Les océans français en 36 interviews
263 pages
Français

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Les océans français en 36 interviews , livre ebook

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Description

Qui sait aujourd'hui que la France possède 11 millions de Km² d'océans et 350 îles ? Et que cela représente le deuxième patrimoine maritime au monde après les Etats-Unis ? Les océans sont de plus en plus abandonnés non seulement à la pollution, mais surtout aux pilleurs des mers, au point que leur vie propre est en danger. Une nouvelle ère s'ouvre pour l'humanité où les océans doivent être repensés comme des organes vitaux de la planète qu'il faut sauver...

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Publié par
Date de parution 01 décembre 2008
Nombre de lectures 295
EAN13 9782336257877
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les océans français en 36 interviews

Bertrand De La Ronciere
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmttan1@wanadoo.fr
9782296073838
EAN : 9782296073838
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Préface d’Yves Jégo Secrétaire d’État à l’Outre-mer INTRODUCTION CHAPITRE 1 - Nous rendons-nous compte des Il millions de km2 d’océans français ? CHAPITRE 2 - Souveraineté CHAPITRE 3 - Points prioritaires à développer CHAPITRE 4 - Surveillance (Garde-Côtes ?) CHAPITRE 5 - Développement durable CHAPITRE 6 - Clipperton CHAPITRE 7 - Mise en Valeur du patrimoine maritime CHAPITRE 8 - ZEE : Faut-il les garder  ? CHAPITRE 9 - La Marine française a-t-elle assez de moyens ? CHAPITRE 10 - Communication CHAPITRE 11 - Jeunes CHAPITRE 12 - Ministère de la Mer CHAPITRE 13 - L’Europe CHAPITRE 14 - Synthèses finales DEUXIÈME PARTIE - Interviews intégrales de six personnalités
CHAPITRE 15 - Arnaud Réglat-Boireau CHAPITRE 16 - Isabelle Autissier CHAPITRE 17 - L’enseigne de vaisseau, François-Olivier Corman CHAPITRE 18 - Capitaine de corvette, Pierre Maigne CHAPITRE 19 - D’un officier de marine jeune et marin expérimenté (5 ans de navigation, 6 ans d’état major) CHAPITRE 20 - Le contre-amiral Olivier Lajous CHAPITRE 21 - Le Commandant Hubert Dunant CHAPITRE 22 - Michel Rocard CHAPITRE 23 - Conclusion
Illustrations ANNEXE ABRÉVIATIONS
Préface d’Yves Jégo Secrétaire d’État à l’Outre-mer
Le droit de la mer a consacré l’exercice par l’État français de droits souverains sur de vastes espaces maritimes qualifiés de « zones économiques exclusives » ( ZEE ). La France est ainsi à la tête de « 11 millions de kilomètres carrés d’océans français » c’est-à-dire du deuxième plus grand domaine océanique du monde après les USA.
Bertrand de la Roncière, au fil des pages de ce remarquable ouvrage, fruit de trente-trois entretiens avec « les gens de mer » et de son expérience d’officier de marine, nous éclaire sur l’incontestable atout de ce patrimoine maritime qui permet à la France de bénéficier d’une position privilégiée sur la scène internationale. Nation riveraine des trois océans Atlantique, Indien et Pacifique, mais également de l’Antarctique, de la Méditerranée et de la mer du Nord, la France est présente dans la quasi-totalité des instances internationales de préservation de l’environnement et de négociation du droit maritime international ainsi que dans de nombreuses instances de coopération régionales.
Les potentialités économiques de la mer sont considérables et exacerbent les convoitises. La conquête des espaces océaniques ne fait que commencer. Les enjeux économiques et politiques liés au monde maritime sont plus que jamais au cœur des préoccupations des Etats. Ainsi, les débats passionnés sur le programme d’extension des limites du plateau continental suscitent espoirs pour les uns, craintes pour les autres. Par leur intensité, ils témoignent de la compétition qui s’exerce désormais sur les espaces maritimes. Toutes les grandes nations du moment, notamment la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil, développent leurs flottes navales - militaire, marchande, scientifique et de pêche - et revendiquent leurs droits sur les espaces maritimes.
Car c’est en mer que l’homme trouvera les ressources en protéines et en énergies nécessaires à la survie d’une population mondiale qui pourrait atteindre 9 milliards d’individus en 2050. Les « champs marins » , au-delà de l’exploitation off shore du pétrole, du gaz et des granulats, et demain sans doute des nodules polymétalliques, permettent l’accès à des sources d’énergies renouvelables très prometteuses : énergie thermique des mers, énergies des courants et des marées. C’est aussi en mer que l’on trouvera dans l’extraordinaire richesse de la biodiversité marine les molécules qui permettront de lutter contre les maladies, notamment celles liées au vieillissement humain. Les espoirs des chercheurs en la matière sont considérables. La France reste l’un des leaders des sciences de la mer, domaine dans lequel elle a été pionnière et où elle doit maintenir ses efforts.
Il faut valoriser les espaces océaniques français, en faisant de l’Outre-mer français le lieu de départ d’une nouvelle conquête économique et scientifique. Cette conquête doit avoir le souci permanent de l’environnement et de la protection des espèces pour éviter que, soumis à l’appétit des nations et des « multinationales », les espaces océaniques ne deviennent à leur tour « un far West » . Il faut dès à présent mobiliser tous les talents, toutes les volontés et toutes les compétences pour promouvoir une exploitation raisonnée des océans et des mers, dans une logique de développement durable. Car la mer est hélas un espace fragile agressé depuis trop longtemps par l’activité humaine. La prise de conscience du rôle majeur des mers et océans pour la santé de notre planète n’en est qu’à ses débuts. Tous les services de l’État sont associés à ce défi qui doit conduire à « faire de la mer l’avenir de la Terre. » Puisse cet ouvrage y contribuer en aidant à la mobilisation de nos élus, de nos entrepreneurs, de nos scientifiques, de nos marins et de nos concitoyens.

