Le Témoin du temps
172 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le Témoin du temps , livre ebook

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172 pages
Français

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Description

Dans ce voyage initiatique, le personnage principal à "l'Election Suprême" dans la galaxie est amené à se remettre en cause à travers sa confrontation dans un rêve programmé avec un personnage énigmatique, le "Témoin du Temps". Dans cette quête, le héros est censé prendre conscience du sens et de la valeur du temps. Le décor mélange science-fiction et phénomènes de la société du spectacle contemporaine. Le récit est ponctué de QR codes faisant accéder le lecteur à des enregistrements musicaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mai 2014
Nombre de lectures 75
EAN13 9782336357638
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Stéphane Bellocine







Le Témoin du temps


Conte philosophique et musical




Préface de Ilya Platov
Les QR codes sont lisibles grâce à une application téléchargeable gratuitement sur internet, comme Mobiletag ou i-nigma, selon le modèle du téléphone. Il suffit ensuite d’ouvrir l’application et de pointer le téléphone sur le QR code comme pour prendre une photo. Un lien apparaîtra automatiquement, il faut cliquer dessus pour que l’enregistrement s’affiche.
Déclencher ensuite l’écoute en touchant « Play » sur l’écran de son téléphone.
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70774-7
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Remerciements

Remerciements à Jay Gottlieb ,

pianiste majeur du XX e siècle,
lauréat de la Fondation Yehudi Menuhin,
titulaire du Prix de la Fondation Rockefeller (New York)
et de la la National Endowment for the Arts (USA),
pour l’aide précieuse qu’il m’a apportée dans mon travail
sur le temps musical.
Remerciements au Conservatoire Jean-Baptiste Lully
de Puteaux pour avoir permis d’effectuer
les enregistrements consultables dans le texte

