3ème Heure
41 pages
Français

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Description

« KatreCar » ou, tout simplement, « 4/4 », est une collection d’ouvrages composés de Quatre nouvelles policières de Quatre auteurs différents, offrant, chacune, un bon Quart d’heure de lecture.


Quatre gros Quarts d’heure... donc, plus d’une heure de détente par livre, proposée par de grands noms de la littérature policière ainsi que par des auteurs confirmés dont le nom ne résonne désormais plus qu’aux oreilles des amateurs...



  • 1/4 : Le vol de la valise diplomatique de Jacques BELLÊME

  • 2/4 : La peur du crime de Marcel ROSNY

  • 3/4 : Monsieur Coquille, policier de Rodolphe BRINGER

  • 4/4 : Le coup du chewing-gum de René PUJOL


À dévorer sans modération, les opus de la collection « KatreCar » sont parfaits pour combler divers moments de la vie quotidienne, aussi bien dans les transports en commun que dans une salle d’attente, mais aussi pour les petites fringales littéraires qui peuvent se déclencher à tout instant de la journée.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
EAN13 9782373472486
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION
KATRECAR
ème 3 HEURE
LE VOL DE LA VALISE
DIPLOMATIQUE
Nouvelle
par
Jacques BELLÊME
*1/4*
JAMAISM. Tavernier n'avait été plus surpris, – lui qui s' étonnait de peu cependant – qu'en trouvant, ce soir-là, en rentrant à son domicile, rue Pigalle, un mot laissé deux heures auparavant chez sa concierge, et où on lui donnait, pour le soir même, rendez-vous dans un des cafés de nuit de s environs de la place Blanche.
« Venez, toute affaire cessante, et à n'importe quelle heure de la nuit. Je ne bouge pas du café. »
Le message était signé :« Léon de Tinsol. »
Avant de se rendre au rendez-vous donné, M. Taverni er remonta chez lui, alluma sa lampe, secoua, des pincettes, son feu pre sque éteint, et, les pieds sur ses chenets, relut le billet.
— Voyons, voyons ! pensa-t-il. Léon de Tinsol ? Mais j'ai connu cela autrefois. Il y a longtemps. Qu'est-ce qu'il peut bien faire maintenant ?
Et prenant dans sa bibliothèque le Tout-Paris, il chercha le nom.
— Ah ! Voilà : Léon de Tinsol, attaché au ministère des Affaires étrangères. Que diable peut-il me vouloir ? Enfin, je verrai bien.
Et curieux de son naturel, autant qu'intrigué par ce billet, il se rendit au rendez-vous indiqué.
Il fit le tour des tables et s'entendit bientôt appeler par son nom. Il se retourna et aperçut un monsieur très correct, qui se levait à demi.
— Monsieur Tavernier ?
— Moi-même, monsieur.
— Je suis, murmura l'autre, la personne qui vous a laissé un mot chez vous.
— Monsieur Léon de...
— Chut ! Je vous en prie. J'ai une communication de la plus haute importance à vous faire. Je crains ici des oreilles indiscrètes. Où pourrions-nous causer sans crainte ?
— Mais... chez moi, si vous voulez, ici à deux pas, rue Pigalle.
— Non, écoutez, il n'y a pas un instant à perdre. U ne personnalité des plus élevées dans le gouvernement désire vous voir, lui glissa-t-il à l'oreille. Nous allons prendre une auto, je vous expliquerai tout en route, si vous le voulez bien.
M. Tavernier n'était pas d'un caractère à ne pas ri squer l'aventure si
bizarrement commencée ; il acquiesça de suite ; et l'on partit aussitôt.
Tandis que l'auto filait à toute allure, M. Taverni er posa une question à son compagnon.
— Voyons, je ne me trompe pas : vous êtes bien Léon de Tinsol que j'ai jadis connu ?... Mais, au fait, où donc nous sommes-nous déjà rencontrés ? Rappelez-moi donc ?
— Au moment de l'affaire du vol des bijoux de la couronne d'Illyrie. Vous savez bien que ce fut grâce à vos précieuses indications que nous pûmes remettre la main sur ces joyaux, sans qu'aucune complication di plomatique ne vînt à se produire.
