De l enfer introuvable à l immortalité retrouvée
374 pages
Français

De l'enfer introuvable à l'immortalité retrouvée , livre ebook

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374 pages
Français

Description

Le parti choisi par cet ouvrage, en vue de mettre à jour la manière dont Jésus-Christ, les évangélistes, les apôtres et les premiers Pères de l'Eglise comprenaient l'immortalité et la damnation a été de suivre le grand principe des sémioticiens qui leur intime de ne se fier qu'au texte. Avoir procédé ainsi permet d'affirmer que les soi-disant dogmes de l'enfer éternel et de l'immortalité naturelle de l'âme sont étrangers au christianisme originel. En cela, et en raison de l'ampleur de sa documentation scripturaire et historique, ce livre est aujourd'hui sans équivalent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2017
Nombre de lectures 39
EAN13 9782140040238
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hors série 1
Afn de demeurer conforme à la conception de l’enfer et de l’immortalité héritée de saint Michel Fromaget
Augustin et de saint Thomas d’Aquin, notre lecture de la Bible occulte du texte des choses
qu’il dit et lui ajoute des choses qu’il ne dit pas. Elle doit en outre s’ingénier à privilégier
Hors série 1une douzaine de versets, - toujours les mêmes depuis des siècles -, alors qu’un repérage
objectif des versets néotestamentaires, qui informent effectivement sur le sort ultime des
méchants, n’en dénombre pas moins de trois cent trente-six !
Le parti choisi par le présent ouvrage, en vue de mettre à jour la manière dont
Jésus-Christ, les évangélistes, les apôtres et les premiers Pères de l’Eglise comprenaient De l’enfer introuvable
l’immortalité et la damnation a été de suivre le grand principe des sémioticiens qui
leur intime de ne se fer « qu’au texte, rien qu’au texte et, si nécessaire, à tout le texte,
ce qui est dire au contexte ». Et d’avoir procédé ainsi lui permet d’affrmer, avec une à l’immortalité retrouvée
probabilité d’exactitude confnant à la certitude, que les soi-disant dogmes de l’enfer
éternel et de l’immortalité naturelle de l’âme sont étrangers au christianisme originel.
En cela, et en raison de l’ampleur de sa documentation scripturaire et historique, ce livre Les fns dernières selon le christianisme originel
est aujourd’hui sans équivalent.
Michel Fromaget, anthropologue, maître de conférences honoraire de l’Université de
Caen Basse-Normandie, est l’auteur de nombreux essais d’anthropologie spirituelle dont
notamment : Corps, Ame, Esprit. Introduction à l’anthropologie ternaire (Albin Michel, 1991),
La Drachme perdue (Editions Grégoriennes, 2010), Mort et émerveillement dans la pensée
de Maurice Zundel (Lethielleux, 2011).
Illustration de couverture :
« Les feurs sont les premières gouttes de pluie de l’éternel » C. Bobin
Les Cahiers Disputatio regroupent des articles concernant les grandes questions de philosophie et de théologie. Elle est
conçue comme une aire de discussion où toutes les sensibilités de l’Église Catholique peuvent s’exprimer, discuter sur
des points essentiels concernant sa Doctrine, ou encore sa Pensée. Elle se donne ainsi pour mission de transmettre la
tradition dans un esprit novateur. C’est essentiellement à une œuvre de reconstitution de la pensée chrétienne à travers
les âges que nous convions nos lecteurs, comme à une interrogation sur le monde contemporain.
Déjà paru chez F.X. de Guibert : 1. Le péché originel – 2. La guerre et la paix – 3. L’embryon est-il une personne ?
Une publication dirigée par Michel Mazoyer et Paul Mirault (éd.).
ISBN : 978-2-343-11683-9
37,50 €
De l’enfer introuvable à l’immortalité retrouvée
De l’enfer introuvable à l’immortalité retrouvée
Michel Fromaget
Les fns dernières selon le christianisme originel


De l’enfer introuvable à
l’immortalité retrouvée

Les fins dernières selon le christianisme originel




























© Association KUBABA
KUBABA, Université de Paris I
Panthéon – Sorbonne
12, place du Panthéon 75231 Paris CEDEX 05



© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-11683-9
EAN : 9782343116839

COLLECTION CATHOLICAE DISPUTATIONES
MICHEL MAZOYER ET PAUL MIRAULT (ÉD.)

