Du fleuve Komo à l Oubangui-Chari
116 pages
Français

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Du fleuve Komo à l'Oubangui-Chari , livre ebook

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Description

"Le travail en forêt était très dur. Au milieu des cailloux, les arbres se fracassaient en tombant, il fallait rechercher des passages en grimpant comme de véritables alpinistes; sans parler des rencontres avec des animaux sauvages pas très heureux d'être dérangés dans leurs habitudes. Pour le roulage, avec la pluie et les pourcentages de nos côtes, il fallait être inconscient pour conduire des grumiers et j'étais obligé très souvent de montrer l'exemple en conduisant un camion moi-même."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2008
Nombre de lectures 367
EAN13 9782336271361
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ecrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Sékou DIABY, La force d’une passion, 2008.
Emmanuel MATATEYOU, Palabres au Cameroun, 2008.
Christophe FARDEL, 365 jours à Sassandra, 2008.
Fatou NDIAYE DIAL, Nerfs en feu, 2008.
Alain THUILLIER, Vivre en Afrique, 1953-1971, 2008.
Alain THUILLIER, De la Forêt des Abeilles au mont Cameroun, 2008.
Juliana DIALLO, Néné Salé, récit d’une naissance, 2008.
Boubacar DIALLO, Réalité et romans guinéens de 1953 à 2003 , 2008.
Alexandre DELAMOU, Souvenirs d’enfance. Du le défi de la réussite, 2008.
Abdoulaye DIALLO, Les diplômes de la galère. De l’Afrique à la jungle française, 2008.
Marie-jeanne TSHILOLO KABIKA, Matricide , 2008.
Salvator NAHIMANA, Lettres de Yobi à un ami, 2007.
Chouman KINZONZI, L’Âme écorchée, 2007.
Seydou Nourou MBODJI, A mes frères des rues, 2007.
Issaka Herman TRAORÉ, Le boa qui avale à queue, 2007.
Jean-Philippe STEINMETZ, La pirogue blessée, 2007.
Marne Pierre KAMARA, Les appétits féroces, 2007.
Sylvie NTSAME, Mon amante, la femme de mon père, 2007.
Christian DURIEZ, Zamane , tradition et modernité dans la montagne du Nord-Cameroun, 2007.
Géraldine Ida BAKIMA POUNDZA, Expatriés en Guinée Conakry, 2007.
Alexandre DELAMOU, Les 32 jours de grève générale en Guinée, 2007.
Edna MEREY-APINDA. Ce soir, je fermerai la porte, 2007.
Emmanuel F. ISSOZE-NGONDET, Un ascète dans la cour , 2007.
Thérèse ZOSSOU ESSEME, Pour l’amour de Mukala, 2007.
Philomène OHIN-LUCAUD, Au nom du destin, 2007.
Du fleuve Komo à l'Oubangui-Chari