— Ah ! Oui, j'y suis. J'aurais dû m'en souvenir, puisque vous êtes aux Affaires étrangères.
— Eh bien, voilà. C'est pour une affaire diplomatiq ue des plus importantes aussi, que le ministre, se souvenant des services déjà rendus, vous fait mander ce soir. Il m'a dépêché vers vous, et il fallait à tou t prix que je vous ramène. Mais d'ailleurs, nous voici arrivés.
Tous deux descendirent et pénétrèrent au ministère par une porte dérobée.
Sans attendre, ils furent presque aussitôt introduits près du ministre.
— C'est vous, Tavernier ? fit l'Excellence.
— En personne, monsieur le ministre.
— Sans vous connaître, j'ai beaucoup entendu parler de vous et de l'habileté dont vous avez fait preuve dans certaines occasions délicates où de graves intérêts étaient en jeu.
— Monsieur le ministre est bien bon...
— Je n'ai jamais eu l'occasion de faire appel à vos services jusqu'à présent, mais elle vient à se présenter en ce moment, et j'e spère vous voudrez bien nous seconder, comme vous l'avez fait pour certains de mes prédécesseurs.
— Je ferai de mon mieux, si c'est possible.
— Il faudrait vous souvenir d'un passé déjà lointain... avant certains déboires qui vous firent avoir maille à partir avec la police, monsieur Tavernier.
Et le ministre regarda bien en face son interlocute ur qui se contenta de toussoter légèrement.
— Je ne veux pas, continua l'Excellence, vous rappe ler de trop cruels souvenirs, mais nous désirons que vous fassiez appe l à votre adroit doigté de jadis, pour nous venir en aide.
« Voici le cas exposé dans ses grandes lignes :
« Est-il possible d'empêcher un homme, porteur d'un certain objet, d'atteindre le lieu de sa destination ou de lui subtiliser cet objet sans employer la force ou des anesthésiants ? Répondez-moi.
— Il m'est très difficile de répondre à une énigme ainsi posée. Il faudrait connaître les circonstances, les détails, tout ce q ui pourrait, en un mot, me permettre de dire oui ou non.
— Je vais tout vous dire, en confidence, naturellement ; mais je vous préviens que je n'accepte pas un : non ! de votre part. Il faut que cela soit fait, et vous êtes l'homme désigné pour cela. D'abord, peu m'importe q ue le porteur de l'objet n'arrive pas à destination. Il faut qu'il soit retardé dans son voyage, et que ce retard facilite l'enlèvement du précieux objet confié à sa garde.
« Mais voici les faits.
« Sans compromettre en rien les secrets d'État, je peux vous dire qu'un document très important pour notre ligne de défense navale a été dérobé dans nos bureaux.
« Le coupable, arrêté sans que personne en sache ri en encore, a fait des aveux complets. Nous savons ainsi que le document e n question se trouve actuellement entre les mains de l'ambassade d'Angleterre, mais qu'il ne peut être utilisé, en raison d'un chiffre spécial, que par les bureaux secrets de l'Amirauté, à Londres.
« Il est donc absolument inutile à Paris, mais offr e le plus grand intérêt chez nos voisins.
« Or, nous avons appris ce soir même, par notre service d'espionnage, qu'un des attachés de l'ambassade, le capitaine Maclean, porteur de ce document, dont il ignore et la valeur et le contenu, se rendra dem ain à Londres, en congé régulier de quelques jours. La pièce en question sera conten ue dans une des valises diplomatiques dont se servent les courriers d'État ; mais au lieu d'un de ces derniers, l'ambassade a préféré choisir un simple a ttaché, dont le voyage, très naturel, n'éveillera pas les soupçons.
« L'ambassade a, en outre, décidé qu'il...
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