Homo carnivorus - L impact de l alimentation carnée
132 pages
Français

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Description

Partez à la découverte de la surprenante diversité des comportements alimentaires d’Homo carnivorus selon les époques, les pays, les cultures. Manger est loin d’être un geste anodin : pas moins de 30 tonnes de nourriture passent par le tube digestif d’un humain au cours de sa vie. Et une diète carnivore n’est pas sans laisser de traces. Cet ouvrage vous permettra de mieux comprendre non seulement l’impact d’un régime carné sur la santé, mais aussi ses conséquences réelles sur l’environnement et le bien-être animal.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 octobre 2016
Nombre de lectures 21
EAN13 9782897622152
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0035€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Adaptation numérique : Studio C1C4

La publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC.
De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt
pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

ISBN 978-2-89762-189-6 (papier)
ISBN 978-2-89762-214-5 (PDF)
ISBN 978-2-89762-215-2 (ePub)


© Copyright 2016

Éditions Michel Quintin
4770, rue Foster, Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450 539-3774
Téléc. : 450 539-4905
editionsmichelquintin.ca
AVANT-PROPOS
Manger : l’incontournable action que l’on doit accomplir, plusieurs fois par jour, en ingurgitant des aliments, parfois sans trop réfléchir.
Le geste est pourtant loin d’être anodin; pas moins de 30 tonnes de nourriture passent par le tube digestif d’un humain au cours de sa vie. Quelle part de ce que nous consommons est justement en lien avec la durée de notre existence? Y a-t-il des aliments qui prolongent la vie? Et d’autres qui la raccourcissent? Dans ce dernier cas, oui, la viande.
En 2015, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) classait la charcuterie dans la catégorie des agents cancérogènes; les viandes de bœuf et de porc, elles, étaient ajoutées sur la liste des produits probablement cancérogènes. Parmi les cancers les plus associés à ces types d’aliments se trouvent le cancer colorectal, bien sûr, mais aussi ceux de la prostate et du pancréas.
L’ouvrage que vous tenez entre vos mains a pour objet de susciter la réflexion sur notre consommation de viande, et ce, non seulement pour mieux comprendre l’impact d’un régime carné sur la santé, mais aussi pour prendre conscience que le fait de manger, peu importe la nourriture, est l’expression de qui nous sommes, de la manière dont nous vivons, et du monde dans lequel nous évoluons. « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es », avançait le gastronome parisien Jean Anthelme Brillat-Savarin au XIX e siècle. L’expression vise juste, et elle a si bien traversé le temps. Oui, manger reflète nos valeurs, notre statut social, les tabous de notre religion.
Manger a toujours été un acte individuel, mais il l’est de moins en moins, avec l’accroissement de la population mondiale et la pression que les milliards d’êtres humains font subir aux systèmes naturels de la planète. Par des pratiques d’agriculture intensive, nous épuisons les sols; par des pêches industrielles non durables, nous vidons les océans. L’impact de notre style de vie sur la biosphère est intenable, à long terme. Manger est devenu un acte collectif : il dessine, préfigure notre avenir qui sera radieux – ou non – sur cette terre.
Manger est aussi un geste politique. Enjeu de survie pour les uns, plaisir gourmet pour les autres. La diète carnée – ou non – des peuples a des résonances jusque dans les hautes sphères de la politique internationale, alors que la malnutrition chronique dans plusieurs pays en développement se heurte à la surconsommation, voire au gaspillage, des pays industrialisés.
Enfin, l’acte de manger relève de l’éthique. Consommer un être sensible, c’est-à-dire un organisme vivant capable de ressentir de la peur ou de la douleur, engendre un questionnement moral. Nul besoin d’être bouddhiste pour s’inquiéter, à juste titre, des conditions d’existence des volailles dans les fermes industrielles ou du sort réservé aux autres animaux de boucherie.

