La vertu en acte chez Aristote
192 pages
Français

La vertu en acte chez Aristote , livre ebook

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192 pages
Français

Description

Pour Aristote, si la vertu ne naît pas naturellement en l'homme, néanmoins celui-ci est par sa nature même prédisposé à l'acquérir, dans la mesure où il appartient à chacun de la cultiver par de bonnes habitudes de vie et de la concrétiser dans des actes. Aussi, par son comportement vertueux, l'homme a-t-il la possibilité d'accomplir dans l'action ce qui lui convient le mieux et ce qui profite à la Cité. En l'occurrence, il ne s'agit pas de viser le bien en soi mais de se montrer capable de faire du bien.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2016
Nombre de lectures 19
EAN13 9782140013096
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gilles Guigues
LA VERTU EN ACTE CHEZ ARISTOTEUne sagesse propre à la vie heureuse
OUVERTUREPHILOSOPHIQUE
LAVERTUENACTECHEZARISTOTE
Ouverture philosophique Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques. Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques. Dernières parutions Yvon QUINIOU,Misère de la philosophie contemporaine, au regard du matérialisme, Heidegger, Husserl, Foucault, Deleuze, 2016. Chloé DELAPORTE, Léonor GRASER, Julien PEQUIGNOT (dir.),Penser les catégories de pensée. Arts, cultures et médiations, 2016. Pierre DREYFUSS,La Photographie « de » Wittgenstein, 2016. Robert FOREST,L’homme connaissant, Quatre essais de philosophie critique, 2016. Fatma MOUMNI,Auguste Comte et la pensée de David Hume, 2016. Germain-Djéry NDONG-ESSONO,De l’éthique environnementale à la dialectique réflexive. Confrontation entre Hans Jonas et André Stanguennec, 2016. Arash JOUDAKI,La politique selon l’égalité. Essai sur Rancière, Gauchet, Clastres et Lefort, 2016. Gérard GOUESBET,Violences de la nature, 2016 Olivier VERDUN,L’énigme de la domination, 2016 Michel FATTAL,Du bien et de la crise, Platon, Parménide et Paul de Tarse, 2016. René PASSERON,L’amour refus,2016 Mouchir Basile AOUN,La Cité humaine dans la pensée de Martin Heidegger. Lieu de réconciliation de l’être et du politique, 2016.
Gilles GUIGUES
LAVERTUENACTECHEZARISTOTE
UNE SAGESSE PROPRE À LA VIE HEUREUSE
Du même auteur
Rainer Maria Rilke, l’existence en figures.Étude philosophique du poétique, Paris, L’Harmattan, coll. « Critiques littéraires », 2012. Recueillement de Socrate.Sur l’âme, source et principe d’existence, Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2014.
© L'HARM ATTAN, 2016 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-09585-1 EAN : 9782343095851
Ainsi donc, la vertu est une disposition à agir d’une façon délibérée, consistant en une médiété relative à nous, laquelle est rationnellement déterminée et comme la déterminerait l’homme prudent. Mais c’est une médiété entre deux vices, l’un par excès et l’autre par défaut ; et < c’est encore une médiété > en ce que certains vices sont au-dessous et d’autres au-dessus du « ce qu’il faut » dans le domaine des affections aussi bien que des actions, tandis que la vertu, elle, découvre et choisit la position moyenne.
Aristote,Éthique à Nicomaque, II, 6.
PROLOGUE
Durant toute l’Antiquité grecque, la vertu (arétè) éthique a souvent été considérée comme un ensemble de moyens permettant à l’homme, qui en fait preuve, non seulement de poursuivre la visée du bien pour ce qui le concerne, mais, ce faisant, de devenir meilleur pour son entourage et, plus encore, pour toute la sphère sociale où pouvait s’exercer alors sa sociabilité. Ainsi, dès l’origine, la quête du bien suprême a-t-elle pu se concevoir dans une alliance sans faille entre ce qui, en termes de mœurs, est jugé bon et ce qui s’impose comme obligatoire vis-à-vis des règles de la Cité (polis) dans son ensemble. De telle manière à ce que la réalisation de soi, en vue de la plus parfaite félicité qui soit, puisse s’accorder au mieux avec la poursuite du bien pour autrui.
En tout état de cause, le projet d’une existence réussie fondait sa cohérence dans la finalité rencontrée dans le bonheur parfait ; projetée dans l’accomplissement d’actions nobles et vertueuses destinées à autrui, une telle intention vertueuse devait permettre logiquement à tout un chacun d’atteindre une sorte de sommet : l’excellence, considérée comme la fin ultime de l’existence humaine. Il
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