Des portes de l enfer tchétchène à l errance
127 pages
Français

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Des portes de l'enfer tchétchène à l'errance , livre ebook

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Description

Volontaire de MSF (Médecins sans Frontières) avec lesquels elle avait déjà effectué une mission d'un an en Guinée Conakry, Béatrice Sagot part en 1995 en Tchétchénie. Un matin d'avril, elle assiste avec ceux qui ont pu s'enfuir aux exactions des militaires russes et des mercenaires sur des femmes et des enfants. Les six longues années de troubles dit" stress post-traumatique" sont ici l'objet de son témoignage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 297
EAN13 9782296929159
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Des portes de l’enfer tchétchène à l’errance
Médecine des conflits armés
Collection dirigée par Marc Lemaire

Déjà paru

André THABAUT, Bactériologiste des hôpitaux militaires. De la formation à l’Algérie en guerre , 2007.
Suzanne LEFORT-ROUQUETTE, Des ambulancières dans les combats de la Libération , 2005.
Thierry PONTUS, J’étais médecin dans Srebrenica assiégée. Au prélude du grand massacre , 2005.
Marc LEMAIRE (dir.), De la menace terroriste au traitement des victimes.
Marc LEMAIRE, Stéphane LEWDEN, Dominique PAILLE, Service de santé des armées : la face cachée.
André THABAUT, Médecin Lieutenant du 1 er bataillon de Muong , 2004.
Béatrice SAGOT


Des portes de l’enfer tchétchène
à l’errance

Une victime du syndrome
de stress post-traumatique témoigne


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09642-4
EAN : 9782296096424

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
P RESENTATION
On l’ignore trop souvent, l’action humanitaire produit de la souffrance chez les intervenants eux-mêmes. Il est difficile de côtoyer la misère extrême, de croiser des regards tourmentés, d’entendre le récit d’abominations, d’être parfois réduit à l’impuissance face à un drame qui se joue sous ses propres yeux, sans être à son tour affecté au plus profond de soi-même.
Des acteurs de l’humanitaire reviennent ainsi de mission l’esprit meurtri. Leur situation se complique face à l’indifférence ou l’incompréhension de leur entourage, ou, plus grave, du corps médical. Isolés, privés de recours et de secours, ils s’enfoncent dans la dépression, les conduites addictives comme l’alcoolisme, ou encore la névrose post-traumatique dite aussi syndrome de stress post-traumatique.
Cela signifie qu’il faut préparer les volontaires destinés à l’action humanitaire du temps de guerre ; il faut aussi préparer et former ceux qui doivent les suivre depuis la métropole et les accueillir à leur retour. Il faut enfin que le corps médical soit en mesure de détecter les souffrances induites par les interventions humanitaires du temps de guerre pour ensuite proposer des prises en charge adaptées.

Complété, pour répondre aux critères de la collection Médecine des conflits armés, par une carte, des repères chronologiques et un glossaire, le témoignage émouvant de Béatrice Sagot invite à suivre ces règles élémentaires.
L’ AUTEUR
Le docteur Béatrice Sagot est née en 1963 en région parisienne, d’un père artisan plombier et d’une mère au foyer. Elle est la cadette d’une fratrie de 5 enfants. A l’âge de 13 ans, elle suit sa famille en Dordogne où ses parents gèrent une colonie de vacances et des classes vertes. Son adolescence est endeuillée par le décès accidentel de son frère aîné.

A partir de 1991, titulaire du doctorat de médecine de la faculté de Limoges, elle effectue pendant 3 ans des remplacements de médecine générale, essentiellement en milieu rural.
En 1993, elle part pour un an en Guinée Conakry, avec Médecins Sans Frontières (MSF), dans le cadre d’une mission de développement. Sur place, elle est confrontée à des épidémies (méningites, rougeoles, poliomyélites, hépatites, etc.), à la malnutrition des enfants, et aux situations de violences et d’insécurité générées par la première élection présidentielle au suffrage universel du pays.
Début 1995, elle intervient en Ingouchie pour une mission de 4 mois auprès des réfugiés tchétchènes qui fuient le premier conflit avec la Russie.
De retour en France, elle s’envole pour 2 ans vers le Québec afin d’acquérir une formation en santé publique. En cours d’études, elle consacre deux mois de l’été 1996 à une dernière mission avec MSF en Ossétie du Nord.
En 1997, elle est diplômée d’une maîtrise es science en Santé communautaire de l’Université de Montréal.