Après une brève introduction sur l’histoire évolutive de l’espèce humaine et de son alimentation au fil des âges, l’ouvrage se scinde en deux parties. La première, intitulée « Manger pour vivre », présente, chapitre par chapitre, les différentes nourritures carnées consommées par l’humain moderne : les animaux à poils, à plumes, à écailles, etc. On y traite tant de la faune sauvage que des animaux d’élevage. Les derniers chapitres de cette partie mettent en lumière certains comportements alimentaires des plus singuliers, comme le cannibalisme.
La seconde partie, « Vivre pour manger », s’intéresse aux conséquences collectives et individuelles de la consommation de nourriture de source animale, en mettant l’accent sur l’impact environnemental et les enjeux de santé qui y sont liés.
Tout au long de cet ouvrage, vous découvrirez la prodigieuse diversité des comportements alimentaires non seulement de l’humain, mais aussi des espèces animales qui se retrouvent à son menu selon les pays, les civilisations, les cultures.
C’est donc à une aventure alimentaire que nous vous convions, une aventure qui prend une large place dans l’épopée d’ Homo sapiens .
INTRODUCTION
Le menu d’ Homo sapiens , d’hier à aujourd’hui
Notre histoire commence au cœur de l’Afrique, voilà environ 6 millions d’années. Durant cette époque, dite du miocène, un refroidissement général du climat entraîna une aridité croissante aux latitudes tropicales africaines et la transformation progressive de grandes superficies de forêt pluviale en milieux forestiers plus secs et en savanes. Certaines espèces de grands primates qui vivaient depuis des millénaires en ces lieux humides et ombragés s’éteignirent alors, incapables de s’adapter à des changements aussi soudains de leur habitat.
Mais d’autres survécurent, s’adaptèrent et prospérèrent. Les découvertes récentes de deux hominines fossiles dans l’est de l’Afrique – Ardipithecus ramidus et Orrorin tugenensis , des espèces bipèdes qui partageaient des similitudes morphologiques tant avec l’humain moderne qu’avec le chimpanzé – et de restes de repas consommés par O. tugenensis – incluant des os à la fois d’animaux forestiers, comme des colobes, et de proies de milieux plus ouverts, comme des impalas – tendent à confirmer que ces lointains parents vivaient dans une mosaïque d’habitats comprenant des milieux forestiers et des savanes. On a aussi constaté que leur régime alimentaire était plus varié que chez les autres grands singes de l’époque.
D’une lignée en mesure de tirer profit d’un milieu plus ouvert, d’un paysage de prairies boisées, surgirent nos aïeux, des hominidés capables de se tenir debout, à la fois pour mieux voir venir les prédateurs au-dessus des hautes herbes et pour scruter les environs à la recherche de gibier. Cette nouvelle posture eut aussi pour effet de libérer leurs mains pour la confection et le transport d’outils liés à la chasse ou à la préparation de la nourriture.
La libération des mains, pour les longs déplacements, est un fait de grande importance. Bien que les chimpanzés utilisent parfois des outils destinés à la recherche et à la manipulation d’aliments (bâton pour extraire des termites, pierre pour casser la coquille des noix à enveloppe dure, etc.), ils n’ont pas la capacité de les transporter sur de longues distances, car ils se déplacent la plupart du temps sur leurs quatre membres. Ils n’ont donc jamais investi beaucoup d’efforts pour créer des outils, d’où le caractère rudimentaire de leurs instruments. La plupart du temps, les chimpanzés les façonnent localement, sur le lieu même de la découverte d’une source de nourriture ou d’un site de récolte de denrées.
En libérant les mains, la station debout des nouveaux hominidés permettait, elle, des déplacements avec des outils, et l’investissement du temps nécessaire pour les perfectionner. Avec un meilleur outillage, nos aïeux furent ainsi à même d’améliorer leur tableau de chasse, en quantité et en qualité.
Entre 6 millions et 1 million d’années avant aujourd’hui, la diversité des espèces d’hominidés s’est accrue, essentiellement dans la partie orientale du continent africain. Une diversification de formes préhumaines bien plus grande que ce que l’on pensait jadis – il n’y a donc pas de « chaînon manquant » dans une progression linéaire menant du chimpanzé à l’humain, mais bien un arbre foisonnant d’espèces qui ont surgi et se sont &#

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