L enfant maltraité
321 pages
Français

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L'enfant maltraité , livre ebook

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Description

A travers la présentation de plusieurs situations de maltraitance, l'auteur démontre l'importance des indices produits par l'enfant lui-même dans la détection des sévices physiques et/ou psychologiques qui lui sont infligés. Dans le même temps, à travers l'exemple de certains des cas, il lance un signal d'alarme au sujet des répercussions néfastes sur la santé physique et psychologique des enfants qu'ont certaines décisions prises dans le cadre des jugements prononcés au sujet des systèmes de garde de ces malheureux enfants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2005
Nombre de lectures 371
EAN13 9782336267753
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Santé, Sociétés et Cultures
Collection dirigée par Jean Nadal
Peut-on être à l’écoute de la souffrance, en comprendre les racines et y apporter des remèdes, hors d’un champ culturel et linguistique, d’un imaginaire social, des mythes et des rituels ? Qu’en est-il alors du concept d’inconscient ? Pour répondre à ces questions, la collection Santé, Sociétés et Cultures propose documents, témoignages et analyses qui se veulent être au plus près de la recherche et de la confrontation interdisciplinaire.
Déjà parus
Jacques GAILLARD, Expérience sensorielle et apprentissage, 2004.
Albert MOYNE, L’autre adolescence, 2004
Pierre et Rose DALENS, Laurent MALTERRE, L’unité psychothérapique , 2004.
Michèle GUILLIN-HURLIN, La musicothérapie réceptive et son au-delà, 2004.
Luc-Christophe GUILLERM, Naufragés à la dérive , 2004. Gérard THOURAILLE, Relaxation et présence humaine. Autour d’une expérience intime, 2004.
Régis ROBIN ; Malaise en psychiatrie , 2003.
Claude LORIN, Pourquoi devient-on malade  ?, 2003.
J.L. SUDRES, P. MORON, L’adolescence en créations. Entre expression et thérapie .
Georges TCHETECHE DIMY, Psychiatrie en Côte-d’Ivoire et contexte socio-culturels.
Alphonse D’HOUTAUD, Sociologie de la santé .
Thierry BIGNAND, Réflexions sur l’infection à virus VIH . Adam KISS (dir.), Les émotions. Asie — Europe.
Aboubacar BARRY, Le corps, la mort et l’esprit du lignage . D. SOULAS DE RUSSEL, Noir délire.
Bernard VIALETTES, L’anorexie mentale, une déraison philosophique.
Guénolée de BLIGNIERES STROUK, Chroniques d’un pédiatre ordinaire.
Yves BUIN, La psychiatrie mystifiée.
L'enfant maltraité

