Obama et les cellules souches embryonnaires
207 pages
Français

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Obama et les cellules souches embryonnaires , livre ebook

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Description

Cet ouvrage sonne la nécessité d'une plus grande concertation moral-éthique et politique, à l'échelle universelle, sur des questions aussi délicates et en rapport avec le devenir humain. L'auteur saisit le décret du président Barack Obama portant sur la suppression de la loi restrictive sur la subvention et l'encouragement des recherches sur les cellules souches embryonnaires comme un cliché pour élaborer une psychanalyse sans complaisance sur le narcissisme béat des Etats-Unis


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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2016
Nombre de lectures 14
EAN13 9782140006234
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

I BA F ALL








O BAMA ET LES CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES

Nouvel épisode de l’hégémonisme américain
dans le dernier ordre biotechnologique mondial

Essai
Copyright































© L’H ARMATTAN -S ÉNÉGAL , 2016
10 VDN, Sicap Amitié 3, Lotissement Cité Police, DAKAR
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-75859-6
D ÉDICACES

À mes enfants Mouhammad Makhiy, Ahmed Sadio et Bouna, en guise de compensation pour vous avoir repoussés, ignorés et privés de caresses lors des moments de recherches.
À tous les altermondialistes.
À tous les Américains offusqués par les politiques belliqueuses de leurs administrations.
« Pour ceux qui voudraient s’intéresser à la transformation de notre propre espèce, il s’agirait non d’intervenir ponctuellement sur un individu périssable, mais de modifier de façon irréversible le patrimoine biologique collectif. » 1
1 Albert Jacquard, Éloge de la différence, La génétique et les hommes , Paris, Éditions du Seuil, 1978, p. 9.
Albert Jacquard est généticien et professeur de renommée des universités (Montréal / Genève). Il est membre du Mouvement Universel pour la Responsabilité Scientifique et est l’auteur de beaucoup de publications.
A VERTISSEMENT

