Les 22 marches
180 pages
Français

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Description

Ce livre est un roman initiatique et « gourmand » lié aux 22 Arcanes du Tarot
de Marseille représentant chacune une étape dans notre évolution spirituelle.
À l’occasion de ses 40 ans, Elie, reçoit une magnifique canne créée par l’artiste
belge Pierre Vanherck. Sur le pommeau, se trouve une roue astrologique, un
peu plus bas, sur la trompette, on y voit, l’étoile du Berger, la Grande et la Petite
Ourse, une pluie d’étoiles filantes ainsi qu’un quartier de lune. Il s’agit d’une
canne à système qui permet de l’ouvrir pour dévoiler un parchemin enroulé sur
lequel est inscrite cette phrase « Quand l’élève est prêt, le Maître apparaît »
Elie vit de grands bouleversements dans sa vie. Il quitte sa femme, sa fille et
son commerce. Il est comme le MAT en pleine transition et face à l’inconnu. Il
n’a plus rien. Au lieu de sombrer dans la dépression et l’angoisse, Élie décide
d’être attentif et de s’émerveiller à tous les petits plaisirs de la vie.
L’auteur explique chacune des 22 Arcanes du Tarot qui sont imbriquées au sein
même du quotidien du héros ce qui en facilite la compréhension. Élie vit, une à
une, toutes sortes d’expériences dans chaque étape du Tarot, qui ne sont rien
d’autre que celles de la vie à laquelle il reprend goût, petit à petit.
Une histoire touchante qui nous fait saliver de plaisir en découvrant des vins,
des mets, des échanges amoureux, mais aussi des réflexions spirituelles du
héros traversant les épreuves et développant sa conscience au fil des pages
que vous dévorerez. Une belle façon d’entrevoir la vie même dans les moments
les plus difficiles.
Nous sommes les artisans de notre bonheur en étant attentifs aux signes et
ouverts aux coïncidences et hasards de la vie…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2017
Nombre de lectures 71
EAN13 9782897262662
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À ma f ille Flore, avec tout mon amour



LE MAT

1 LE BATELEUR
2 LA PAPESSE
3 L’IMPERATRICE
4 L’EMPEREUR
5 LE PAPE
6 L’AMOUREUX
7 LE CHARIOT
8 LA JUSTICE
9 L’HERMITE
10 LA ROUE DE LA FORTUNE
11 LA FORCE
12 LE PENDU
13 L’ARCANE SANS NOM
14 LA TEMPÉRANCE
15 LE DIABLE
16 LA MAISON DIEU
17 LES ÉTOILES
18 LA LUNE
19 LE SOLEIL
20 LE JUGEMENT
21 LE MONDE


Du même auteur :
Le tarot de Marseille et la roue astrologique Le petit Lenormand et la roue astrologique Lettres à la vie


