Identité africaine et occidentalité
200 pages
Français

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Identité africaine et occidentalité , livre ebook

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Description

La rencontre entre l'Européen et l'Africain est demeurée jusqu'à ce jour une relation de maître à esclave, de dominant et dominé. Pour mettre fin à cet état de domination et de sous-développement, un changement de stratégie de la part de l'Africain s'impose, la revalorisation de son identité et du communautarisme africain lui permettrait de reprendre l'initiative dans les actions qui engagent son avenir et d'établir un partenariat de type nouveau avec l'Occidental; un rapport d'enrichissement mutuel entre les peuples et les cultures.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2006
Nombre de lectures 345
EAN13 9782336275796
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection
« Espace KINSHASA »
Animée par Léon Matangila (Kinshasa) et Eddie Tambwe Kitenge (Paris)
Dernières parutions Sylvain Shomba Kinyamba (sous la direction), Les sciences sociales au Congo-Kinshasa, Cinquante ans après. Mwayila Tshiyembe, Le défi de l’Armée république en République Démocratique du Congo. Justin Lambert Ginzanza U-Lemba, La chanson congolaise moderne. Côme Khonde Ngoma Di Mbumba, Boma, Première capitale de l’Etat Indépendant du Congo. Sylvain Shomba Kinyamba, Kinshasa mégapolis, malade des dérives existentielles . Didier MUMENGI, Panda Farnana, Premier universitaire congolais (1888-1930).
Identité africaine et occidentalité

