STO
142 pages
Français
142 pages
Français

Description

Jean a 18 ans quand il reçoit sa convocation pour le STO. Après un long voyage, il arrive, avec quelques camarades de son village, en Tchécoslovaquie. Là-bas, il connaîtra la vie à l'usine, entre la promiscuité, la débrouille et l'amour de Lada. À travers une écriture sensible évoquant ses souvenirs de « déporté du travail », Jean-Charles Bondu a souhaité saluer la mémoire des STO et laisser un témoignage aux générations futures.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2016
Nombre de lectures 11
EAN13 9782140004391
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Charles BONDU
STO
SANS TAIRE LES OUBLIÉS
Souvenirs éparpillés
Jean a 18 ans quand il reçoit sa convocation pour le STO.
Après un long voyage, il arrive, avec quelques camarades de son
village, en Tchécoslovaquie. Là, il connaîtra la vie dans l’usine,
la promiscuité de la baraque, le système débrouille et l’amour de
Lada.
Il vivra cette situation comme une profonde injustice, de par
son âge et le manque de considération et de reconnaissance de la
nation à son retour.
À travers ses écrits, Jean-Charles Bondu souhaitait laisser une
trace pour les générations à venir. S T O
SANS TAIRE LES OUBLIÉS
Jean-Charles Bondu est né le 11 octobre 1924.
Encouragé par sa famille, il nous laisse un Souvenirs éparpillés
témoignage. Touché par une maladie apparentée à la
maladie d’Alzheimer, il n’aura pas la satisfaction de
se savoir reconnu, en 2008, victime du travail forcé
en Allemagne nazie. Il est décédé en mai 2015.
Préface de Rémi Fabre
Illustration de couverture : Jupiter Images - Thinkstock
ISBN : 978-2-343-08504-3
15,50 € 9 782343 085043
STO • SANS TAIRE LES OUBLIÉS Jean-Charles BONDU





S T O
Sans Taire les Oubliés



























Histoire de Vie et Formation
Collection dirigée par Gaston Pineau

avec la collaboration de Pierre Dominicé (Un. de Genève),
Martine Lani-Bayle (Un.de Nantes), José Gonzalez Monteagudo (Un. De Séville),
Catherine Schmutz-Brun (Un. De Fribourg), André Vidricaire (Un. du Québec à
Montréal), Guy de Villers (Un. de Louvain-la-Neuve).

Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la
formation, en s'ouvrant aux productions qui cherchent à articuler "histoire
de vie" et "formation". Elle comporte deux volets correspondant aux deux
versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique.
Le volet Formation s'ouvre aux chercheurs sur la formation s'inspirant
des nouvelles anthropologies pour comprendre l'inédit des histoires de
vie. Le volet Histoire de vie, plus narratif, reflète l'expression directe des
acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en
sens.

Dernières parutions

Volet : Histoire de vie

Simone LANDRY, Autopsie d’un mariage. De l’emprise à
l’échappée, 2015.
Jacques SERIZEL et Armelle ROUDAIRE, Accompagner à
« re-connaître » les Acquis de l’Expérience en milieu carcéral,
2015.
Micheline THOMAS-DESPLEBIN, Ma maison était dehors, 2015.
Jacques SERIZEL et Armelle ROUDAIRE, Éducation populaire et
croisements de savoirs. L’Histoire de Vie Collective du Comité des
Oeuvres Sociales du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, 2015.
Geneviève STOCK, De la rue à la lutte, 2014.
Marie BEAUCHESNE, Pouvoir devenir sujet. Un itinéraire de
formation à la reliance, 2014.
Jean-Eudes BOURQUE, Une parole arrachée au silence. Vivre la
paralysie cérébrale, 2014.
Micheline THOMAS-DESPLEBIN, Ruralité et soi féminin,
Dialogues intimes au féminin, 2014.
Corinne CHAPUT-LE BARS, Traumatismes de guerre. Du
raccommodement par l’écriture, 2014. Jean-Charles Bondu






S T O
Sans Taire les Oubliés


Souvenirs éparpillés






Préface de Rémi Fabre














































© L’HARMATTAN, 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-08504-3
EAN : 9782343085043 Sommaire
Préface: 
Rémi Fabre...................................................................page 9
Introduction:
­ Quand s'arrête le chemin de l'histoire...
Martine Lani­Bayle ….................................................Page 13
­ Un livre pour laisser une trace
Jean­Louis Bondu …....................................................page 17
Préambule :.................................................................page 21
Chapitre 1: 
­ 1943­ « Dans l'usine où nous laisserons vingt­six mois de 
notre jeunesse »…........................................................page 23
Chapitre 2:
­ 1944­ « Formidable nouvelle, les alliés ont débarqué en 
Normandie ».…............................................................page 57
Chapitre 3 :
­ 1945­  « C'est la débâcle! les russes arrivent ».........page 77
Chapitre 4 :
­ 1976 ­  « J'ai du mal à reconnaître la ville »...........page 111
Témoignages .............................................................page 123
Annexes......................................................................page 129
7 Préface
1Rémi Fabre
Longtemps négligée ou marginalisée, l’histoire des STO
est   davantage   intégrée   aujourd’hui   dans   l’histoire   des
populations déplacées, prises et ballottées dans la tourmente
de la deuxième guerre mondiale. Elle a fait l’objet de travaux
2importants   en   même   temps   qu’un   certain   nombre   de
témoignages   ont   été   recueillis   et   analysés.   Les   récits
spontanés, les souvenirs écrits et médités des anciens du STO
comme   celui   de   Jean­Charles   Bondu   n’en   demeurent   pas
moins rares et précieux.
Ce   témoignage   indique   d’abord   à   quel   point   cette
expérience de deux années, placées en pleine jeunesse, au
moment   décisif   où   la   vie   se   découvre   et   la   personne   se
construit, a pu dans ce cas, comme sans  doute dans bien
d’autres, marquer toute l’existence et rester présente dans la
mémoire  à   la   fois   comme   le   drame   et   comme   l’aventure
d’une vie.
« Je resterai toute ma vie, écrit Jean­Charles Bondu, un
déporté du travail. » La déclaration liminaire sonne comme
une   revendication   mémorielle,   qui   a  été   commune  à   de
nombreux STO. Leur mémoire n’a pas il est vrai eu sa place
au sein des commémorations et des hommages officiels et le
titre de déportés leur a été refusé. On en connaît les raisons :
d’une part, un nombre assez important de jeunes travailleurs
appelés à partir en Allemagne ont désobéi, se sont cachés et
1-Rémi Fabre professeur émérite d’histoire contemporaine à
l’Université Paris-Est Créteil.
2-Patrice Arnaud, Les STO Histoire des Français requis en Allemagne
nazie 1942-1945, Paris, CNRS Editions, 2010.
9un   certain   nombre   parmi   eux   a   rejoint   les   maquis.   Ces
résistants ont eu tendance

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