, pour se terminer tard le soir, avec une unique pause pour prendre un repas froid le midi, tandis que les bœufs ingurgitaient goulûment leurs ballots de foin. Mais il fallait pour mériter ce frugal en-cas, que chaque charroi ait complété son chargement et soit prêt &#

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