La pensée positiviste sous le second empire
262 pages
Français

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La pensée positiviste sous le second empire , livre ebook

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Description

Le Second Empire fut l'époque charnière dans la construction de la France moderne : développement exponentiel de la science qui repousse les frontières de l'inconnaissable, culte du 'Progrès' sans limite qui atteindra son apogée à la veille de la Première Guerre mondiale. Parallèlement, une nouvelle philosophie se construit avec pour base la science et remet en cause les profondes certitudes préalablement acquises : le positivisme, esquissé par Saint-Simon et structuré par Auguste Comte. Le professeur Donald Geoffrey Charlton (1925 – 1995) présenta sa thèse à l'Université de Londres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 20
EAN13 9782336364308
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Ouverture philosophique
Ouverture philosophique
Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
Jean-Serge MASSAMBA-MAKOUMBOU, Philosophie et spécificité africaine dans la Revue philosophique de Kinshasa, 2014.
Hélène de GUNZBOURG, Naître mère, Essai philosophique d’une sage-femme , 2014.
Jacques STEIWER, Une brève Histoire de l’Esprit , 2014.
Jean-Marc LACHAUD, Walter Benjamin. Esthétique et politique de l’émancipation , 2014.
John DEWEY (traduit par Michel Guy GOUVERNEUR), L’expérience et la nature suivi de L’expérience et la méthode philosophique , 2014.
Xavier VERLEY, Le symbolique et transcendantal , 2014.
Grégori JEAN et Adam TAKACS (eds.), Traces de l’être Heidegger en France et en Hongrie , 2014.
Frédéric PRESS, Du sens de l’histoire. Essai d’épistémologie , 2014.
Grégoire-Sylvestre GAINSI, Charles de Bovelles et son anthropologie philosophique , 2014.
Dieudonné UDAGA, La subjectivité à l’épreuve du mal, Réfléchir avec Jean Nabert à une philosophie de l’intériorité, 2014.
Augustin TSHITENDE KALEKA, Politique et violence, Maurice Merleau-Ponty et Hannah Arendt, 2014.
Titre
Donald Geoffrey Charlton




La pensée positiviste sous le Second Empire


Traduction : René Boissel
Copyright


Les mots et les phrases en italique qui figurent dans le corps du texte sont en français dans l’ouvrage original.
Titre original : Positivist Thought In France During The Second Empire (1852 – 1870)
Oxford, At The Clarendon Press, 1959 – First Edition

© Oxford University Press 1959
Positivist Thought in France During the Second Empire, 1852-70 , First Edition was originally published in English in 1959. This translation is published by arrangement with Oxford University Press.
Positivist Thought in France During the Second Empire, 1852-70 , La première édition originale a été publiée en anglais en 1959. Cette traduction est publiée avec l’accord de Oxford University Press.
© L’Harmattan 2014 pour la traduction française




