Survivances de la doctrine du puritanisme dans l'Amérique Moderne

Louis Mendy

Description

Cette étude constitue une réflexion profonde sur ce que le puritanisme, né de l'influence du réformateur Jean Calvin, a légué à l'Amérique des temps modernes. Elle fait apparaître tout ce qui a permis à l'Amérique des temps modernes de tirer profit de la doctrine du puritanisme, qui fait que ce grand pays a révélé une nouvelle image à la face du monde.

Sujets

• Anthropologie
• Ethnologie
• Civilisation
• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 15 mars 2015
• Nombre de lectures: 41
• EAN13: 9782336372167
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
LOUIS MENDY






Survivances de la doctrine du puritanisme
dans l’Amérique moderne



Préface du professeur Étienne Teixeira
Copyrigt

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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EAN Epub : 978-2-336-72227-6
DÉDICACE
À mes chers parents, mes enfants : Jean Charles, Serge Augustin et Marc Kacodia

À mon épouse Mery Gomis, mes petits-enfants : Janice Élodie, Louis Nassine et Angélique Elsa

Enfin, à ma belle-fille Carine Laure Mendy

Je rends grâce au Tout-Puissant qui m’a donné la santé, le courage, la patience et les moyens de mener ce travail à terme.
REMERCIEMENTS
J’exprime ma très profonde gratitude au Professeur Cheikh Ahmadou Dieng pour sa disponibilité, ses précieux conseils et sa patience pendant la rédaction de cet ouvrage. Que le Tout-Puissant exauce tous ses vœux.
Ma très grande reconnaissance au Professeur Oumar Ndongo pour son soutien moral et ses suggestions qui m’ont beaucoup aidé dans la finalisation de ce travail, au Professeur Marième Sy qui m’a patiemment guidé sur les chemins difficiles de la recherche et au Professeur Mamadou Kandji pour son érudition et sa contribution inestimable à ma carrière universitaire.
Tous mes remerciements vont également au Professeur Amadou Sow, doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, pour ses encouragements, sa disponibilité et son soutien moral, au Professeur Bathie Samb pour son ouverture d’esprit, sa simplicité et son amitié et au docteur Ousmane Sène qui m’a confié le dossier des ‘travel grants’ et m’a impliqué dans plusieurs activités du WARC.
Je remercie très chaleureusement Monsieur Bassirou Diop, directeur du groupe scolaire Educazur, pour ses remarques pertinentes et ses importantes suggestions.
Je ne saurais oublier le personnel de la section culturelle de l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Dakar et celui du programme Fulbright à Washington qui m’ont permis de mener des recherches pendant 9 mois à Kent State University.
Un grand merci aux collègues de Kent State University qui m’ont bien accueilli dans leur institution. Je pense particulièrement aux Professeurs Williams, Mcvay, Gooden, Mbaye et Barnes qui ont beaucoup contribué à l’orientation de ce travail de recherches.
PRÉFACE
L’étude de Louis Mendy, docteur ès lettres, intitulée « Survivances de la doctrine du puritanisme dans l’Amérique moderne », constitue, à n’en pas douter, une réflexion profonde sur ce que le puritanisme, né de l’influence du réformateur Jean Calvin, a légué à l’Amérique des temps modernes.
Les adeptes de cette foi protestante, qui étaient contraints de s’exiler en Amérique à cause des nombreuses persécutions qu’ils avaient subies, accordent une importance capitale à la notion de prédestination qui répartit la population en « Élus » et en « Non élus ».
Si l’Amérique moderne est caractérisée, entre autres, par des survivances de la doctrine du puritanisme dans les domaines de l’éducation, du rigorisme religieux et de la réalisation du rêve de John Winthrop de voir cet éden devenir la cité sur la colline du peuple « béni et choisi » par Dieu, c’est, essentiellement, parce que cette superpuissance demeure une nation d’immigration et de liberté de culte, avec une politique de protection des pays dits faibles et d’aide humanitaire aux peuples démunis ou en détresse. Il reste que, selon Louis Mendy, ce qu’il appelle la nouvelle chasse aux « sorcières » concerne les supposés communistes, la ségrégation et la discrimination des Noirs, c’est-à-dire les « disciplines » de Satan, les « partisans du mal » que sont les terroristes et leurs alliés.
L’auteur considère que, s’agissant des croyances et interdits du puritanisme dans l’Amérique moderne, le niveau d’éducation est considéré comme un signe d’élection pour une partie de la population américaine que sont les intellectuels issus de différentes institutions. Par ailleurs, alors que la richesse est un signe d’élection, la pauvreté constitue une preuve de non-élection.
Après avoir abordé la question des interdits puritains dans l’Amérique moderne, comme par exemple la consommation d’alcool et l’avènement de l’industrie pornographique, Louis Mendy insiste sur l’importance du culte du travail et du pragmatisme qui incitent une bonne partie d’immigrants à rechercher la liberté et le bonheur qu’ils ne pouvaient obtenir dans leurs pays d’origine.
Toutefois, il convient de signaler que certains immigrants ne jouissent pas toujours de la liberté et de la réussite sociale dont ils rêvaient au départ, ce qui amène l’auteur à reconnaître la réalité de la violence et de la discrimination dans l’Amérique moderne. Les problèmes sociaux liés à la race, la lutte contre la discrimination, la propagation des armes se présentent comme des éléments qui devaient obstruer l’amélioration de la vie d’une certaine partie de la population américaine.
Pour remédier à tous ces désagréments, Louis Mendy estime qu’il est urgent que les institutions humanitaires viennent, pour ainsi dire, au secours de quelques citoyens qui se trouvent dans une situation de détresse certaine. C’est ce qui explique que l’auteur insiste sur la nécessité d’éliminer ceux que l’on a appelés les « partisans du mal ». Et c’est là que la responsabilité morale et divine des autorités américaines de châtier les pays dits de « l’axe du mal » revêt toute son importance et toute sa signification.
L’ouvrage de Louis Mendy fait apparaître avec bonheur tout ce qui a permis à l’Amérique des temps modernes de tirer profit de la doctrine du puritanisme, qui fait que ce grand pays a révélé une nouvelle image à la face du monde. Nul doute que le lecteur découvrira dans cette étude des aspects intéressants qu’il n’était pas censé connaître. Tel est, en définitive, le mérite qu’il convient de reconnaître à l’auteur.