Michel Fromaget

De l’enfer introuvable à
l’immortalité retrouvée

Les fins dernières selon le christianisme originel
« Devant les hommes sont la vie et la
mort et ce qui plait à chacun lui sera
donné »
Sir 15,17


« Les fleurs sont les premières gouttes
de pluie de l’éternel »

C. Bobin, L’homme-joie,
2012, p.60


L'HARMATTAN

Composition de la Rédaction des Cahiers de
Théologie et de la collection :
Catholicae Disputationes

Présidence :
Michel Mazoyer, Université Paris I

Direction éditoriale :
Paul Mirault, Professeur de philosophie
Patrick Guelpa.

Comité Scientifique :
Christian Banakas, Marie-Françoise Béal, Père Jean-Michel
Gleize, Père Michel Lelong, Père Blanc et essayiste, Michel
Bouvier, Université Catholique de Lille, Michel Mazoyer,
Yves Roucaute, Professeur Université Paris X – Nanterre,
Michel Bastit, Patrick Guelpa, Université Charles de Gaulle
de Lille, Paul Mirault.

Informatique :
Laurent Delbeke

Illustration :
© Odilon Redon, Coquelicots et marguerites,
BridgemanGiraudon
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Bibliothèque Disputatio


Le péché originel François-Xavier De Guibert
La guerre et la paix François-Xavier De Guibert
L’embryon est-il une personne ? Lethielleux
Évolution et christianisme l’Harmattan
Evolutions et transformations du mariage dans le
christianisme l’Harmattan






INTRODUCTION
« Venez et voyez »

Jn 1,39

Georges Minois, qui est de l’histoire des enfers l’un des plus grands
spécialistes, pense que de toutes les doctrines relatives à l’enfer celle conçue
par le christianisme est certainement la plus élaborée, la plus achevée. À
maints égards, ceci est tout à fait exact. Cette doctrine se formule néanmoins
aisément. Elle dit, en effet, quant à l’essentiel, qu’après le Jugement dernier
les méchants, les damnés, auront à vivre éternellement dans un « lieu » où ils
devront subir mille souffrances. Ce « lieu » peut être compris comme un
« état de l’être », mais cela ne change rien sur le fond. Cette doctrine, on le
voit, est d’une « simplicité biblique ». À ceci près que nul verset de la Bible
ne l’impose et qu’il est, par suite, possible de la lire sans nullement l’y
rencontrer. Ne serait-ce, tout simplement et d’abord, que parce que la Bible
n’emploie pas le mot « enfer ». Elle l’ignore absolument (1), ce qu’il est
possible de vérifier aisément. Cependant, pour la commodité du langage, et
même si ce mot n’est pas dans la Bible, nous continuerons de l’employer.
Plus particulièrement dans son sens fort, celui d’enfer éternel.
Cependant, direz-vous, si le mot n’y est pas, du moins la chose y
estelle ! Au vrai, comment pourrait-elle ne pas y être ? Cela est très juste : cette
question se pose et avec une rare insistance tant ses conséquences sont
graves. Toutefois, il n’empêche, le fait demeure, limpide, serein : pas plus
que le mot, la chose ne s’y trouve. Je veux dire qu’elle ne s’y trouve pas
écrite. Ce qui d’ailleurs, ne serait-ce que pour des raisons logiques, est
extrêmement heureux, car, faut-il le dire, pour que les damnés, les méchants,
les impies puissent souffrir un éternel martyre, encore faut-il qu’ils aient
accès à l’immortalité, encore faut-il qu’ils vivent éternellement. Or, cela est
simple à vérifier : la vie éternelle n’est jamais offerte qu’aux élus, aux
fidèles, aux justes. Elle est leur partage exclusif. Aucun verset de l’Evangile
ne dit, en effet, que les réprouvés, après le Jugement dernier, auront à vivre
éternellement, ni même tout simplement à vivre.
En fait, jamais le Nouveau Testament – excepté peut-être
l’Apocalypse, et seulement en apparence, une fois (2) - ne laisse entendre
que, parallèlement à la vie éternelle dont bénéficieront les élus après le
Jugement, pourrait exister une « autre vie », ou une « autre forme de vie »,
qui, pour leur malheur, serait infligée aux hommes méchants. Au vrai, aucun
verset n’oppose la vie à la vie, ni même une vie diminuée, comme celle du
shéol (3), à la vie véritable. Et pourtant les occasions suscitées par le texte de
9
mettre en regard la vie offerte aux justes, et celle qui serait imposée aux
injustes, sont extrêmement nombreuses. Voici par exemple saint Jean qui dit
du croyant qu’il ne périra pas, mais qu’il aura la vie éternelle (Jn 3,16). Qui
dit encore qu’il « est passé de la mort à la vie » (Jn 5,24). Ou bien saint Luc
qui écrit du fils prodigue : « mon fils que voilà était mort, et il est retrouv&#

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