José Kaputa Lota
Je dédie ce livre à ma chère épouse et à mes chers enfants
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan @wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296002852
EAN : 9782296002852
Sommaire
Collection - « Espace KINSHASA » Page de titre Dedicace Page de Copyright Remerciements Préface Introduction 1. L’identité culturelle et la civilisation africaine. 2. La conception africaine traditionnelle du monde et de la société. 3. La traite négrière et la colonisation en Afrique 4. De la problématique de la décolonisation africaine. 5. De la réhabilitation de la culture africaine 6. La revalorisation du communautarisme. Conclusion critique BIBLIOGRAPHIE L’Afrique à l’Harmattan
Remerciements
L’élaboration d’un travail scientifique est une œuvre de longue haleine qui nécessite le concours de plus d’une personne. Nous n’avons pas dérogé à cette sacrosainte règle.
C’est ainsi que nous tenons à exprimer notre vive reconnaissance à toutes les personnes qui nous ont assisté sous une forme ou sous une autre, dans ces recherches dont nous publions les résultats ce jour.
Notre gratitude s’adresse particulièrement au Professeur Aniceto Molinaro, notre directeur de thèse, pour avoir patronné nos investigations avec compétence et bienveillance. Nous saurons aussi gré aux Professeurs Antonio Pieretti et Nazzareno Di Marco pour avoir consenti de lire notre travail et nous avoir fait part de leurs appréciations critiques.
Nous remercions vivement Monseigneur Remigio Musaragno et nos amis de Massafra pour leur contribution généreuse et discrète à notre ouvrage.
Nos sincères sentiments de remerciements sont destinés également à notre cousin, l’Abbé François Kitenge par qui nous avons bénéficié d’un séjour de recherches doctorales à Rome.
Enfin, que toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la confection de ce livre, ne sentent pas oubliées dans nos hommages de reconnaissance quand même nous les citons pas ici.
Préface
Le problème du rapport entre l’identité africaine et l’Occident (qui ne se limite pas seulement à l’Europe même si celle-ci représente l’interlocutrice principale du rapport) n’est pas un problème actuel dans le sens qu’il surgit ces dernières années : il est au centre de la discussion aussi bien théorique que pratique depuis le temps où, après la deuxième guerre mondiale, se sont réalisées les multiples aspirations à l’indépendance nationale. Ce que de nouveau contient le contenu du débat actuel, c’est la réflexion sur le processus culturel qui anime et accompagne l’instauration d’un tel rapport. Au de là des aspects politiques, juridiques, économiques, commerciaux, techniques, et ainsi de suite , le problème fondamental est de caractère culturel relatif aux valeurs de l’homme et de la société, les valeurs qui déterminent sa structure, sa configuration, son développement et sa destination.
Le sous–titre de la publication fait référence à un concept qui domine sur divers niveaux, la culture de l’Europe ou de l’Occident, un concept qui n’est du tout pacifique est escomptée à l’intérieur même d’une telle culture. Toutefois, laissant tomber les disputes spécificatrices, il convient de désigner pertinemment la qualification du rapport en question. Nous retenons que la compréhension et l’usage de ce concept constitue la valeur et la particularité de cette étude. L’auteur est parfaitement conscient de la signification de l’identité africaine précisément dans son inévitable rapport avec l’Occident qui ne peut représenter autrement que la diversité. L’identité africaine ne peut devenir la diversité, mais en même temps, elle ne peut pas non plus se maintenir comme identité sans une relation dialectique avec la diversité occidentale. Cette relation dialectique a nécessairement un parcours historique qui requiert de longs et laborieux processus d’intégration et de discernement soit en vue d’éviter une assimilation destructive de l’identité–ce qui signifierait la perte de l’identité ou mieux l’annulation du sens propre de l’existence, de son ethos personnel, de l’originalité de ses propres valeurs autochtones, celles qui, justement fondent la propre identité, soit en vue de la discrétion des appropriations de toutes les contributions que l’Occident peut apporter au développement de l’identité culturelle africaine.
Il s’agit d’une dialectique nécessaire et difficile à appliquer dans le sens que sa réalisation exige des tâches d’une vaste portée et d’une longue prospective. Le fait d’avoir focalisé et tracé une telle dialectique dans son point crucial et d’avoir ouvert une perspective décisive est ce qui constitue le caractère singulier de cette recherche et son importance. Dans la conviction que cette recherche se propose comme une méthode appropriée pour la continuité de l’analyse du problème et de son approfondissement, nous souhaitons à la publication une généreuse attention.
Rome, Saint Anselme, 4 avril 2004.
Aniceto Molinaro
Introduction
Dans les pages qui suivent, nous nous proposons d’émettre notre point de vue sur un sujet que certains penseurs africains et africanistes considéreraient comme anachronique, dépassé et sans incidence sur le développement du continent africain et que d’autres par contre soutiennent à juste titre comme essentiel pour la réhabilitation de la personnalité négro-africaine et comme point de départ d’un progrès intégral et autocentré de cette partie du monde ; il s’agit de la question de l’identité africaine en face de l’occidentalité.
A notre avis, et nous le soutiendrons avec force détail tout au long de cette étude, une meilleure approche de cette identité doit être envisagée comme un kairos, un moment opportun à l’occasion duquel l’homme africain doit reprendre l’initiative dans les projets qui engagent son avenir.
La souffrance, la misère, la pauvreté et toutes sortes des difficultés que connaît le continent africain actuellement ne peuvent être bien saisies et comprises qu’à travers une rétrospection, une intromission réfléchie dans son passé globalisant. De même, les meilleures propositions de solution à la crise multiforme, à cette situation de manque de développement qu’elle traverse doivent s’enraciner dans les méandres de son passé tant glorieux que controversé. L’Africain, cet acteur principal de son propre progrès a son histoire et il vit son présent ; sur base de ces deux entités, il peut bien envisager un devenir meilleur. Le développement de même que l’idée qu’il s’en fait ne peuvent surgir de la négation de son histoire mais bien plutôt d’une reprise rationnelle, sélectionnée et responsable de son passé, de son tréfonds ancestral que d’aucuns appellent «tradition». Cette tradition n’est pas derrière lui, elle est toujours présente en lui en dépit de tous les efforts de sape et de négation entrepris sous divers modes pour sa destruction.
Nous entendons donc revenir au socle, au passé, faire recours à « la tradition sans tomber dans l’ethnologisme mais d’une manière créatrice, en la projetant sous forme d’utopie et mobilisatrice au présent ». 1 Il s’agira de ressusciter, de réanimer et de réactiver l’authenticité africaine ; ce bas-fond des qualités, ce trésor des savoirs déposés dans le sang, le langage, la religion, les coutumes, les institutions et l’histoire du négro-africain.
Cette incursion dans les temps reculés nous permettra de mieux appréhender les antagonismes en lutte perpétuelle dans la personnalité africaine et qui l’empêchent objectivement, consciemment ou inconsciemment d’entreprendre véritablement un décollage conceptuel (dont parle F. Crahay) et une envolée “développementale” à tous les niveaux.
Certes, la conscience du négro-africain est écartelée entre deux visions du monde antagonistes, entre le mode de vie traditionnel et l’occidental, entre le passé et le présent qu’il ne sait vraiment concilier. Face à ces contradictions multiples qui constituent fondamentalement son unité d

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