La problématique du mal dans une philosophie de l existence
250 pages
Français

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La problématique du mal dans une philosophie de l'existence , livre ebook

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Description

Les philosophies de l'existence ont leur point de départ dans l'étonnement de l'homme face au mal qui se manifeste dans les catastrophes, la maladie, la mort, les actions mauvaises et la volonté pervertie des hommes, enfin à travers l'histoire. La philosophie n'a-t-elle pour seule issue que la description sans cesse réitérée de ce mal ou est-ce l'occasion pour elle de se poser la question de l'homme, non plus comme concept universel, mais comme singularité concrète, comme personne ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 9
EAN13 9782296467262
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA PROBLÉMATIQUE DU MAL
DANS UNE PHILOSOPHIE DE L’EXISTENCE
Ouverture philosophique

Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau,
Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot

Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu’elles soient le fait de philosophes "professionnels" ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.


Dernières parutions

Paul DUBOUCHET, Thomas d’Aquin, droit, politique et métaphysique. Une critique de la science et de la philosophie , 2011.
Henri DE MONVALLIER, Le musée imaginaire de Hegel et Malraux , 2011.
Daniel ARNAUD, La République a-t-elle encore un sens ?, 2011.
A. QUINTILIANO, Imagination, espace et temps , 2011.
A. QUINTILIANO, La perception , 2011.
Aimberê QUINTILIANO, Imagination, espace et temps , 2011.
Aimberê QUINTILIANO, La perception , 2011.
Pascal GAUDET, Kant et la fondation architectonique de l’existence, 2011.
Camille Laura VILLET, Voir un tableau : entendre le monde. Essai sur l’abstraction du sujet à partir de l’expérience picturale , 2011.
Jan-Ivar LINDEN, L’animalité. Six interprétations , 2011.
Christophe Rouard, La vérité chez Alasdair MacIntyre, 2011.
Salvatore Grandone, Lectures phénoménologiques de Mallarmé, 2011.
Franck ROBERT, Merleau-Ponty, Whitehead. Le procès sensible, 2011.
Nicolas ROBERTI, Raymond Abellio (1944-1986). La structure et le miroir , 2011.
Nicolas ROBERTI, Raymond Abellio (1907-0944). Un gauchiste mystique , 2011.
Dominique CHATEAU et Pere SALABERT, Figures de la passion et de l’amour , 2011.
François HEIDSIECK, Henri Bergson et la notion d’espace , 2011.
Rudd WELTEN, Phénoménologie du Dieu invisible (traduction de l’anglais de Sylvain Camillen), 2011.
Marc DURAND, Ajax, fils de Telamon. Le roc et la fêlure, 2011.
Claire LAHUERTA, Humeurs , 2011.
Jean-Paul CHARRIER, Le temps des incertitudes. La Philosophie Captive 3, 2011.
Jean-Paul CHARRIER, Du salut au savoir. La Philosophie Captive 2 , 2011.
Jean-Louis BISCHOFF, Lisbeth Salander. Une icône de l’en-bas, 2011.
Marie-Françoise Martin


LA PROBLÉMATIQUE DU MAL
DANS UNE PHILOSOPHIE DE L’EXISTENCE
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55491-7
EAN : 9782296554917

Fabrication numérique : Actissia Services, 2013
A Louis, Elisabeth et Antoine
"Pourquoi donner à un malheureux la lumière, la vie à ceux qui ont l’amertume au cœur, qui aspirent vers la mort sans qu’elle vienne, fouillent à sa recherche plus que pour un trésor ? Pourquoi ce don à l’homme qui ne voit plus sa route et que Dieu cerne de toutes parts ?"
Job 3,21

