L autonomie des femmes en question
244 pages
Français

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L'autonomie des femmes en question , livre ebook

244 pages
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Description

Le postféminisme affirme que le temps du féminisme est dépassé : l'égalité entre les sexes serait un fait accompli. Comment analyser ces réactions antiféministes ? A l'heure de la mondialisation néo-libérale, où en est leur autonomie matérielle ? Quelle est l'évolution de la scolarisation et de la salarisation des femmes et du contrôle, par elles-mêmes, de leur sexualité et maternité ? Quelles résistances offrent les mouvements féministes à la vague de fond réactionnaire ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2006
Nombre de lectures 51
EAN13 9782336269429
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Bibliothèque du féminisme Page de titre Page de Copyright Introduction - Conservatismes et résistances des femmes à l’ère néolibérale Première partie : - L’Amérique
Les nouveaux visages de l’antiféminisme en Amérique du Nord Le féminisme sous la démocratie au Chili Féminicide et impunité à Ciudad Juárez, Mexique Le mouvement féministe au Brésil. Avancées et impasses, 1994-2005
Deuxième partie : - L’Europe
Les femmes polonaises entre famille et marché : une « conciliation » difficile Les femmes bulgares: de « l’émancipation » proclamée à « l’égalité des chances » Les femmes dans la société irlandaise. Avancées et freins Politiques familiales et participation des mères au marché du travail en France et en Allemagne Les transformations contradictoires des rapports entre hommes et femmes en France Entre néolibéralisme et ordre moral, les féministes divisées
Les auteur-e-s Ouvrages parus dans Bibliothéque du féminisme
Bibliothèque du féminisme
Collection dirigée par Oristelle Bonis, Dominique Fougeyrollas, Hélène Rouch
publiée avec le soutien de l’Association nationale des études féministes (ANEF)

Les essais publiés dans la collection Bibliothèque du féminisme questionnent le rapport entre différence biologique et inégalité des sexes, entre sexe et genre. Il s’agit ici de poursuivre le débat politique ouvert par le féminisme, en privilégiant la démarche scientifique et critique dans une approche interdisciplinaire.
L’orientation de la collection se fait selon trois axes : la réédition de textes qui ont inspiré la réflexion féministe et le redéploiement des sciences sociales ; la publication de recherches, essais, thèses, textes de séminaires, qui témoignent du renouvellement des problématiques ; la traduction d’ouvrages qui manifestent la vitalité des recherches féministes à l’étranger.
L'autonomie des femmes en question