Enregistrements réalisés le 27 février 2014

Piano : Xavier Mital , premiers prix de piano et de musique de chambre du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris
Direction artistique : Marine Perez
Ingénieur du son : Julien Parouty
Préface
Le Témoin du Temps de Stéphane Bellocine se présente comme un voyage initiatique au cours duquel le personnage principal, candidat à « l’Election Suprême » dans la galaxie, est amené à se remettre en cause à travers sa confrontation dans un rêve programmé avec un personnage énigmatique, le « Témoin du Temps ». Cette quête est entrecoupée par une série de dialogues censés amener le héros, M. Polis, à prendre conscience du sens et de la valeur du temps. Bien que le décor mélange la science-fiction avec des phénomènes typiques de la « société du spectacle » contemporaine (téléréalité, démagogie politique), ce n’est en fin de compte qu’un prétexte pour engager une réflexion philosophique sur le temps. Plusieurs raisons nous poussent à nous intéresser de près à cet ouvrage.
Premièrement, malgré l’impressionnant effort fait par la philosophie au 20 ème siècle pour placer le temps au cœur de ses préoccupations, le sens de celui-ci semble échapper de plus en plus à nos contemporains. Bien que cette époque, plus que n’importe quelle autre, soit obsédée par la crainte de « perdre du temps », dans notre quotidien nous devons faire de plus en plus avec un temps fragmenté, morcelé par les divers « emplois du temps » et autres échéances, dérangés par les sonneries de nos appareils, submergés par le flux incessant de l’information et les diverses « actualités » qui nous font perdre le sens de l’Actuel. Il est donc important que nous puissions faire une pause et considérer l’importance du temps pour nous-mêmes et pour notre nous-mêmes-avec-les-autres. Dans le climat intellectuel d’aujourd’hui, marqué par une certaine morosité, le conte philosophique de Stéphane Bellocine est particulièrement bienvenu, car il nous invite à prendre distance vis-à-vis de ce que le monde actuel considère comme vérités premières : l’argent, la démagogie, l’affairisme généralisé – bref, tout ce que Nietzsche considérait comme étant l’attribut du « dernier homme », et que Martin Heidegger caractérisait comme le règne de l’anonyme « Das Man ». Dans cet univers où triomphe l’individualisme le plus étriqué, « l’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller », comme le dit un personnage de James Joyce.
Stéphane Bellocine nous invite à opérer un changement radical de perspective qui s’apparente à une conversion et permet de retrouver le sens de toutes les dimensions de l’existence humaine dans leur authenticité. Les « maladies du temps » dont le chapitre X fait l’inventaire peuvent ravager des civilisations tout entières. La maîtrise du temps peut donner un pouvoir sur le monde, mais il peut également conduire à sa perte si le temps n’est appréhendé que sous l’aspect de la mesure, réduite à son aspect extérieur, ou bien à sa dimension psychologique subjective. Dans les deux cas, l’origine et le sens du temps tendent à se perdre. L’inauthentique se présente sous de nombreux aspects dans le conte : l’agitation du démagogue M. Populo, les recherches de l’effet de M. Pioul ou la poursuite de l’argent, « étalon d’infortune ». Malgré l’adage « le temps c’est de l’argent », c’est plutôt l’argent qui est le temps, qui prend tout le temps. Ironiquement, c’est la téléréalité qui tient lieu de la réalité dans le conte. L’argent est une forme d’autonomie qui réclame une souveraineté inaliénable sur la vie, affirme le Témoin du Temps. Cette « maladie du temps » est le fruit de l’ignorance, dont le hasard n’est qu’un nom d’emprunt.
Deuxièmement, malgré cette succession indéfinie de « maintenants », nous gardons obscurément conscience de l’importance du temps pour notre existence. Nous cherchons alors une réponse, et nous la trouvons dans le mythe qui est une tentative pour comprendre l’énigme du temps. Le véritable héros de notre époque n’est-il pas celui qui est capable d’affronter et de percer l’énigme du temps et de la communiquer aux autres ? Dès les premières pages du conte, nous sommes confrontés au côté ravageur du temps qui précipite la fin du monde et menace de rendre caduque toute entreprise humaine. Nous sommes violemment plongés dans un véritable Götterdammerung wagnérien qui consume le monde par l’eau et les flammes : « Et bientôt, ce sont les immensités des eaux bordant ma patrie qui accourent vers moi à vive allure ». Ces premières pages sont parmi les plus réussies de Stéphane Bellocine. Cependant, cet arrachement a aussi un côté positif : le présent vécu comme une simple actualité est dépassé, absorbé par le « noir sidéral » dans lequel plonge le personnage principal. En effet, la phase négative est suivie d’une phase positive qui nous permettra de découvrir progressivement le sens et la valeur du temps en tant que possibilité de la liberté et l’importance du temps conçu comme l’apprentissage de celle-ci.
Le héros principal est guidé dans sa quête du sens du temps par ce « Témoin du Temps », un personnage qui garde le mystère sur ses origines, mais qui semble réunir en lui à la fois le caractère destructif et constructif du temps. Ce guide s’avère nécessaire, car, comme il le dit lui- même, le « temps est un labyrinthe » (chapitre V). Avec cette image du labyrinthe, nous avons la confirmation que le récit sera bel et bien celui d’une quête initiatique. Le labyrinthe comme métaphore a derrière lui une très riche histoire qui remonte au moins jusqu’à Minos. Ce n’est pourtant pas tant la richesse sémantique de cette image traditionnelle qui nous importe ici, mais plutôt le fait qu’elle surgit presque spontanément à chaque fois que l’on tente d’ordonner le caractère fragmenté du temps et qui illustre bien le sentiment de désorientation qui en est la conséquence. Le parcours dans le labyrinthe est éminemment anxiogène, et exige des choix permanents susceptibles de conduire au salut ou à la perte. Le désir de délivrance et d’au-delà accompagne en permanence celui qui le parcourt. Il est intéressant d’assister au renversement de cette métaphore dans le conte : le labyrinthe devient la représentation de la pluralité des chemins de la liberté, et ses corridors infinis et ses nœuds et ses bras sont semblables à la vie de chaque individu, faite d’instants multiples, nécessaires pour établir le contact avec autrui et avec le Beau, le Bien et le Vrai. Point de Minotaure dans le labyrinthe de Stéphane Bellocine.
Il est probable que le lecteur sera surpris par l’intervention de ce personnage intimidant au début, indispensable par la suite, qu’est le Tém

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