"La vraie philosophie doit avoir pour objet la réalité concrète, l’existant."
N. Berdiaeff {1}
INTRODUCTION De la question de l’existence de la philosophie à la recherche d’une philosophie de l’existence
Le philosopher comme épreuve de la philosophie
Pourquoi l’homme philosophe-t-il ? En quoi ce fait observable grâce au langage qui le manifeste ou ce questionnement intérieur éprouvé comme sentiment est-il révélateur de l’existence humaine ? Pour l’homme, le fait d’être là dans le monde est-il inséparable de la pensée de cette présence par celui qu’elle affecte ? Si toute existence se pense sous un certain rapport de façon immédiate dans la conscience de l’homme comme vivant, est-il nécessaire qu’elle soit recherche de sagesse c’est-à-dire philosophie ? Peut-on affirmer que toute existence est une philosophie incarnée et que philosopher c’est simplement exister ultimement pour un homme ?
Mais alors est-ce acceptable pour toute existence humaine qui s’en va toujours vers sa propre disparition, et pour celle défigurée par la souffrance, les échecs, la mort des êtres aimés dont le devenir anticipe la mort ? Et si ce mal est constitutif pour une part du vécu de l’homme, quelles en sont les conséquences pour la philosophie qui revendique à la fois la compréhension du déroulement de cette existence et son pourquoi ultime ? De quelle sagesse parie-t-on encore ? N’est-elle qu’une utopie construite abstraitement ou un rêve destiné à distraire l’homme d’une réalité insoutenable ? Ne rend-elle pas infranchissable le fossé séparant le mal qui frappe l’homme et le bien vivre qu’il cherche dans le monde ? Ne vaut-il pas mieux substituer des techniques de bien-être à la recherche d’un savoir qui ne se limite pas à la définition d’objectifs à réaliser mais qui est compréhension même de cette quête de bonheur ? Que vaut une parole dans le fracas des armes ou la torture des innocents ? Ne doit-on pas se contenter de décrire la folie des hommes en espérant que montrer l’innommable et l’inhumain provoquera le sursaut dans la conscience des hommes : "plus jamais cela" ? Et renoncer à rechercher une spécificité de l’humain en dehors de sa capacité à détruire volontairement, même ce qu’il a créé avec génie ou patience ?
Quel chemin s’ouvre encore à la philosophie ? Constater qu’une vie bonne est impossible ? Ou regarder l’homme en cherchant ce qui, en lui, est capable de devenir et de se transformer, et ce qui, dans le déroulement temporel de l’existence, le rend unique ? En quoi la philosophie peut-elle être une découverte de la personne ? Lui est-il possible, sans se nier elle-même comme science universelle, de chercher dans le concret de l’existence le bien de l’homme ? Comment ce discernement dans l’au-delà de l’apparence est-il un acte de résistance au mal ? Pourquoi la considération de l’homme comme personne ouvre-t-elle une brèche dans l’écrasement de l’homme par ce qu’il nomme le mal ? La perte de la personnalité ou de sa considération n’est-elle pas l’expérience d’un mal pour l’intelligence humaine ? Par là, la philosophie ne serait-elle pas vouée à la destruction insidieuse en ne s’exerçant que sur un mode général qui est aussi perte de l’universalité comme un rêve brisé ?
En effet, sous ses formes antérieures, métaphysique de l’être ou système conceptuel, elle disparaît comme recherche de la sagesse par l’homme. Disparition due à son inutilité déclarée par un positivisme qui s’affirmerait triomphant, en soutenant que l’analyse des relations constantes entre les faits, même humains suffirait à les rendre intelligibles et pourquoi pas prévisibles, ce qui supprimerait la question de leur sens.
Disparition comme effort de l’intelligence humaine d’atteindre par elle-même ce que toute religion révèle à travers une parole : qu’il existe une autre réalité spirituelle que l’homme, réalité une, infinie, bonne, à l’origine de l’existence de l’univers et des hommes. En effet, si à son origine, l’existence singulière est nécessaire à l’exercice de la philosophie comme œuvre de la pensée, celle-ci se donne pour tâche de retrouver cet exister spécifique de Dieu comme aboutissement de la sagesse de l’homme. Soit par la découverte de Dieu comme principe et cause de ce qui est : la difficulté ici est de saisir l’altérité entre cette pensée de Dieu et la réalité à laquelle elle renvoie, c’est-à-dire la différence ontologique entre l’essence et son exister concret. Or, seule la compréhension de celle-ci permet de considérer la vérité de l’exister, de ne pas en faire seulement un schème abstrait. Si l’idée seule de Dieu demeure, elle est soumise à un devenir dans la conscience des hommes qui la pensent : sa naissance et son développement appellent sa mort. Et l’homme ne peut plus que se considérer lui-même lorsqu’il philosophe hors de toute transcendance à son vécu. Soit par l’analyse de l’existence singulière de l’homme en tant qu’elle est appel de l’existence de Dieu : le mal, que représente ultimement à la conscience la mort, manifeste alors que l’homme est fait pour &

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