© L’H ARMATTAN , 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71441-7
Préface
Au cours de mon travail sur ce livre, j’ai contracté beaucoup de dettes. Certaines d’entre elles sont indiquées dans la bibliographie en fin d’ouvrage, d’autres sont d’une nature personnelle et je suis heureux de pouvoir leur exprimer ma reconnaissance ici. Cette étude est une version raccourcie et revue d’une thèse de doctorat présentée à l’Université de Londres en 1955, et ma plus grande reconnaissance s’adresse à mon directeur de thèse, le Professeur H. J. Hunt pour sa générosité sans faille, son aide inestimable, son encouragement et sa critique. J’adresse, de même, mes remerciements les plus chaleureux au Dr. R. W. Ladborough et au Dr. I. D. McFarlane dont l’enseignement a stimulé mon intérêt et m’ a instruit sur les travaux concernant la littérature et la pensée françaises du dix-neuvième siècle, et qui n’ont pas cessé de m’encourager et de m’aider ; au Professeur I. W. Alexander pour ses suggestions extrêmement utiles au tout début de mon travail ; à Mr. C. B. Cox, au Professeur P. Mansell Jones, au Professeur Garnet Rees, et au Dr. Colin Smith qui a lu le livre dans son intégralité et qui m’a donné les conseils les plus utiles, son commentaire et sa critique. Je suis aussi beaucoup redevable aux amis et collègues de m’avoir permis de discuter de mes difficultés avec eux et d’avoir bénéficié de leur connaissance. Je ne suis pas moins reconnaissant au bibliothécaire de l’Université d’Hull, à son personnel pour l’aide et l’obstination dans l’accès aux livres que j’ai souhaité consulter ; au Maître et aux Compagnons du Collège Emmanuel, Cambridge, pour leur générosité financière qui m’a permis de commencer mes recherches ; aux Cassel Trustees pour leur assistance dans le financement des visites aux bibliothèques parisiennes ; aux administrateurs de Clarendon Press pour leur aide prévenante durant le processus de publication. Je souhaite, finalement, exprimer ma dette, par-dessus tout, pour ces nombreuses phases, à ma femme, et ma profonde gratitude envers mes parents, à qui ce livre est dédié.
D. G. C.
Hull, 1958
I Introduction
Le Second empire est apparu à ses interprètes les plus tardifs comme le moment suprême de ‘l’âge du positivisme’ dans l’histoire de la pensée française. Cette généralisation, déjà dominante dans les années clôturant le dix-neuvième siècle, a persisté jusqu’à aujourd’hui, et les historiens comme Brunetière, Monod, Lanson ; de Parodi à Thibaudet, Jasinski, Martino, et Philippe Van Tieghem, au cours des années les plus récentes, ont affirmé qu’à la fois la philosophie et la littérature ont été dominées par l’horizon positiviste. Aussi répandue qu’a été cette idée, vraiment, à un siècle de distance, nous sommes presque tentés d’imaginer ces écrivains engagés, dans quelque Walhalla intellectuel, au cours d’un interminable dîner, baigné d’athéisme, discourant sans fin sur les vertus de la science, les folies de la religion, et la perversité des prêtres. La réalité, immanquablement, a été moins claire, et cette situation de la pensée positiviste au cours du Second empire ne cherchera pas beaucoup à renouveler les exposés historiques de Bréhier, Benrubi, Cresson, si ce n’est révéler, particulièrement dans le détail, les ambiguïtés dans son développement. Même ces penseurs qui semblent être les positivistes de premier plan à cette époque sont loin d’être cohérents dans leur fidélité. Ils sont, de fait, consciemment ou non, les victimes d’une confusion. Ils tentent, par différents chemins et sur différentes étendues dans leurs connaissances, de réconcilier leurs aspirations et leurs convictions qui sont incompatibles. Tandis que chaque symptôme de leurs conflits intellectuels peut être examiné, les chapitres qui suivent essaient de montrer les éminentes contradictions dans chacune de leur particularité individuelle. Les écrivains étudiés tombent dans deux groupes distincts. Le premier groupe comprend Comte, Renan, et Taine. Tous les trois seront soumis graduellement à dénaturer la position positiviste réelle en la combinant avec des théories qui lui sont étrangères. Ce qu’ils présentent est moins le positivisme qu’une distorsion de celui-ci et ces écrivains ont pu être classés comme « les faux amis de la philosophie positiviste 1 » expression quelque peu sévère. Si ce jugement semble rude, il est permis de penser que leur fausse interprétation du positivisme n’est pas impudique ou gratuite, ni consciemment voulue.
Cela révèle précisément ces conflits d’allégeance déjà mentionnés ; et tandis que d’autres ont décrit ces penseurs comme scientistes, cette étude essaie de mesurer la pleine étendue dans la disparité entre leur point de départ positiviste et leur scientisme et de découvrir les motifs sous jacents. Le deuxième groupe inclut ceux qui acceptent volontairement le point de vue positiviste mais qui, contrairement à Comte, Renan, et Taine, maintiennent – au moins d’une manière équilibrée – un positivisme conséquent et minutieux. Ces penseurs, pourrait-on dire, sont « les vrais amis de la philosophie positiviste » 2 , Si Littré et Claude Bernard peuvent être désignés sous cette rubrique, cela indique peut-être les confusions de cette époque liées aux résultats de l’enjeu et aussi à la difficile discipline, à la fois intellectuelle et émotionnelle, que le posit

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