Spécialisée en Santé publique et Médecine sociale, le Docteur Béatrice Sagot encadre aujourd’hui l’équipe de Protection maternelle et infantile et des Actions de santé du département de la Creuse.


Aux docteurs

Muriel Arthus (France)
Jean-Marie Dupuch (France)
Suzanne Lamarre {1} (Québec – Canada)


Aux soignants qui prennent encore le temps d’écouter et
qui s’autorisent le doute


Une pensée à toutes mes amies médecins de Grozny déplacées et restant dévouées à leurs compatriotes


A Alejandra et Roberto


A Louise


A ma famille

R EPERES CHRONOLOGIQUES
Située sur le versant nord des montagnes du Caucase, la Tchétchénie est limitrophe de la région de Stavropol au Nord-ouest, de la république du Daguestan au Nord-est et à l’Est, et des républiques d’Ingouchie et d’Ossétie du Nord à l’Ouest, toutes trois également républiques de la Fédération de Russie. Elle a le long de la ligne de crête du Caucase, une frontière internationale avec la Géorgie, au Sud.
Les Tchétchènes habitent le Nord-Caucase depuis plusieurs milliers d’années. Leur territoire a été occupé pendant de longues périodes par les Iraniens, puis par la Horde d’or aux XIII e et XIV e siècles, et par l’empire Russe dès le XVI e siècle.

1818 : Sous les ordres du général Ermolov, les guerres du Caucase débutent.

1829-1858 : Le peuple tchétchène mené par l’imam Chamil résiste à la colonisation. En 1859, les forces russes arrivent à bout de cette résistance. La population est déportée vers la Sibérie. La Tchétchénie est annexée à la Russie impériale.

1918-1944 : La Tchétchénie connaît une période de grands troubles. Elle proclame son indépendance en 1918 , repasse sous domination russe en 1920, est intégrée par la Russie soviétique en 1921, devient région autonome de Tchétchénie en 1922 . La population qui s’oppose à la collectivisation des terres, entre 1929- 1932, est à nouveau déportée. La Tchétchénie devient région autonome de Tchétchénie-Ingouchie en 1934 puis République socialiste soviétique autonome de Tchétchénie-Ingouchie en 1936 . Elle connaît un état insurrectionnel de 1940 à 1942 .

1944 : Staline accuse collectivement les Tchétchènes et les Ingouches de collaboration avec les Nazis ; les populations sont une nouvelle fois déportées en Asie centrale. Un tiers périt dans les convois. La République autonome est abolie et se voit colonisée jusqu’en 1957.

1957 : Khrouchtchev restaure la République Tchétchénie – Ingouchie et réhabilite les peuples punis. Les Tchétchènes regagnent la Tchétchénie où de nombreux Russes et Ukrainiens se sont établis entre-temps.

1991 : La chute de l’empire soviétique laisse place à 15 Etats indépendants. Elu président de la République Tchétchénie – Ingouchie, Djokhar Doudaev déclare l’indépendance le 1 ier novembre. Moscou juge cette autoproclamation illégale et impose l’état d’urgence. En décembre, l’Ingouchie se sépare par référendum de la Tchétchénie.

1992 : Les Tchétchènes refusent de signer le Traité de la Fédération de Russie, qui entérine les nouvelles relations entre la Russie et ses provinces et adoptent le 12 mars leur Constitution. La Russie retire ses troupes des bases de Tchétchénie.

1993 : Doudaev dissout le Parlement tchétchène et refuse de participer aux élections présidentielles russes ainsi qu’au référendum sur l’adoption de la nouvelle Constitution.

1994-96 : Première guerre.

En décembre 1994 , les troupes russes entrent en Tchétchénie. Grozny est encerclé. 30 000 soldats arrivent sur le sol tchétchène, 300 chars pénètrent dans la capitale. Le ministre de la Défense prévoit une campagne éclair grâce à des bombardements massifs. Après un mois d

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