Femmes de tête, femmes d honneur
175 pages
Français

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Femmes de tête, femmes d'honneur , livre ebook

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Français

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Description

Avec une dizaine de contributeurs, majoritairement de sexe féminin, cet ouvrage permet un échange fructueux sur l'évolution de la condition de la femme, en Afrique, et plus largement, dans le monde.

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 53
EAN13 9782336265186
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection « Cinquantenaire »
Fondée et dirigée par Henri Mova Sakanyi et Eddie Tambwe
Femmes de tête, femmes d'honneur
Combats des femmes, d’Afrique et d’ailleurs

Henri Mova Sakanyi
Maquette et mise en page
Serge Lauret
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
9782296115217
EAN : 9782296115217
Sommaire
Collection « Cinquantenaire » - Fondée et dirigée par Henri Mova Sakanyi et Eddie Tambwe Page de titre Page de Copyright Note de l’éditeur Introduction La Femme congolaise (RDC) à l’épreuve de la démocratie - Les Congolaises dans différentes législatures La représentation féminine au sein des institutions politiques en RDC - Repères pour une meilleure prise en charge Le statut social et le rôle de la femme en politique La présence des femmes dans les organes législatifs en Afrique Femme congolaise et gynécologie à l’épreuve de la religion La cause au féminin : la lutte des femmes libériennes L’accession des femmes à la profession de médecin : - un modèle de lutte pour la réduction des inégalités Pleins feux sur une femme de caractère : Condoleeza Rice Léonie La Fontaine (1854-1949) : - Une femme dans l’aventure documentaire Plaidoyer pour l’institutionnalisation des études et recherches féminines Conclusion - Ébauche d’une charte stratégique pour la promotion de la Femme et du Genre
Note de l’éditeur
C E LIVRE est tiré du colloque « Femmes de tête, Femmes d’honneur », organisé à Kinshasa, fin mars 2009, par le Centre d’Intelligence Stratégique et des Relations Internationales (CISRI en sigle), dans le cadre de ses cycles de conférences thématiques.
Avec un auditoire de plus 200 participants (chercheurs de divers domaines, journalistes, généralistes et spécialisés, étudiants, prêtres et pasteurs religieux, etc.) et une dizaine de contributeurs, majoritairement du sexe féminin, la rencontre a permis un échange fructueux sur l’évolution de la condition de la femme, en Afrique en particulier, et, plus largement, dans le monde. Des raisons techniques liées aux contraintes d’édition n’ont pas permis à l’éditeur de publier toutes les communications du colloque. Le lecteur pourra cependant retrouver l’ensemble des communications du colloque sur le site du CISRI.
Pour sortir le propos du cadre forcément restreint de la situation de la République Démocratique du Congo, nous nous sommes permis, avec l’autorisation des auteurs concernés, de faire appel à d’autres textes, « extérieurs » au colloque, en vue de permettre un éclairage plus général quant à la situation de la femme.
Eddie Tambwe Directeur de collection aux éditions L’Harmattan
Introduction
D epuis plus de trois décennies, une effervescence toute particulière caractérise la journée du 8 mars. Depuis, la Déclaration des Nations-Unies sur l’année internationale de la femme en 1975, les célébrations festives et les commémorations carnavalesques fleurissent en pavant les chaussées de conquêtes féminines en matière de droit. Chaque année voit en son 8 mars, l’occasion d’alerter la conscience universelle sur les questions de la condition sociale de la femme.
Mais le brouhaha des festivals, le tohu-bohu des parades martiales et discours alambiqués, dithyrambiques et lénifiants cachent la misère de la problématique de la cause féminine. Lorsqu’on en reste à la façade, une fière chandelle est octroyée aux organisateurs des activités dont les oripeaux qui jonchent le sol aux lendemains des bamboulas devraient interpeller la société. Après le plaisir, il reste souvent très peu de stigmates qui devraient maintenir allumée la flamme arborée à la gloire de la femme. On a parfois l’impression que la commémoration est une fin en soi.
Pourtant, elle n’est qu’une dimension ténue, une peau de chagrin qui occulte des grandes oeuvres accomplies par les mouvements féministes. Malheureusement, le tintamarre assourdissant des défilés étouffe la voie de la raison que les femmes de toutes les époques et de toute la géographie mondiale, ont accomplie pour tordre le cou aux préjugés défavorables aux femmes.