INTRODUCTION
La lecture d’un article du commissaire général de la marine Arnaud Réglat-Boireau dans la revue « la Baille » - revue de l’association amicale des anciens élèves de l’Ecole navale - sur les 11 millions de km 2 d’océans français , a été mon chemin de Damas.
En effet, ce sujet que j’ignorais, l’auteur le connaissait bien, puisqu’il avait fait partie de la délégation française lors de la discussion et de la signature du fameux traité de Montégo Bay, port de la Jamaïque, en 1982, sur la « Convention sur le Droit de la mer » dont nous donnons le texte en annexe. C’est cet accord qui créa les fameuses zones économiques exclusives (ZEE) lesquelles s’étendent dorénavant autour des îles appartenant aux puissances signataires « dans un rayon de 200 milles marins, sur le plateau continental - fonds qui s’étendent au-delà de la mer territoriale - lorsque sa morphologie le permet ». Ce système permet d’attribuer à la France 11 millions de km 2 d’océans pour lesquels la communauté internationale lui a confié l’usufruit des ZEE.
Jamais avant de l’avoir lu, je n’avais vu ni entendu chiffrer l’immensité du patrimoine maritime français, vaste comme cinq fois la surface de l’Europe. Et pourtant je suis ancien officier de marine et rédacteur dans « la Baille », revue de l’association des anciens élèves de l’Ecole navale. J’ai été stupéfait de l’ampleur et de la nouveauté de l’information... et de la faiblesse de mes connaissances. Ali Baba devant sa caverne avait dû ressentir la même impression que moi.
J’ai donc décidé de faire une enquête en interviewant des personnes d’importance, proches de la Marine, pour leur demander si elles avaient la même impression que moi, ce qu’elles pensaient de cette donnée nouvelle dont on ne parle jamais et si l’on pouvait faire quelque chose pour alerter, sinon informer les Français, à commencer par les médias et ceux qu’on appelle « les politiques ».
En progressant dans mes entretiens, j’ai découvert une autre caverne d’Ali Baba qui se profilait derrière la première : le nouveau concept de développement durable. La personne qui m’a ouvert les yeux est Isabelle Autissier, notre Tabarly féminin, lorsqu’elle m’a déclaré, au cours d’une interview, que les océans étaient de plus en plus pillés, impunément, même les nôtres, que si cela continuait nous allions assister à la disparition des ressources halieutiques, les océans devenant progressivement « abiotiques », selon son expression, et que cette désertification risquait même d’entraîner à terme la disparition de l’espèce humaine.
La suite de mon enquête a confirmé que pour s’opposer à ce que certains n’hésitent pas à appeler aujourd’hui un désastre écologique en cours, la France avait un rôle fondamental à jouer, puisqu’elle est la deuxième puissance au monde à posséder une aussi grande surface maritime.

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