Diane Lamoureux
Le projet de ce livre est né dans la foulée du colloque international organisé par Josette Trat en octobre 2004 sur le thème « Rapports sociaux de sexe : retours en arrière et résistances », à l’université de Paris 8, à Saint-Denis. Toutes les interventions n’ont cependant pu être retenues pour l’édition de cet ouvrage. Par ailleurs nous avons adjoint d’autres contributions.
Nous tenons à remercier pour leur participation au colloque : Suzan Bail (université de Paris 8) ; Eleonore Kofman (université de Nottingham), Irina Mysliaeva (université d’État de Moscou) et Monique Trancart (journaliste).
Nos remerciements vont également aux institutions qui ont apporté leur soutien au colloque et leur concours à l’édition de cet ouvrage : le laboratoire Genre et rapports sociaux (GERS), unité mixte de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’université Paris 8, et le Conseil scientifique de Paris 8.
Nous tenons enfin à remercier tout particulièrement Monika Wator et Hélène Le Doaré qui ont assuré les traductions, Marie-Hélène Zylberberg-Hocquard qui a consacré de nombreuses heures à la réécriture de certains chapitres, Émmanuelle Lada et Danièle Senotier qui ont mis la dernière main aux corrections du manuscrit.
www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296003231
EAN : 9782296003231
Sommaire
Bibliothèque du féminisme Page de titre Page de Copyright Introduction - Conservatismes et résistances des femmes à l’ère néolibérale Première partie : - L’Amérique
Les nouveaux visages de l’antiféminisme en Amérique du Nord Le féminisme sous la démocratie au Chili Féminicide et impunité à Ciudad Juárez, Mexique Le mouvement féministe au Brésil. Avancées et impasses, 1994-2005
Deuxième partie : - L’Europe
Les femmes polonaises entre famille et marché : une « conciliation » difficile Les femmes bulgares: de « l’émancipation » proclamée à « l’égalité des chances » Les femmes dans la société irlandaise. Avancées et freins Politiques familiales et participation des mères au marché du travail en France et en Allemagne Les transformations contradictoires des rapports entre hommes et femmes en France Entre néolibéralisme et ordre moral, les féministes divisées
Les auteur-e-s Ouvrages parus dans Bibliothéque du féminisme
Introduction
Conservatismes et résistances des femmes à l’ère néolibérale
Dans la foulée des « révolutions conservatrices » de Reagan et de Thatcher au cours des années 1980, on a parlé à la fois de backlash antiféministe et de postféminisme. Ces deux énoncés mettaient l’accent sur deux phénomènes différents qui pourtant concouraient à dégrader la situation des femmes dans les pays capitalistes avancés.
En 1991, lorsque Susan Faludi insiste sur la notion de backlash, elle fait référence à une attaque en règle contre le féminisme qui prend les formes suivantes : une objectivation des femmes en fonction des fantasmes masculins ; une remise en cause des gains féministes des décennies précédentes au nom du dualisme sexuel, de la complémentarité et de la hiérarchie entre les sexes ; une offensive idéologique orchestrée par la droite conservatrice et les intégrismes religieux qui met l’accent sur les valeurs familiales ; une remise en cause de l’autonomie matérielle et de la liberté reproductive des femmes.
Le postféminisme quant à lui insiste sur le fait que le féminisme n’a plus sa raison d’être et que la poursuite du mouvement ne pourrait que faire naître une « guerre des sexes », préjudiciable autant aux femmes qu’aux hommes, du moins dans une logique hétérosexiste. Pour les postféministes, l’égalité entre les sexes est désormais un fait accompli : études, travail, reproduction, sexualité, les luttes féministes ont porté leur fruit et les inégalités statistiques que l’on peut encore constater entre les hommes et les femmes sont appelées à disparaître sous l’effet de l’évolution « naturelle » des sociétés occidentales.
Faludi avait bien vu que les deux mouvements se rejoignaient. Pour elle, le backlash antiféministe ne vient pas du fait que l’égalité entre les hommes et les femmes aurait été réalisée, mais plutôt du fait que cet objectif pourrait être atteint. En somme le backlash relève d’une logique de « guerre préventive ». Certes, la situation des femmes, sous l’effet des luttes féministes des années 1960 et 1970, s’est profondément transformée dans les pays d’Europe et d’Amérique du Nord : liberté reproductive, autonomie personnelle, réussites scolaires et accès au marché du travail sont à mettre au compte des acquis du féminisme. Mais ces transformations n’ont pas produit les résultats escomptés, ni en ce qui concerne l’égalité entre les femmes et les hommes, ni en ce qui concerne la liberté des femmes.
Durant la même période, la chute des régimes de type soviétique en Europe centrale et orientale et le démantèlement de l’URSS allaient entraîner une remise en cause importante de l’idée d’égalité dans ces régions, y compris celle de l’égalité entre les hommes et les femmes. Certes, là aussi l’égalité était plus un mythe et un instrument de propagande qu’une réalité. Il n’en demeure pas moins que les années 1990 ont été marquées par une offensive idéologique pour réduire les femmes à leur fonction maternelle, par un chômage massif dont les femmes ont fait les frais, par une réduction draconienne des services publics — dont les services de garde des jeunes enfants —, par un repli sur la sphère privée, par le développement de nationalismes machistes et par une influence idéologique et politique croissante des Églises.
Bref, l’époque n’était guère à la fête, même si la vague de consolidation démocratique dans le sud de l’Europe (chute des dictatures en Espagne, au Portugal et en Grèce) entamée à la fin des années 1970 et dans les pays du cône sud de l’Amérique latine (Brésil, Argentine, Chili) dans la décennie suivante, a ouvert un espac

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