John Stuart Mill (volume premier)
351 pages
Français

John Stuart Mill (volume premier) , livre ebook

-

351 pages
Français

Description

La logique de la philosophie de John Stuart Mill fait aujourd'hui l'objet d'une étude sérieuse, depuis la publication complète de son oeuvre, afin d'examiner la justesse des critiques adressées par Bradley, Jevons, Husserl, Heidegger et Ayer, et afin de rendre compte de sa valeur. La logique millienne se présente d'abord comme une logique de l'expérience ou science de la pensée vraie. Elle s'avère ensuite comme une méthode pour les autres sciences : sciences de la nature, sciences morale, mathématiques. Elle est enfin science de la science.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2009
Nombre de lectures 65
EAN13 9782296235458
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait


Épistémologie et Philosophie des Sciences
Collection créée en 1999 et dirigée par Angèle Kremer Marietti

La collection Épistémologie et Philosophie des Sciences réunit des ouvrages se
donnant pour tâche de clarifier les concepts et les théories scientifiques, et offrant le
travail de préciser la signification des termes scientifiques utilisés par les chercheurs
dans le cadre desconnaissances qui sont les leurs, et tels que "force", "vitesse",
"accélération", "particule", "onde", "société", "domination", "pouvoir", "inégalité",
"liberté", "formessymboliques" etc.
Elle incorpore alors certains énoncés au bénéfice d'une réflexion capable de
répondre, pour tout système scientifique, aux questions qui se posent dans leur
contexte conceptuel-historique, de façon à déterminer ce qu'est théoriquement et
pratiquement larecherche scientifiqueconsidérée.
1) Quelles sont lesprocédures, les conditions théoriques et pratiques des théories
invoquées, débouchant sur des résultats ?
2) Quel est, pour le système considéré, lestatut cognitifdes principes, lois et
théories, assurant la validité des concepts ?

Ignace HAAZ,Nietzsche et la métaphore cognitive, 2006.
HamadiBEN JABALLAH,Grâce du rationnel, Pesanteur des choses,2006.
HamadiBEN JABALLAH,Criticisme cartésien, Synthèse newtonienne,2006.
Robert-Michel PALEM,Organodynamisme et neurocognitivisme,2006.
Léna SOLER,Philosophie de la physique,Dialogue à plusieurs voix autour de controverses
contemporaines et classiques, 2006.
FrancisBACON,De la justice universelle, 2006.
Lucien-Samir OULAHBIB,La condition néo-moderne, 2006.
Joseph-François KREMER,Les formes symboliques de la musique, 2006.
Hamdi MLIKA,Quine et l’antiplatonisme, 2007.
Jean-PierreCOUTARD,Le vivant chez Leibniz, 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI,AugusteComte et la science politique,2007.
Angèle KREMER-MARIETTI,Le Kaléidoscope épistémologique d’AugusteComte.
Sentiments Images Signes,2007.
Constantin SALAVASTRU,Logique,Argumentation, Interprétation, 2007.
LaurentCHERLONNEIX,L’équivocité vive, 2008.
SaïdCHEBILI,Histoire des critiques philosophiques de la psychologie, 2008.
Sébastien JANICKI,La mécanique du remède, 2008.
Sébastien JANICKI,La formation du concept scientifique de monstre, 2008.
AbdelkaderBACHTA, JeanDHOMBRES,Angèle KREMER-MARIETTI,TroisÉtudes sur
la loi constructale d’AdrianBejan, 2008.
StéphanieCOUDERC-MORANDEAU,Philosophie républicaine et colonialisme. Origines,
contradictions et échecs sous la IIIe République, 2008.
Jean VION-DURY etFrançoisCLARAC,La construction des concepts scientifiques:entre
l’artéfact, l’image et l’imaginaire, 2008.

Remerciements

Je dédie ce travail à la mémoire de mes parents, à mon mari
Hédi et à mes filles Yosr, Dorra et Donia.

Nous exprimons toute notre gratitude à Madame le Professeur
Fatma Haddad Chamakh qui nous a permis de découvrirL’utilitarisme
de John Stuart Mill lors de la préparation du concours d’agrégation
durant l’année académique 1994-95. Dès notre première lecture nous
avons décelé des présupposés logiques et senti le besoin d’un retour
auSystème de logique. Cette approche, que nous avons élaborée à
partir de notre lecture personnelle de ces deuxpremiers textes de Mill,
étendue ensuite auxautres aspects théoriques et pratiques de sa
philosophie, est à l’origine de ces recherches qui n’ont puêtre
achevées que par les conseils, les encouragements et surtout par
l’exigence de rigueur, de profondeur, et de concision de Madame le
Professeur Fatma Haddad Chamakh. Nous l’en remercionsvivement.