Voilà plus d’un siècle que la stratégie hégémonique américaine polarise les orientations de la géostratégie mondiale. Nous ne savons pas si cette tranche chronologique de la mondialisation est la phase la plus chaude en termes de guerres, de catastrophes nucléaires et d’impérialisme. Les sciences, particulièrement les biotechnologies, descendent de leur lit sémantique et expérimental pour s’emparer de l’économie, avec les organismes génétiquement modifiés (OGM), puis de la politique et des affaires. L’armée est devenue le plus grand pôle scientifique qui co-gouverne aux côtés des lobbies protéiformes. Pour le cas des États-Unis, on a un échantillon d’études dont la complexité exige des analyses et lectures transversales.
De ce point de vue, il ne s’agit pas d’une critique arbitraire et nihiliste dans la mesure où la complexité de notre monde exige une approche ou une lecture de la « re-liance », terme cher aux penseurs de la complexité. Aucune spécialité ne peut, dans sa tour d’ivoire, analyser objectivement les rapports de force entre les États et au sein d’un même État. Les rapports de forces échappent à toute logique rationnelle. Le droit ne s’y adosse pas sur une éthique claire. Il est heureux de constater aux États-Unis que des groupes et mouvements (les verts, les altermondialistes, les tendances socialistes…) mènent de vastes campagnes de sensibilisation, de mobilisation et de propagande afin de libérer les peuples des programmes hégémoniques, ultra-extravagants et sanguinaires, de lobbies et sectes.
Le lundi 9 mars 2009, le président Barack Obama déclara, à la face du monde, le décret portant la suppression de la loi restrictive sur la subvention et l’encouragement des recherches sur les cellules souches embryonnaires par l’État fédéral. Cette décision a une double portée. D’une part, dans un contexte d’effervescence des prouesses biotechnologiques, caractérisé par les « rêves post-humains » des « technoprophéties », elle marque un tournant dans la course vers l’hégémonisme. Après la guerre des étoiles, la conquête atomique, la ruée vers le nucléaire et l’uranium, elle sonne l’ère biotechnologique et bactériologique. D’autre part, le décret d’Obama lève le voile sur l’ambition hégémonique démesurée des États-Unis pour porter le leadership dans cette aventure. Le malaise fondamental de notre civilisation est qu’elle aspire à des utopies technoscientifiques qui sont en train de dépasser, à la fois, les systèmes éthiques, les espaces de droit et tous les déterminismes métaphysiques de notre temps. Pour qui comprend les enjeux actuels que mettent en œuvre les biotechnologies, notamment la biologie moléculaire, une telle décision est très révélatrice de cette aliénation. Elle ne saurait être neutre !
Le présent ouvrage, dans un style révolutionnaire, philosophique, futuriste et herméneutique, sonne la nécessité d’une plus grande concertation morale, éthique et politique à l’échelle universelle, sur des questions aussi délicates et en rapport avec le devenir humain. De nouveaux espaces de droit et d’éthique s’imposent dorénavant, dépassant ainsi les ambitions régionales égoïstes. Nous saisissons, en effet, le décret du président Barack Obama comme un prétexte pour élaborer une psychanalyse sans complaisance sur le narcissisme béat des États-Unis. Mentalité, jeunesse, pères fondateurs, histoire, discours et administration seront passés, en effet, au peigne fin d’une lecture scientifique et prospective afin de déceler les faiblesses de cette grande nation.
Toutefois, malgré la puissance des lobbies militaro-scientifiques et affairistes qui entretiennent une « économie de la guerre » ou une « entreprise de la violence » et leur interférence avec les autres appareils du pouvoir, une note d’espoir est entretenue par la volonté des institutions internationales d’éradiquer tous les risques qui compromettent le bien-être de l’Homme et de son environnement. Aux côtés des « luttes des classes » altermondialistes, des comités d’éthique religieux et scientifiques autonomes, des Américains vertueux désœuvrés par quelques politiques hégémoniques de leurs gouvernants et des individualités amarrées et menacées moralement, la stratégie des « institutions internationales » doit être concordante et humaniste, sans aucune influence des lois du marché. Cela paraît nécessaire pour juguler les velléités des peuples à aller vers des chocs biologiques ou des syndromes bactériologiques.
Les syndromes bactériologiques sont plus que probables dans une humanité où la civilisation sert à vouloir plus « civiliser la machine » que l’Homme. L’avenir du monde appartient aux « machines » dans un contexte que certains théoriciens, comme les anthropologues Georges Balandier et Marc Augé, nomment « surmodernité ».
Le dernier ordre mondial ne sera pas seulement déterminé par des logiques mercantilistes ou marchandes, idéologiques et militaires. Il sera déterminé aussi et plus encore par des considérations eschatologiques, diaboliques et fantasmagoriques. Sommes-nous dans cette phase ? Sans être radicaux, nous observons les prémisses d’une telle symbiose. L’illustration parfaite : il est quasiment impossible, et, quel que soit le champ de rationalité où l’on se situe, de comprendre les brutalités, les impunités et les égoïsmes auxquelles se livre notre humanité. Guerres, génocides, stigmatisations, terrorismes empoisonnent encore les lueurs d’espoir d’une humanité meurtrie. Il faut une raison « magique » et synthétique pour comprendre la logique inexplicable du monde.
I NTRODUCTION

L’une des marques très hypothétiques de la mondialisation a été sans doute le foisonnement incessant des secteurs clés de la vie, l’organisation en de vastes réseaux des grandes sociétés et la vaste conquête scientifique des entreprises militaires. L’économie, la politique, l’entreprise militaire, la sécurité, les sciences expérimentales s’autodéterminent, s’entremêlent et font le social. Ils déterminent même une nouvelle « morale » non autocentrée autour de l’Homme, mais orientée plutôt vers des questions d’identités particulières. Celles-ci se fondent sur une technologie de plus en raciste et exclusive (puce intra, données biométriques, communauté génétique…).
Dans ces autodéterminations entre la Biologie, la Technologie et les identités, on note de plus en plus la place imposante qu’occupe le projet scientifique-militaire, particulièrement celui des États-Unis, tête de file incontestable de cette mondialisation qui n’épargne aucun pays. Nous ne voulons pas très vite parler des expressions réductionnistes (militari

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