Avec Christiane, 68 ans de bonheur
134 pages
Français

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Avec Christiane, 68 ans de bonheur , livre ebook

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Description

Henri Louis Orain aime son épouse depuis plus de 68 ans, d'un maour fort et sincère. Aujourd'hui, à l'automne de leur vie, il le dit, une fois de plus, à travers ce magnifique ouvrage. Un livre tendre, qui prouve qu'un couple uni peut vivre heureux, dans la fidélité l'un à l'autre pendant près de sept décennies, malgré une vie mouvementée qui les a amenés à voyager et à déménager plus souvent qu'à leur tour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 19
EAN13 9782296473515
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Avec Christiane,
68 ans de bonheur…
Graveurs de mémoire


Pascale TOURÉ-LEROUX, Drôle de jeunesse, 2011.
Emile HERLIC, « Vent printanier » , nom de code pour la rafle du Vél’ d’hiv’. Récit, 2011.
Dominique POULACHON, René, maquisard. Sur les sentiers de la Résistance en Saône-et-Loire, 2011.
Shanda TONME, Les chemins de l’immigration : la France ou rien ! (vol. 3 d’une autobiographie en 6 volumes), 2011.
Claude-Alain CHRISTOPHE, Jazz à Limoges, 2011.
Claude MILON, Pierre Deloger (1890-1985). De la boulange à l’opéra, 2011.
Jean-Philippe GOUDET, Les sentes de l’espoir. Une famille auvergnate durant la Seconde Guerre mondiale, 2011.
Armand BENACERRAF, Trois passeports pour un seul homme, Itinéraire d’un cardiologue, 2011.
Vincent JEANTET, Je suis mort un mardi, 2011.
Pierre PELOU, L’arbre et le paysage. L’itinéraire d’un postier rouergat (1907-1981), 2011.
François DENIS et Michèle DENIS-DELCEY, Les Araignées Rouges, Un agronome en Ethiopie (1965-1975), 2011 .
Djalil et Marie HAKEM, Le Livre de Djalil, 2011.
Chantal MEYER, La Chrétienne en terre d’Islam, 2011.
Danielle BARCELO-GUEZ, Racines tunisiennes, 2011.
Paul SECHTER, En 1936 j’avais quinze ans, 2011.
Roland BAUCHOT, Mémoires d’un biologiste. De la rue des Ecoles à la rue d’Ulm, 2011.
Eric de ROSNY, L’Afrique, sur le vif. Récits et péripéties, 2011 .
Eliane LIRAUD, L’aventure guinéenne, 2011.
Louis GIVELET, L’Écolo, le pollueur et le paysan, 2011.
Yves JEGOUZO, Madeleine dite Betty, déportée résistante à Auschwitz-Birkenau, 2011.
Henri Louis O RAIN

Avec la participation d’Eisa Schellhase-Monteiro


Avec Christiane,
68 ans de bonheur…
Du même auteur

Le blé noir, Editions l’Harmattan, 2005
Des champs de blé noir à l’action humanitaire internationale {1} Editions l’Harmattan
Mes aïeux … Quelle aventure, ouvrage en cours de révision.
Qui était Grégoire Orain , Mémoire Vivante, 44460 Fégréac


www.blenoir-orain.info-hlorain@orange.fr


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56555-5
EAN : 9782296565555

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.
Saint-Exupéry
Première partie
1950 – Christiane et Henri Louis Orain


Nous dédions ce témoignage de notre longue vie conjugale, à nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Chacun d’eux nous ayant donné une part de notre bonheur.
Chapitre 1 Le milieu de la paysannerie
Je suis né, il y a bien longtemps le jour du premier anniversaire de la signature de l’armistice de la Grande guerre de 1914-18, soit le 11 novembre 1919. C’est en tout cas ce que m’a toujours dit ma mère qui, en principe, devait le savoir mieux que quiconque. Toutefois, ma naissance ne fut enregistrée en Mairie que le 12 novembre, sans qu’il soit précisé que la naissance datait du 11. Officiellement, je suis donc né le 12 novembre et non le 11 qui est pourtant un jour bien plus glorieux…
Je suis venu au monde en Haute Bretagne, dans le milieu des petits paysans pauvres, de cette région de bocage du pays Redonnais, où coule la rivière La Vilaine. Le langage employé là-bas, était le gallo, avec cependant de nombreux apports du parler nantais. Cela en faisait un langage un peu particulier, limité à une aire géographique peu étendue.
Notre famille, comme beaucoup d’autres, vivait pratiquement en autarcie, troquant certains produits comme le beurre, le lait et les œufs, contre du café, de la chicorée, du sucre, ou encore du pétrole. C’est cette situation de la paysannerie, qui explique et justifie l’importante émigration des régions rurales pauvres de Bretagne mais également de beaucoup d’autres régions de la France d’hier. Pour la période considérée de l’Après-Grande Guerre {2} , la vie était dure. Et il en était de même des personnes.
Malgré cette vie difficile, dans la grande majorité des foyers, l’affection parentale était présente ; il n’en était pas ainsi chez nous, et il ne le sera jamais.
Ecrire sur le comportement de ses parents est un exercice difficile à réaliser. Je l’ai fait. Cela m’a servi de thérapie et m’a libéré d’un poids que j’avais traîné toute ma vie. À la fin de ce présent ouvrage, le lecteur intéressé trouvera les références du livre où ce point particulier est traité. Dans le présent document, ce sujet ne sera que sommairement abordé.
Je ne vais pas réécrire ce qui l’a déjà été avec beaucoup de détails.
Chapitre 2 Le milieu familial
Mes parents s’étaient mariés au début de la guerre et la naissance de leur premier enfant date de 1915.
Bien que porteur d’un important handicap {3} , mon père fut, malgré tout, jugé « bon pour le service ». Dès la première année du conflit, il fut évacué sanitaire vers la Suisse. Ma mère alla le rejoindre à Interlaken. C’est là que naîtra leur deuxième enfant en 1918. Ils ne rentreront en France qu’à la fin de la guerre. Huit autres naissances suivront, leur dernier rejeton verra le jour en 1939. Mes parents n’auront à déplorer qu’un seul décès en bas-âge. Ma mère aura donc mis au monde, dix enfants en 24 années. Soit, une naissance tous les 28 mois.
Je suis le troisième de cette importante fratrie.
La guerre était passée par là et le frère aîné de mon père avait été tué au combat. La tradition familiale voulait que le second garçon, par ordre de naissance, prenne en charge la petite exploitation familiale. Propriété que ma grand-mère, bien que veuve depuis 1902, avait tenue, y compris pendant les années de guerre, en y élevant seule ses six enfants.
En 1919, il appartint donc à son second fils, selon la tradition qui remontait au temps du droit d’aînesse, d’assumer la charge et de faire fructifier autant que possible, les quelques hectares que comprenait la ferme.
En cette période de l’après-guerre, la famille se composait des parents et de cinq enfants. Nous occupions la maison ayant appartenu, avant le partage de 1922, à mes grands-parents paternels. Cette maison traditionnelle rurale bretonne n’était constituée que d’une seule pièce au sol de terre battue. À la Saint-Michel de l’année 1931, mes parents déménagèrent pour occuper l’habitation d’une ferme de 35 hectares de terre labourable dont ils étaient devenus les fermiers. La nouvelle demeure s’avérera nettement plus importante et par voie de conséquence, beaucoup plus confortable, que celle que nous venions d’abandonner. Cela à tout point de vue, notamment à cause du nombre plus grand de pièces habitables.

✧✧✧✧✧

Le fort handicap de mon père, causé par la trépanation qu’il avait subie tout enfant, était vraisemblablement la cause d’une maladie invalidante.
Il fut atteint, sa vie durant, de crises d’épilepsie dont les membres de ma fratrie furent témoins. Peut-être des séquelles dues à cet acte chirurgical, réalisé dans on ne sait quelles conditions…
Malgré tout, mon père est décédé à l’âge de 74 ans. D’un tempérament renfrogné, il ne s’adressait jamais à ses enfants, sauf pour donner des ordres brefs. Il pouvait aussi se montrer violent envers eux.
✧✧✧✧✧

Ma mère était tout le contraire de son conjoint. Douée d’une intelligence vive, petite, fière à l’excès, elle avait la répartie facile et aimait rire. Elle n’adressait la parole qu’aux seules personnes qu’elle jugeait dignes de lui répondre. Comment une telle personne a-t-elle manqué de sensibilité au point de ne pas donner à ses enfants, la part d’affection maternelle naturelle qui leur revenait, j’allais écrire « de droit » ? Je l’ignore.
À l’inverse du père, la mère, n’a jamais eu recours à la violence envers aucun de ses enfants.
Une idée m’est venue à l’esprit : il n’est pas impossible que la peur de son conjoint fût la compagne journalière de ma mère pendant toute sa vie conjugale.

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