Professeur Étienne Teixeira
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
INTRODUCTION
« Il me semble voir toute la destinée de l’Amérique renfermée dans le premier puritain qui aborda sur ses rivages, comme toute la race humaine dans le premier homme » Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.

L’histoire de l’Amérique, depuis l’époque puritaine, est fondamentalement religieuse, car elle commence avec une société théocratique où les domaines éducatifs, sociaux, politiques, économiques et judiciaires étaient régis et contrôlés par des autorités spirituelles au pouvoir incontestable.
Le puritanisme désigne le courant calviniste qui désirait ‘‘purifier’’ l’Église d’Angleterre du catholicisme, à partir de 1559. L’influence mondiale de Jean Calvin sur le développement des réformes dans la religion chrétienne concerne, au premier degré, l’Angleterre. Tout commence avec la publication de son traité de théologie intitulé Institution de la Religion chrétienne en 1536. Jean Calvin était un exilé français sur le sol suisse, plus précisément à Genève. Les conséquences de la Réforme protestante dans les églises commencent avec l’excommunication du réformateur allemand Martin Luther par l’Église romaine. Plus tard, la doctrine des églises réformées prend une direction différente de celle de Martin Luther, avec l’influence d’autres réformateurs comme Jean Calvin qui devient le personnage le plus éminent de cette nouvelle orientation, appelée alors calvinisme. Mais les bouleversements religieux ont débuté environ deux siècles auparavant.
L’histoire nous apprend que, entre 1378 et 1417, l’Église catholique en Europe a vécu une grande division plus connue sous le nom du Grand Schisme. L’une des conséquences majeures de cette séparation fut l’élection de deux papes : l’un à Rome (Italie) et l’autre à Avignon (France). Cela a aussi engendré une situation insupportable et catastrophique pour les adeptes et les autorités morales de la religion chrétienne. C’est alors que le Concile de Constance a été contraint de mettre un terme à cette guerre religieuse, en déposant les deux guides suprêmes, pour choisir par la suite Martin V comme l’unique pape de l’Église catholique, avec résidence à Rome.
Malheureusement, cet acte de foi et de courage ne réussit pas à convaincre un grand nombre de fidèles catholiques qui avaient été déjà entraînés par les vagues de la Réforme sous l’initiative d’éminents théologiens comme Martin Luther, John Huss,