Introduction

La philosophie millienne a connu un intérêt indéniable du
(1)
vivant de Mill comme il l’atteste dans sonAutobiographieoùil
rapporte la réception de ses ouvrages et le succès remporté par la
publication duSystème de logique, desPrincipes de l’Economie
politique,deDe la libertéet de l’Examen de la philosophie de Sir
Hamilton. Ce succès est manifeste dans les multiples rééditions qu’ils
ont connues, les commentaires et les critiques qu’ils ont suscités et
surtout dans leur traduction française et allemande.
Mais la philosophie millienne fut négligée et discréditée à
partir de 1883pour des raisons multiples pouvant être résumées en
quatre essentielles.
D’abord, en raison de la montée de la philosophie allemande
dont Mill rend compte à travers sa critique de Hamilton, meilleur
représentant anglais de cette philosophie. Dans sa critique de la
philosophie allemande qui connutune forte influence enAngleterre,
Mill a devancé de plusieurs années la phénoménologie heideggérienne
et le néopositivisme.
Ensuite, la naissance de la logistique a conduit sans appel à
l’abandon de la logique millienne et de ses canons de l’induction. La
montée dumarxisme et le succès idéologique et politique qu’il a
remporté et qui est parvenuà mettre à l’écartune pensée libérale
indépendante constituentune autre raison.
Enfin nous trouvonsune dernière raison à la négligence qui a
frappé la philosophie de Mill identique à celle qui a frappé la

(1)
Mill,Autobiographie, Paris,Aubier, 1993, chap. VII, p. 191 et 193.Dans ces
deuxréférences Mill rend compte dusuccès remporté par leSystème de logiqueet
lesPrincipes d’économie politique.Quant ausuccès deDe la libertéil suffit de se
reporter auxmultiples rééditions.Concernant le succès de l’Examen de la
philosophie de Sir Hamilton,consulter les réactions qu’il a provoquées et que Mill
rapporte dans la préface à la troisième édition.

7

philosophie de l’èrevictorienne qui était généralementune
philosophie contestataire de l’ordre social, politique économique et du
conservatisme moral.AnthonyQuinton rappelle que la négligence de
la philosophievictorienne commise par l'histoire de la philosophie
anglaise, s'étend au-delà des limites de celle-ci et porte sur toute la
philosophie anglaise de Hume à Russell. Moore dansPrincipia
Ethica,s’est chargé de faire la critique de l’utilitarisme de Mill sans
s’assurer de sa réelle compréhension.Frege s’est chargé de la critique
de la logique millienne. Ryle fit, malgré tout, justice à Mill dans son
ouvrage intitulé :The Theoryof Meaning in British Philosophyinthe
Mid-Century. Ryle rappelle à la page 241 de son ouvrage que la
théorie millienne de la signification a posé les questions et déterminé
les réponses que leur donnerontBrentano,Bradley, Jevons, Venn,
(2)
Frege, James, Peirce, Moore et Russell .Ces penseurs ont été
largement influencés par Mill, même s’ils s’opposent à lui, ils puisent
leurs armes dans sa philosophie. Pour l’auteur de l’article, la
réhabilitation de Millvient d’être déclarée.
Malgré la négligence qui l’a frappée, la philosophie millienne
fut réhabilitée à partir surtout de la deuxième moitié du vingtième
siècle. Mais en dépit de cette réhabilitation, nous ne trouvons que des
études monographiques qui concernentune partie de l’œuvre
millienne.Ainsi, à partir des textes de Mill et sur Mill, on privilégie
(3)
l’aspect politique et social envoyant en lui le réformateur politique ,
(4) (5)
le défenseur de la cauet de celle des ose des femmesuvriers .On

(2)
Quinton,Anthony “The Neglect of Victorian Philosophy”inVictorian Studies,
vol. 1, 1957-58, p.245-254.
(3)
Mill a participé à la réforme politique en publiantun pamphlet“Thoughts on
Parliamentaryreform”, «Pensées sur la réforme parlementaire» (1859) publié dans
Dissertations and Discussions, Political, Philosophical and Historical,reprinted
chieflyfrom theEdinburgh and Westminster Review, second edition, London,
Longmans, Green Reader, and Dyer, 1859-1867-1875,vol. III, p. 1 à 47. Mill
défend la représentation des minorités et s’oppose au vote secret.
(4)
Mill peut être considéré comme l’un des rares philosophes féministes compte tenu
de sonAssujettissementdes femmes, traduction de Cazelles, Paris, Guillaumin et Cie
1869.Mill défend l’égalité éc

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