Les débats scientifiques sont fort pauvres sur les questions de l’émancipation de la femme. Cet état des choses est dû à l’opportunisme des débatteurs issus pour la plupart de l’élite politique. Pour des raisons électoralistes, ils se lancent dans des diatribes fanfaronnes qui mettent faussement et artificiellement les femmes au pinacle. Selon les foucades sondagières, en mal de repositionnement politique ou pour des perspectives, les politiques feignent souvent d’éclore la voie royale des droits féminins. Leurs discours objectivés, alors que leurs pratiques sont incapacitantes pour la femme, leur servent d’exutoires là où l’action est embryonnaire. Les fondements de l’organisation sociale et par ricochet ceux de la structuration du politique demeurent misérablement discriminatoires envers la femme.
Les débats sur le féminisme se cantonnent au diapason inférieur de la féminité car les zélateurs en ce domaine en restent à l’exaltation des formes plastiques. On contraint les femmes à rester femmes, non pas qu’on en loue les valeurs sacrées mais parce que le symbolisme joue en défaveur de la gent féminine. La junte masculine a ainsi le beau rôle de définir et de valider les critères d’insertion dans la cité symbolique où trônent les mâles dominants.
On remarque ainsi une « misère de la philosophie » quand on en vient à nourrir les débats sérieux sur la femme. Il est souvent question de condescendance masculine, de paternalisme ou de complaisance en faveur du prétendu « sexe faible ».
Néanmoins, quelques esprits éclairés savent qu’il existe un travail torrentiel accompli par les femmes et les féministes pour restructurer la société et les consciences suite aux fonctions transformatrices des femmes. Cet effort intellectuel et militant est souvent méconnu ou oblitéré par l’allant dédaigneux d’une société célébrant quotidiennement sa phallocratie.
Une « longue marche » caractérise le combat des femmes dans la quête ardente des droits et l’accomplissement de l’émancipation. L’on a longtemps floué la société, à travers des doctes doctrines rabaissantes pour la femme, au point de décréter sa faiblesse biologique congénitale. Plusieurs idées reçues ont fait florès par le passé. D’autres, tout aussi déjantées et disjonctées, effectuent des razzias dans les milieux intellectuels sous le fallacieux prétexte de l’infériorité intellectuelle de la femme. Une vision sélective finit de conforter les hommes dans leur cocon douillet où ils règnent en maîtres et ne convoquent les femmes à leur table que comme servantes.
A défaut de ces théories bruyantes mais biaisées, les hommes se murent dans le silence, par convenance personnelle ou pour éviter de frustrer, de froisser voire de blesser les femmes par leur effronterie. Il n’est donc pas exagéré de considérer, à ce titre, que les femmes sont « victimes des silences de l’histoire ».
L’heure est peut-être venue pour qu’au Congo aussi les débats d’une certaine hauteur scientifique sur la femme s’inscrivent dans nos mœurs. Pour conjurer le sort des rôles sociaux prescrits des femmes, l’on a vu une forte effervescence en France dans les années 1970. Elle sera suivie d’une démarche réformiste des expertes en divers domaines après le sinistre constat de l’absence des femmes dans la gestion de la cité.
Les combats menés par les femmes pour leur réhabilitation en tant qu’êtres humains à part entière et en faveur de l’égalité des sexes, ont vu tour à tour l’éclosion du féminisme d’Etat, l’offre académique, la demande sociale et l’explosion médiatique.
Mais la longue marche du féminisme avait déjà obtenu ses lettres de noblesse dans d’autres sociétés, notamment en Amérique.
On estime que les aspirations féministes s’étaient déjà exprimées dans la Chine ancienne même si elles n’avaient pas pu s’extérioriser en une théorie politique digne de ce nom. Il a fallu attendre la publication de A Vindication of the Rights of Women (1792) de Mary Wollstonecraft pour en dégager les premières élaborations. C’est surtout, depuis l’émergence du mouvement en faveur du droit de vote des femmes entre 1840 et 1850 que les courants de pensée féministes ont atteint une large audience sous la dénomination de « première vague du féminisme ».
Même si les revendications féministes sont anciennes, il faudra attendre le XIXe siècle pour voir le te

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