Guerres mondiales et totalitarismes (1914-1958)
1152 pages
Français

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Guerres mondiales et totalitarismes (1914-1958) , livre ebook

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Description

Une collection de référence sur l'histoire du christianisme. Deux guerres d'une ampleur et d'une barbarie sans précédent constituent les repères majeurs et le phénomène totalitaire la note dominante de ce tome XII. À côté des trois pontificats (Benoît XV, Pie XI et Pie XII), une large place est faite aux grandes régions plus ou moins christianisées du monde, tout comme aux confessions non catholiques, en particulier au protestantisme. La plupart des questions humaines et spirituelles qui se posent aux hommes d'aujourd'hui trouvent leurs origines dans cette période de terribles bouleversements.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 1990
Nombre de lectures 15
EAN13 9782718907406
Langue Français
Poids de l'ouvrage 81 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0315€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

HISTOIR E DU CHRISTIANISME Collaborateurs du tome XII
Jan Theodore BANK, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Leyde.
EJEAN BAUBÉROT, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (V Section).
Michèle CHAMPAGNE, ingénieur au CNRS.
Christian CHANEL, professeur agrégé.
Philippe CHENAUX, assistant d'histoire contemporaine à l'université de Genève.
Jean-Dominique DURAND, professeur d'histoire contemporaine à l'université de
Lyon-III.
Étienne FOUILLOUX, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Lyon-II.
Jacques GADILLE,r émérite à l'université de Lyon-III.
Jerzy KZOCZOWSKI, professeur d'histoire àé de Lublin.
Régis LADOUS, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Lyon-III.
Antonio MATOS FERREIRA, assistant d'histoire à l'université de Lisbonne.
Roland MARX, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Strasbourg-II.
Jean-Marie MAYEUR, professeur d'histoire contemporaine à l'université de
ParisSorbonne.
Jean-André MEYER, directeur du Centre d'études mexicaines et d'Amérique centrale
de Mexico.
André TIHON, professeur d'histoire contemporaine aux facultés Saint-Louis de
Bruxelles. HISTOIRE DU CHRISTIANISME
des origines à nos jours
sous la direction de
JEAN-MARIE MAYEUR, CHARLES PIETRI,
ANDRÉ VAUCHEZ, MARC VENARD
tome XII
GUERRES MONDIALES
ET TOTALITARISMES
(1914-1958)
sous la responsabilité de
JEAN-MARIE MAYEUR
avec la collaboration de
JAN THEODORE BANK, JEAN BAUBÉROT, MICHÈLE CHAMPAGNE,
CHRISTIAN CHANEL, PHILIPPE CHENAUX, JEAN-DOMINIQUE DURAND,
ÉTIENNE FOUILLOUX, JACQUES GADILLE, JERZY KEOCZOWSKI,
RÉGIS LADOUS, ANTONIO MATOS FERREIRA,
ROLAND MARX, JEAN-ANDRÉ MEYER, ANDRÉ TIHON
Ouvrage publié avec le concours
du Centre national des Lettres
DESCLÉE-FAYAR D ©1990, Desclée / Librairie Arthème Fayard Introduction
par Jean-Marie MAYEUR
eCe volume aborde l'histoire du christianisme dans la première moitié du XX siècle,
des débuts de la Première Guerre mondiale aux mutations des années soixante. Moins
d'un demi-siècle au total, mais lourd d'une histoire dense et tragique, marquée par
deux guerres aux dimensions jusque-là inouïes, par le déclin de l'Europe, par la crise
des idéaux venus des Lumières, de la foi dans le progrès et le libéralisme, par le
phénomène totalitaire. Quels furent dans ce monde difficile et tourmenté, la vie, la
place, l'apport du christianisme ? Tel est le propos de ce livre dont les auteurs ont
toujours eu le plus grand souci de situer et d'insérer l'histoire du christianisme dans
l'histoire générale.
Une histoire du christianisme : faut-il redire ici que l'une des originalités de ce
volume comme de la collection dans laquelle il est publié est de ne pas se limiter à
l'étude d'une confession. Aussi bien existe-t-il des histoires de l'Église catholique, du
protestantisme, de l'orthodoxie. L'ambition de cette publication est d'embrasser dans
une même perspective le destin des diverses expressions du christianisme, en s'efforçant
de faire apparaître les convergences et les différences.
Cette démarche présente, il ne faut pas se le dissimuler, des difficultés, à commencer
par celles de la périodisation : le temps de Rome n'est pas celui de Constantinople ou
de Genève. Cependant, une approche commune rend attentif à des évolutions parallèles,
par-delà les divisions confessionnelles, et à des réalités communes, tributaires parfois
de l'« esprit du temps ». C'est ainsi que la redécouverte de l'Église, du sens de la
communauté, sont caractéristiques des sensibilités religieuses des années trente.
Une autre difficulté tient au souci à la fois de faire apparaître les problèmes
d'ensemble abordés pour eux-mêmes et les réalités locales, sans que l'évocation de
celles-ci conduise à des répétitions ou à des notices par trop sèches. Ces considérants
ont guidé le plan suivi. Un premier volet de ce livre situe les lignes de force :
institutions, courants de pensée et de piété, idées sociales et politiques, attitude dans
les relations internationales. S'imposait ensuite la description de la vie du christianisme
dans les principales aires géographiques et culturelles. Pas plus qu'il ne donne une
histoire vue de Rome, ce livre ne veut donner une histoire vue d'Europe. Ce parti
s'impose d'autant plus que, pendant cette période, les autres continents pèsent de plus
en plus dans l'histoire du monde, et que les christianismes outre-mer font davantage
entendre leurs voix.
Certes, le propos risque de mener à certaines répétitions, puisque les mêmes HISTOIRE DU CHRISTIANISME 10
questions, les mêmes données de fond peuvent se retrouver d'un pays à l'autre. Mais,
à tout prendre, il valait mieux courir ce risque, et permettre au lecteur d'avoir ainsi
une vue claire de l'histoire du christianisme dans les mondes si divers où il s'incarne.
Cette démarche est la seule qui puisse rendre compte de la spécificité et de l'originalité
des situations locales. Ce choix imposait le recours à de nombreux spécialistes. Il est
dès lors naturel que le ton et la manière puissent différer. Mais l'ouvrage garde son
unité par le souci de chacun d'offrir une synthèse scientifique, aux références précises,
accessible à un large public. PREMIÈR E PARTIE
Lignes de force CHAPITRE PREMIER
Pouvoirs et orientations
I. TROIS PAPES : BENOÎT XV, PIE XI, PIE XII
par Jean-Marie MAYEUR
De 1914 à 1958, se succédèrent trois papes, dont les personnalités et le style de
gouvernement diffèrent certes, mais dont les orientations marquent une profonde
continuité. Le pontificat de Benoît XV contraste, par sa relative brièveté, moins de
huit années, dominées par la Première Guerre mondiale et l'immédiate après-guerre,
avec les deux pontificats, chacun de près de vingt ans, de Pie XI et de Pie XII. Le
premier s'identifie aux années de l'entre-deux-guerres, le second à la Seconde Guerre
mondiale, aux années de la guerre froide et du réveil des peuples colonisés. Au long
de ce demi-siècle, bien plus que par le passé, l'histoire de l'Église catholique devient
une histoire mondiale, inséparable des problèmes et des conflits du temps.
1 1. Benoît XV
Le conclave s'ouvrit alors que depuis un mois l'Europe était entrée dans la guerre.
Les dispositions arrêtées sous Pie X, relatives notamment au secret, et à l'abolition de
l'exclusive (dont l'Autriche-Hongrie avait usé en 1903 à rencontre du cardinal
Rampolla) furent strictement appliquées. Soixante cardinaux, sur les soixante-cinq que
comptait le Sacré Collège purent prendre part au conclave, où se retrouvèrent, dans
une Italie encore neutre, des cardinaux de pays belligérants. Les autorités allemandes
autorisèrent le cardinal Mercier, archevêque de Malines, à gagner Rome depuis la
Belgique occupée. On a le sentiment que dans les débats du conclave les considérations
relatives aux orientations de l'Église au lendemain du pontificat de Pie X comptèrent
plus que les réflexions entraînées par le début de la guerre. Peut-être celles-ci
jouèrentelles en faveur du cardinal Délia Chiesa dont l'expérience internationale allait de soi.
1. Cf. Danilo Veneruso, p. 222-225, in DSMCI, t. 2, 1982. Comporte une importante bibliographie qui dispense de
références complémentaires. Francesco Vistalli : Benedetto XV, Rome, 1928, précis et riche de citations. La notice de
D. de Rosa dans le Dizionario biografico degli italiani, 1966, p. 408-417. 14 LIGNES DE FORCE
Mais le véritable débat, au sein du conclave, affronta les partisans d'un maintien sans
concessions de la ligne de Pie X et leurs adversaires. Pie X, par sa lutte contre le
modernisme, et par ses prises de position sur le syndicalisme chrétien qui allaient dans
le sens souhaité par le camp intégriste, avait suscité de vives oppositions, notamment
en Allemagne. Le candidat des partisans de Pie X, animés par l'influent cardinal
De Laï, était un bénédictin le cardinal Domenico Serafini. Le chiffre de ses électeurs
selon les témoignages dont on dispose s'&#

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