Alain Thuillier
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296057111
EAN : 9782296057111
Sommaire
Ecrire l’Afrique - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Page de Copyright CHAPITRE I CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV CHAPITRE V CHAPITRE VI CONCLUSION
CHAPITRE I
Ah ! Le Maroc, quel beau pays, mais n’anticipons pas. Après avoir pris la décision de voyager, Chantal m’informa qu’elle allait rendre visite à sa mère qui habitait à Avranches (près du Mont Saint-Michel). Quant à moi, je rejoignais ma mère à Toulon. Quelques jours plus tard, je vins à la gare de Toulon attendre Chantal qui venait me rejoindra.
A la maison, chacune de nous deux resta dans sa chambre, cela ne se passa pas très bien avec ma mère qui semblait mécontente de la présence de Chantal. Les mamans sont souvent possessives ! Le lendemain à l’aube, nous partîmes en Simca 1100 en route pour une semaine au Club Méditerranée.
Dans la voiture, nous engagions la conversation avec une certaine curiosité car chacun de nous voudrait en savoir un peu plus sur l’autre.
- Tu as eu des copains ? Où habitais-tu ?
Réponse, et encore questions, etc.
L’heure de déjeuner arriva, une différence se fit rapidement sentir entre nous, car privé comme je l’étais en brousse, je cherchais absolument un bon restaurant pour un bon repas, et là, Chantal dit ceci :
- Mais les jeunes ça mange des casse-croûte, on ne perd pas de temps à s’asseoir dans un restaurant.
Malgré ce petit différend, je m’arrêtai pour un bon repas dans un restaurant. Nous avions roulé toute la journée et vers vingt heures, nous arrivions à Valence. Alors là, quelques questions me trottèrent dans la tête : est-ce que je prends une seule chambre ? Deux chambres ? Est-ce que je pense l’embrasser ? De peur d’un refus qui aurait gâché l’ambiance du voyage, je m’abstins et demandai au réceptionniste de l’hôtel de nous donner deux chambres.
- Pourquoi deux chambres ? Demanda-t-elle.
- Parce que euh !
- Prends une chambre à deux lits, ça t’économisera une chambre.
- Je la regardai avec interrogation, pourquoi une seule chambre déjà ? Ça va trop vite pour moi.
Dans la chambre, je restai sur mes gardes ; et si j’avais affaire à une nymphomane ? nous allions chacun notre tour dans la salle de bain, nous portions tous les deux des pyjamas très classiques. Chacun dormit tranquillement dans son lit. Cela me rassura c’était une fille qui semblait correcte, que pensait t-elle de moi ?
Le lendemain, nous reprenions la route, direction Algesiras 1 , pour la traversée de la Méditerranée. Pendant cette longue route, je me détendis un peu. Lorsque je repense à ces moments passés ensemble, j’avais envie d’elle mais en même temps, je me disais que si cela avait été trop rapide, je n’aurais pas apprécié.
Sur le ferry qui nous emmenait à Ceuta 2 la tempête faisait rage, accoudés tous les deux sur le bastingage, je continuais à parler de ma vie de brousse lorsque au bout de dix minutes, elle disparut.
Une demi-heure plus tard, toujours pas de Chantal, était-elle déjà fatiguée de mes manières ? En vue du port de Ceuta, elle réapparut.
- Il y avait une foule de personnes qui voulaient aller aux toilettes, je me suis enfermée dans l’une d’elles et malgré les coups répétés sur la porte des gens aussi malades que moi, je ne quittai pas ma position privilégiée jusqu’à l’arrivée, me dit-elle.
Lorsque nous accostâmes, il faisait déjà nuit et nous choisîmes de nous arrêter dans un petit port proche de Ceuta. Nous prîmes une chambre à deux lits, il y avait une tempête épouvantable, nous passâmes une nuit blanche à observer les vitres prêtes à se briser sous l’effet du vent.
Le lendemain sur la route, nous faisions de plus en plus connaissance. Les paysages du Maroc nous semblaient fabuleux, mélanges de palmiers, de terre ocre, de villages colorés, ça et là des troupeaux de chèvres surveillés par des gamins imprudents, insouciants du danger des voitures. Il y avait aussi des champs d’orangers à perte de vue, d’ailleurs les oranges du Maroc ont un goût incomparable. Quant au Moyen Atlas, il n’y a qu’un seul mot pour le décrire : magnifique. Nous arrivâmes à Quarzazate vers 17 heures, les G.O. 3 du Club Méditerranée nous accueillirent. Comme par hasard, ils nous attribuèrent une chambre à deux lits collés l’un à l’autre. Alors, ce qui devait arriver arriva. Pendant deux jours, nous quittions la chambre juste pour nous nourrir !
Je ne cachais pas ma vie en pleine brousse, sans confort et sans cesse confrontée à la nature. Malgré cela, la jeune fille accepta de venir me rendre visite en Afrique un mois après mon retour au Gabon. Les patrons acceptèrent sa présence sur le chantier, mais refusèrent de payer son voyage remboursable s’il y avait mariage.
Mon retour sur mon lieu de travail fut ponctué de moqueries et en même temps de curiosité après l’annonce d’avoir connu une jeune femme pendant mes vacances et qui en plus me rendrait visite.
- Ça y est, il est prisonnier, fini la liberté !
- Comment est-elle ? À qui ressemble-t-elle ? Voilà les questions que se posait mon entourage, sans oser me questionner.
J’étais le premier des quatre compagnons que nous étions à rompre le pacte du célibat ou tout au moins à faire un essai.
J’habitais toujours ma cabane, mais les quelques lettres que j’envoyais à Chantal étaient pleines de fantaisies et de petits mensonges car j’insistais sur le fait que la maison que nous habiterions serait très belle, très grande (la pauvre case n’était qu’en phase de construction).
Le jour de son arrivée, je descendis à Libreville et Alain Morel, qui avait démissionné de la société et avait créé une société de dépannage à Libreville, m’invita à dîner juste avant l’arrivée de l’avion. Je fus surpris par Alain, mon ami :
- Qu’est-ce que tu peux t’emmerder avec une gonzesse, nous étions très bien en célibataires, ça ne va pas durer, tu ne pourras pas la supporter.
Pendant le repas, je buvais un peu plus que d’habitude, le stress sans doute ! Sur la terrasse de l’aéroport, je scrutais tous les passagers sortant de l’avion mais pas de Chantal. Décidément, Alain avait peut-être raison, d’ailleurs, il insistait.
- Tu vois, elle n’est pas venue, elle t’a sûrement laissé tomber, partons !
Franchement, il commençait à m’énerver sérieusement, je descendis dans le hall d’arrivée pour voir de plus près tous les pa

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