LE MAT
P our Élie, tout avait commencé quelques semaines plus tôt alors qu’il avait reçu, en cadeau, une magnifique canne à système dont le fût 1 , constitué de bois de palissandre des Indes, était terminé par une férule en argent reliée à la trompette 2 par un anneau, lui-même en argent, sur lequel était gravé le nom de son créateur Pierre Vanherck.
« J’ai trouvé que c’était le moment de t’offrir une canne ! Maintenant que tu approches la cinquantaine , il est peut-être temps de comprendre que tu commences à faire partie des monuments historiques… », lui avait dit en le serrant dans ses bras, son ami Luc.
Sous le pommeau, la trompette de la canne était réalisée en palissandre du Mexique cette fois (cocobolo), et une incrustation d’argent représentait la constellation de la Grande Ourse et celle de la Petite Ourse, figurées par un sertissage de cylindres d’or et d’argent. Un peu plus loin, une multitude d’étoiles filantes brillaient, alors qu’au centre de la trompette , un quartier de lune l’illuminait, la rendant tout simplement éblouissante. Juste au-dessus d’elle, un éclat de diamant matérialisait l’étincelante étoile polaire.
Enfin le pommeau, constitué pour moitié de noix de banksia, sertie d’un alliage à base d’argent pour la partie inférieure et d’un débit d’ébène de Zambie (Afrikan Blackwood) pour la partie supérieure, était couronné d’une pastille en argent massif de 36 millimètres de diamètre, sur laquelle était gravée une « Roue Astrologique ».
Une chaînette en cotte de mailles reliait curieusement la base du pommeau à la trompette de la canne.
Cette œuvre d’exception signée Pierre Vanherck – un orfèvre belge de renommée internationale – était légère, douce au toucher et Élie s’amusa à la faire tourner entre ses mains agiles. Ce cadeau d’anniversaire l’avait particulièrement touché ; ses rêves d’enfance, admirant les danses de Fred Astaire ou Gene Kelly, revivaient grâce cet étrange instrument.
Élie venait de fêter ses 40 ans. C’était un homme de grande taille à l’allure sportive. Ses cheveux mi-longs, de couleur châtain clair, laissaient deux mèches de cheveux retomber avec désinvolture de chaque côté du visage.
Une barbe et une moustache d’un jour lui donnaient un air rebelle, contrastant étrangement avec la douceur de ses yeux d’un brun noisette.
Ses pommettes commençaient à laisser paraître quelques notes sel et poivre, imprimant une sorte de touche de sagesse dans ce grand corps constamment en mouvement. Il portait un costume en cuir noir et des mocassins Louis Vuitton ; sous sa veste, une chemise en soie « col Mao » laissait entrevoir son torse d’une rare élégance. Tout en lui reflétait l’image que l’on peut se faire d’un homme d’affaires branché, comme le rappelait à son poignet une magnifique montre Breguet 5117 classique à chronomètre .
Ses mains, grandes et larges lui conféraient une certaine élégance. À son annulaire, une alliance en or indiquait clairement qu’il était marié. Élie paraissait avoir tout pour lui : beauté, élégance, prestance… une pleine maturité semblait émerger de tout son être.
Tout à coup, il remarqua que cette canne possédait un mécanisme particulier qu’il décida d’explorer et entreprit de l’ouvrir. Tirant sur la chaînette, il dévissa le pommeau. Un ingénieux système, sorte de petit ascenseur, libéra une fiole à l’intérieur de laquelle se trouvait un parchemin roulé sur lui-même et apparemment désireux d’explorer la vie... Élie le sortit avec précaution. Un minuscule cachet de cire rouge le maintenait fermé. À son ouverture, une phrase était inscrite, comme une invitation à l’approfondissement du message apparu :
« Quand l’élève est prêt le Maître apparaît »
Perplexe, Élie décacheta le message et une liste lui apparut…
C’était une liste de mots qu’il connaissait car il s’intéressait depuis longtemps au Tarot, mais sans vraiment l’avoir approfondi. Or, cette liste représentait les vingt-deux Arcanes Majeurs du Tarot de Marseille…
Une sorte de titre, presque une invitation, la présentait :
« Toute vie ne peut commencer que par une renaissance… »
Le Mat
1Le Bateleur
2 La Papesse
3L’Impératrice
4L’Empereur
5Le Pape
6L’Amoureux
7Le Chariot
8La Justice
9 L’Hermite
10La Roue de la Fortune
11La Force
12Le Pendu
13L’Arcane sans nom
14La Tempérance
15Le Diable
16La Maison Dieu
17Les Étoiles
18La Lune
19Le Soleil
20Le Jugement
21 Le Monde
Durant quelques instants, Élie resta perplexe, se demandant la raison d’être de ce mystérieux message tombant précisément à un moment charnière de son existence.
***
Marié à Sylvie, père d’une jeune adolescente d’une douzaine d’années prénommée Aurore, il était à la tête d’une série de magasins d’alimentation et de vaisselle, répartis dans toutes les provinces belges. Les affaires marchaient plutôt bien et son épouse Sylvie, âgée d’une bonne dizaine d’années de plus que lui le secondait, s’occupant de la partie comptable de la société. C’était une femme de taille moyenne, beaucoup plus petite qu’Élie. Elle était vive et nerveuse, toujours sur la défensive et prête à exploser au moindre tracas. Le temps, peu à peu, avait marqué son visage tout autant que ses cheveux d’un noir cendré qui la rendaient encore plus triste et semblaient approfondir ses cernes. Elle paraissait subir la vie de toute part, se repliant sur elle-même tout en laissant une forme de colère intérieure la survolter. Au cours de son existence, elle s’était perdue, s’associant à Élie alors que son ancien travail ne lui donnait plus satisfaction, comme par dépit, sans avoir pris le temps de chercher ce qu’elle voulait vraiment faire de sa vie.
Sylvie était une femme peu encline aux contacts et aux obligations relationnelles qu’un commerce entraîne inévitablement. C’était une femme n’aimant pas vraiment sortir, prétextant mille raisons pour rester dans l’univers cloîtré de son bureau. Son côté casanier contrastait étrangement avec la personnalité extravertie d’Élie. La différence d’âge intervenait moins dans l’éloignement de leur relation que la passion de chacun à aimer ce qu’il faisait. Autant lui aimait recevoir, autant l’avarice croissante de Sylvie et son besoin de solitude devenaient chaque jour plus lourds à supporter. Ses propres amis riaient d’elle, disant que pour avoir un verre d’eau chez elle, il fallait prendre son verre et attendre qu’il pleuve à l’extérieur… Elle ne comprenait pas les mots : don de soi, générosité, partage, invitation, offrande. Sa vie, elle l’avait enfermée dans sa solitude, dans son manque de désir d’aller à la rencontre des autres. Elle n’avait quasiment aucune amie et ne les recherchait pas non plus.
Les soirées en sa compagnie étaient devenues longues, suffocantes. Élie ne savait que faire pour s’évader de cette prison infernale. Par bonheur, sa nature lui permettait d’avoir une véritable vie sociale qui, peu à peu, prit davantage de place ; petit à petit, il rentrait de plus en plus tard.
Il se sentait sur le point d’exploser ou pire peut-être, d’imploser, tant un mal-être grandissant l’envahissait depuis quelques mois, lui donnant la nausée. Était-ce la crise de la quarantaine ?… Pourtant il avait tout, du moins ce que tout le monde pense indispensable au bonheur : un travail, une belle voiture, de l’argent, une femme fidèle et travailleuse et même une petite fille, belle comme un rayon de soleil. Mais alors pourquoi cette envie de vomir, pourquoi ce mal-être, ce doute, cette sensation d’être à côté de sa vie ? La vie ne l’avait certes pas toujours épargné, mais pas plus qu’elle n’épargne les autres. Chaque histoire connaît ses hauts et ses bas, chaque vie a son lot de bonheur et de tristesse. Souvent il s’était posé les grandes questions existentielles, la raison de la vie, le sens du divin…
Il comprit soudain que Sylvie et lui ne pouvaient plus cheminer ensemble, qu’elle avait le droit d’avoir une vision

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