Marx, la mondialisation, le destin du capitalisme et l Afrique
240 pages
Français

Marx, la mondialisation, le destin du capitalisme et l'Afrique , livre ebook

-

240 pages
Français

Description

Ce livre qui s'inspire de Karl Marx, interroge la généalogie et la signification profonde de la mondialisation dont il met en relief les enjeux technologiques, économiques et socio-humains. Il questionne en outre le destin même de la société capitaliste, qui se heurte aujourd'hui, plus qu'hier, aux limites de la terre. En le faisant, il remet en débat la possibilité de l'avènement d'une société post-capitaliste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2016
Nombre de lectures 21
EAN13 9782140005305
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

24
BenjaminDIOMANDAIKPA
MARX, LA MONDIALISATION, LE DESTIN DU CAPITALISME ET L’AFRIQUE
Édition revue et augmentée
Préface de Kouassi Yao Edmond
Marx, la mondialisation, le destin du capitalisme et l’Afrique
Benjamin DIOMANDAIKPA
MARX,LA MONDIALISATION, LE DESTIN DU CAPITALISME ET L’AFRIQUE
Edition revue et augmentée
Préface de Kouassi Yao Edmond
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-08590-6 EAN : 9782343085906
Préface Marx, la mondialisation, le destin du capitalisme et l’Afrique prolonge certaines des réflexions ouvertes par M. DIOMAND dans le cadre de sa thèse de Doctorat soutenue en 2014 sous ma garantie scientifique. De toute évidence, Marx y tient la place de source théorique où trouve à s’abreuver, à nouveaux frais, l’auteur soucieux d’une critique, sans concession, de la techno-économie et de la mondialisation au profit de l’Afrique. Quelle Afrique ? Il s’agit explicitement de l’Afrique du XXIème siècle qui cherche son chemin entre paix et guerre, étatisation et mondialisation, démocratisation et fascisation, anti-terrorisme et terrorisme, émergence industrielle et impératifs environnementaux, etc. L’auteur lui en propose un : la recherche technoscientifique pour promouvoir les technologies douces sur lesquelles devront reposer son économie et son développement, à côté de l’apport inestimable des humanités, seules susceptibles de questionner les politiques de développement et leurs incidences sociétales, précisément les modes de consommation et les perceptions concurrentielles du bonheur des uns et des autres largement tributaires du capitalisme, précisément de l’argent. M. Diomand prend ainsi le parti décisif de penser avec Marx contre Marx. Il argumente in fine en faveur d’une Afrique capitaliste et le crépuscule qu’elle appelle, à savoir le post-capitalisme. « Je me tourne, à présent vers l’Afrique, écrit-il, aux dernières lignes de son ouvrage. Bien qu’il soit avéré qu’avec la mondialisation, une période de gestation d’un monde post-capitaliste est ouverte, rien ne m’autorise à prescrire aujourd’hui à l’Afrique le refus du capitalisme. Le faire, ce serait faire preuve d’une impardonnable malhonnêteté intellectuelle.
7
Le post-capitalisme suppose qu’on a adopté et développé jusqu’à sa pleine maturité le capitalisme qui sécrètera lui-même les conditions de son dépassement. On ne saute pas les étapes dans l’histoire des modes de production ». Pr. Kouassi Yao Edmond. Vice-président de l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, chargé de la pédagogique, de la vie universitaire, de la Recherche et de l’innovation technologique.
8
Introduction Peut-on raser la barbe de Marx ? Pendant longtemps, on a, en Occident, tourné en dérision les théories critiques de Marx sur le capitalisme. A mesure que ce mode de production ressortait fortifié de ses crises, notamment pendant les Trente glorieuses, les détracteurs de Marx avouèrent que ses analyses et ses prédictions sur le système de production capitaliste avaient, sans aucun doute, passé fleur et qu’elles avaient commencé à pâlir. Même un ancien marxiste comme Karl Popper n’a pas hésité à retirer son crédit à Marx accusé d’avoir fait de fausses prédictions sur le cours de l’histoire et d’avoir « fait croire que la prophétie historique est une méthode scientifique permettant de traiter les problèmes 1 sociaux. » Ce renoncement à Marx était-il le prix à payer pour qu’il soit intégré à la société britannique où il s’était enfuit pour échapper à la fureur démentielle des nazis ou le fait d’un homme de science qui a fait sa mue sous le coup de la raison discursive? C’est une question à laquelle les poppériens doivent répondre.Quand vint la chute de l’URSS, avec tous ses pays satellites formant le bloc de l’Est, doublée du raz de marée du capitalisme dans ces anciens bastions marxistes y compris en Chine, l'on a cru voir la barbe de Marx rasée définitivement, dans le sens où ses thèses seraient totalement balayées par l’histoire sociale et économique contemporaine. Mais par un curieux revirement de l’histoire, la barbe de Marx a repoussé et même très fort. En effet, la résurgence des contradictions du capitalisme avec leur cortège de crises sociales de plus en plus difficilement 1  Karl POPPER,La société ouverte et ses ennemis, tome 2, trad. par Jacqueline Bernard et Philippe Monod, Hegel et Marx, éd. Du Seuil, Paris, 1979, p. 60.
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents