Tous unis pour le mariage
45 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Tous unis pour le mariage , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
45 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ils sont philosophes, juristes, psychanalystes, professeurs, hommes politiques, simples citoyens.
Ils ont souhaité présenter leur point de vue sur le mariage homosexuel, sans préjugé ni tabou.
Ils veulent vous inviter à la réflexion sur un sujet essentiel pour tous.

À l'heure où chacun réalise qu'il est concerné par ce projet de loi de "mariage pour tous", ils veulent vous en faire mieux comprendre les enjeux.

Ils sont une parole. A votre tour, prenez la parole.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 janvier 2013
Nombre de lectures 22
EAN13 9782711305568
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tous unis pour le mariage
*
LE MARIAGE HOMOSEXUEL EN QUESTION
Ils sont philosophes, juristes, psychanalystes, professeurs, hommes politiques, simples citoyens.
Ils ont souhaité présenter leur point de vue sur le mariage homosexuel, sans préjugés ni tabou.
Ils veulent vous inviter à la réflexion sur un sujet qui nous intéresse tous.
À l’heure où chacun réalise qu’il est concerné par ce projet de loi de « mariage pour tous », ils veulent vous faire mieux comprendre les enjeux de ce projet de loi :
- enjeux fondamentaux : philosophiques, psychanalytiques, sociaux ;
- enjeux juridiques pour le couple, pour l’enfant ;
- enjeux politiques.
Ils sont une parole.
À votre tour, prenez la parole.
PROLOGUE
MARIAGE HOMOSEXUEL : SI SOCIALISTE ET SI PEU FAMILIAL…
Jean-Frédéric POISSON
Député des Yvelines
Que ne fera-t-on pas au nom du principe d’égalité ?
Le « mariage pour tous » devait passer comme une lettre à la poste. Sans poser de problème… Largement plébiscité dans le cadre de l’élection présidentielle de mai 2012, il paraît que les Français auraient massivement donné leur accord à ce projet en changeant de président de la République. Bref, on finissait par ne même plus trouver de raison légitime à se mobiliser contre ce projet de loi, réglé d’avance et rencontrant l’unanimité de nos concitoyens.
Patatras ! Rien ne marche comme prévu. Au fur et à mesure que les Français se rendent compte qu’on ne leur a pas tout dit, ils se mobilisent de plus en plus, exigent que le débat soit porté officiellement sur la place publique, et manifestent une résistance de plus en plus importante à l’idée d’un mariage « pour tous » qui ne s’adresserait en fait qu’à quelques-uns. En quelque sorte, l’opinion publique serait toujours favorable au mariage pour tous ceux qui veulent se marier sans que cela bouleverse les traditions ou les codes sociaux habituels.
Probablement le gouvernement avait-il sous-estimé la capacité de rebond des opposants et de la population elle-même. Et minimisé la portée négative de son opération de camouflage.
Pourquoi sommes-nous en face d’un mensonge institutionnel ?
La rhétorique employée autour du projet de mariage homosexuel se veut rassurante. Elle est mensongère sur deux points.
Elle l’est d’abord par excès. La notion de « mariage pour tous » a été inventée pour rassurer les observateurs et conférer à ce projet un caractère universel qu’il n’a pas. En effet, la seule conséquence de ce projet de loi consistera à donner aux couples homosexuels la possibilité de se marier et d’adopter des enfants. Bien loin d’être un « mariage pour tous », il s’agit de donner un droit d’accès au mariage à une infime minorité de la population. Par ailleurs, il n’est à l’évidence pas souhaitable que le mariage s’adresse effectivement à tous : au reste, et c’est heureux, le mariage entre parents proches demeure interdit…
Elle l’est ensuite par défaut. Le gouvernement agit comme si le fait de limiter son projet de loi à la faculté d’adopter pouvait régler une fois pour toutes les questions de l’adoption et de l’assistance médicale à la procréation (AMP). En réalité, rien ne pourra empêcher qu’à terme la loi autorise les éventuels couples homosexuels à bénéficier de l’AMP, et donc également recourir à des mères porteuses. Au titre de l’égalité en effet, comment expliquer que certains couples mariés (c’est le cas actuellement, depuis les lois de bioéthique de 1994) pourraient avoir accès à l’AMP et d’autres non ? Et une fois que l’on aurait installé la possibilité pour tous les couples de recourir à l’AMP, comment expliquer que les couples homosexuels féminins y auraient « naturellement » accès, alors que les couples masculins ne le pourraient pas, sauf à recourir aux « services » d’une tierce personne ? Ce serait proprement légaliser les mères porteuses, et instaurer ainsi une atteinte formelle et mortelle au principe d’indisponibilité du corps humain. Peut-on tranquillement affirmer que les Français ont objectivement et sans hésitation voulu cela en élisant le président de la République au mois de mai dernier ?
Ça se complique !
Peu à peu, le projet gouvernemental dévoile ses différents aspects. Au début du mois d’octobre, la garde des Sceaux elle-même ouvrait le bal, dans une interview donnée au journal La Croix , qui renseignait sur le contenu du projet (sans surprise à l’époque). Elle insistait toutefois sur le fait que les maires n’auraient pas le choix de célébrer ou pas les unions homosexuelles, provoquant ainsi une réaction très vive des élus locaux, constitués depuis lors en collectif.
Par la suite, on apprenait que le projet de loi serait présenté en conseil des ministres à la mi-novembre, pour être débattu à l’Assemblée nationale un mois plus tard. Cette annonce devait être suivie peu après d’un report, puis d’un autre de la date d’examen en Conseil des ministres. Et au même moment, le débat initialement prévu à l’Assemblée nationale pour la mi-décembre était repoussé dans un premier temps à la mi-janvier, puis à la fin janvier.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents