Kant et la fondation architectonique de l existence
98 pages
Français

Kant et la fondation architectonique de l'existence , livre ebook

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98 pages
Français

Description

Ce livre propose d'interpréter l'instauration kantienne de l'architectonique comme auto-fondation de l'existence. L'exploration du schématisme le plus originaire de l'architectonique permet de saisir à l'état naissant l'existence humaine (son fondement, l'essence de la subjectivité) et par là de saisir, en un sens, l'origine même du "monde".

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Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 108
EAN13 9782296465251
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

Kant et la fondation architectonique de l’existence
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55168-8 EAN : 9782296551688
Pascal Gaudet Kant et la fondation architectonique de l’existence L’Harmattan
DU MÊME AUTEUR L'expérience kantienne de la pensée. Réflexion et architectonique dans la Critique de la raison pure,L'Harmattan, Paris, 2001. Phénoménologie de la réflexion dans la pensée critique de Kant, L'Harmattan, Paris, 2002. Qu'est-ce que penser ?L'Harmattan, Paris, 2003. Kant et le problème du transcendantalisme, L’Harmattan, Paris, 2006.Leproblème de l’architectonique dans la philosophie critique de Kant,L’Harmattan, Paris, 2009.L’anthropologie transcendantale de Kant,L’Harmattan, Paris, 2011.
A Robert et Gisèle Gaudet
INTRODUCTIONNous avons visé à établir dans nos travaux précédents que l’«architectonique», définie par Kant comme l’Idée de l’«unité systématique» des pouvoirs de l’esprit, constitue (et oriente) le travail de la pensée en son exigence « auto-fondationnelle » et dans la production de ses contenus. Ainsi,l’«auto-institution » de la pensée est mise en œuvre comme mouvement architectonique, à concevoir dans le sens de ce que Kant nomme l’«épigenèse » réflexive transcendantale. La pensée se fonde dans l’articulation architectonique des divers «schématismes » (qui se transforment selon le « lieu » (dans la « topique transcendantale ») : articulation du « schématisme » de l’entendement pur et des «schématismes» de l’Idée, de l’«analogie » « symbolisme »), (« typique », réflexion »de la « esthétique) et s’exerce en fonction des oppositions, homologies, interactions, transformations, tensions, passages architectoniques qui sont l’effectivité même du «transcendantalisme », soit ce qui rend possible la temporalisation de la pensée. Mais comment passer, de là, à l’idée, proposée dans le présent ouvrage, d’une fondation architectonique de l’«(puisque lahumaine » sous-entendu « existence », « position» (au sens kantien de l’«existence » comme « position», nous y reviendrons) de l’«objet» n’a de sens que par rapport au « sujet » (humain) « constituant», ce qu’il faut entendre dans les limites de l’idéalisme transcendantal)? Le mouvement architectonique de « constitution » (dans le sens de l’épigenèse réflexive) transcendantale du système des pouvoirs de l’esprit seraitfondation »-il le mouvement même de la « (« auto-fondation») transcendantale de l’«existence » humaine ? Si le « temps» n’est «ainsirien » en sujet », dehors du « que le soutient Kant dans l’Esthétique transcendantale de la premièreCritiquehumain se caractérise par son, si le « sujet » pouvoir de penser, si la pensée n’est rien que du «temps » qui vise à se rendre « sensible » (au moyen des « schèmes »), comment ne pas concevoir l’«humaine commeexistence » 7
ouverture « transcendantale » (cf.supra) au « temporel » (ce qui est dans le temps)? Par ailleurs, s’il faut considérer la pensée comme l’aventure d’une «qui doit sans cesse seliberté » réinstituer, comment ne pas soutenir l’idée d’une cooriginarité de la « liberté » (en un sens qu’il conviendra de préciser) et du « temps » ? L’exploration du «le plus originaire deschématisme » l’architectonique devrait ainsi nous permettre de saisir à l’état naissant l’«et de la penser dans sa « existence » durée ». Qu’est-ce donc qu’«exister »? Si l’«existence » est « position » (nous préciserons en quel sens l’entend Kant), doit-elle se concevoir comme « auto-position » (« position» de l’autos) ? Mais comment penser la « subjectivité » (le « Soi ») de l’«homme » ? Nous traiterons ces questions dans la perspective du dédoublement originaire de la transcendantalité architectonique comme articulation « schématisante » de la phénoménalisation et du rationnel (au sens où l’entend Kant dans la Théorie transcendantale de la méthode de la première Critique).
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CHAPITREI Le projet philosophique 1 Kant revendique la nouveauté « révolutionnaire » , inouïe, sans précédent, de son entreprise de fondation « scientifique » (au sens de l’architectonique critique) de la métaphysique. Jusqu’à «aujourd’hui» (nous voulons parler ici de l’avant« philosophie » «-criticisme), « la » n’existe pas 2 3 encore » , elle «n’est nulle part donnéein concretoIl est» . remarquable que Kant caractérise son entreprise comme coïncidant avec le moment où « la » philosophie « existe » pour 4 la première fois. Qu’avec le «siècle de la critique » advienne (enfin) l’«existence » de la philosophie, cela doit être, selon nous, l’objet d’un questionnement. Que peut donc bien signifier le fait que l’architectonique critiquemarque l’«avènement » de la philosophie? Quel est, au juste, l’«événement » qui surgit, pour la première fois, dans la (et comme) philosophie critique ? * Dans cette perspective, il s’agit pour nous de poser le problème de l’instauration de l’architectonique critique. Kant insiste sur l’idée que la métaphysique critique marque une rupture proprement révolutionnaire avec la disposition naturelle à faire de la métaphysique (metaphysica5 naturalis). Or, qu’est-ce à dire, sinon que l’architectonique critique ne peut surgir que sur le mode de l’effraction, d’un
1 Kant,Critique de la raison pure(citéCRP), AK. (Akademie-Ausgabe, Berlin) III, 15, trad. A. Renaut, GF Flammarion, Paris, 2001, p. 81. 2 Kant,Logique, AK. IX, 26, trad. L. Guillermit, Vrin, Paris, 1982, p. 26. 3 Kant,CRP, AK. III, 542,o.c.; cf. également, p. 677 Les progrès de la métaphysique en Allemagne depuis le temps de Leibniz et de Wolf, AK. XX, 259, trad. L. Guillermit, Vrin, Paris, 1973, p. 9 : «[…] cette science qui n’a presque jamais eu d’autre existence qu’en Idée». 4 Kant,CRP, AK. IV, 9,o.c., p. 65. 5 Ibid., AK. III, 41,o.c., p. 108. 9
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