Dominique BRUNET
DU MÊME AUTEUR
La femme expliquée, 1982.
Les thérapies au féminin, 1983.
Les maladies-refuges, 1985.
Vivre à deux en amour, 1986.
Anorexie, boulimie et état mixte , 2003.
© L’Harmattan, 2005
9782747583404
EAN : 9782747583404
Sommaire
Santé, Sociétés et Cultures - Collection dirigée par Jean Nadal Page de titre DU MÊME AUTEUR Page de Copyright Avertissement Préface Introduction Histoires d’enfants. Les manifestations symptomatiques de stress, indicatrices de la souffrance de l’enfant. Identification de la maltraitance chez le jeune enfant. Conclusion générale Addendum I Addendum II Addendum III Addendum IV Addendum V Addendum VI Addendum VII Addendum VIII Addendum IX Addendum X Dessins d’enfants Bibliographie L’enfance à l’Harmattan
Avertissement
Afin de préserver l’anonymat tant celui des enfants que de leur famille respective, tous les prénoms ont été changés. D’autre part, ne sont présentées que les situations les plus récurrentes, ceci dans un double but, éviter une identification nominative des familles concernées et, de façon concomitante, permettre à celles des familles qui sont en difficulté de pouvoir se remettre en cause plus facilement en prenant conscience des dangers auxquels leurs enfants sont exposés.
Préface
L’enfant maltraité est un enfant oublié.
Au cours de ma pratique de psychologue, j’ai été témoin et je le suis toujours de la souffrance de ces enfants dont on avait oublié qu’ils avaient un cœur et une âme.
Nombre de ces enfants viennent de familles désunies chez lesquelles l’un des parents ou les deux parents présentent de sérieux problèmes de comportements et des troubles de la personnalité.
Par delà les querelles de ces parents séparés ou divorcés, par delà une lecture stricte et impersonnelle du droit, il y a un être, l’enfant, avec ses besoins, ses désirs, ses sentiments, ses émotions, ses souffrances. Lui prête-on attention ? L’écoute-on ? L’entend-on ? Je dis tout de suite : NON.
J’ai rencontré beaucoup trop d’enfants malheureux, tristes ou brisés, petits pantins désarticulés au regard vide ou adolescents sans illusion.
J’ai rencontré trop d’enfants, et j’en rencontre toujours trop qui se retrouvent aux mains d’adultes fous de rage parce qu’ils sont décidés à « avoir » leurs enfants comme on possède un objet, des adultes irresponsables, sans considération pour le petit être qu’ils veulent posséder ou arracher au parent maternant 1 , sans considération pour sa sensibilité, pour ses besoins, sans montrer aucune compréhension de l’âme enfantine. Cet adulte là, parent proche en général, réussit trop souvent à imposer sa volonté au détriment du bien-être et du bonheur de l’enfant avec, hélas, dans certains cas, le soutien du système judiciaire.
Quand père et mère s’entre-déchirent et qu’ils mettent leurs enfants au centre de leur haine réciproque en utilisant les malheureux petits comme moyens de représailles et de punition envers l’autre parent, ces enfants là sont en grand danger : ils n’existent plus en tant qu’êtres humains avec un cœur, une âme, des émotions, des sentiments ; ils sont devenus des objets ; ils sont instrumentalisés ; ils représentent pour le parent revendicateur des armes de guerre utilisées pour faire du mal au parent maternant.
De même, quand la loi se met au centre des querelles conjugales et familiales et use du principe de parité 2 entre père et mère, cette loi a oublié premièrement, qu’au delà des droits des parents à se «partager» leurs enfants, en plus de ce droit de partage, ces parents ont des devoirs à accomplir envers leurs enfants et que, deuxièmement, il y a aussi les droits de ces enfants.
Parmi les devoirs des parents, il y a celui d’assurer le bien-être physique et psychologique de l’enfant.
Parmi les droits des enfants, s’il y en a deux à respecter, c’est primo celui d’être protégé et, secundo, celui d’être compris . Or, pour l’instant, ce n’est pas ce que nous observons dans nos cabinets de consultation : devoir parental assurant le bonheur de l’enfant et veillant à sa santé ainsi que droits de l’enfant à être protégé et compris sont occultés. C’est d’ailleurs pour ces raisons que ces enfants sont amenés en psychologie.
Si l’on veut observer le principe d’équité, appliquons-le à toute la famille, enfants compris.
Par contre, au delà de cette nouvelle loi à laquelle nous pensons, celle de l’autorité parentale avec garde alternée, il y a de jeunes êtres humains en souffrance, ces êtres ne sont encore que des enfants, parfois des nourrissons : dans les situations de rupture parentale, ils sont tous des victimes.
Il s’agit de les protéger quand il y a identification de la vindicte d’un parent, de son égoïsme et de son instrumentalisation de l’enfant comme arme offensive.
A travers cet ouvrage, mon but est de faire prendre conscience aux adultes responsables, qu’ils soient parents, juges, médiateurs et intervenants de toutes catégories, des ravages parfois insoupçonnés que peut causer la maltraitance sous toutes ses formes, qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique, sur le développement de l’enfant, son équilibre physique, nerveux, mental, émotif et affectif.
Pour tous ces enfants, j’appelerai à plus de compassion, plus de compréhension, moins d’égoïsme, moins d’indifférence, moins de cécité psychologique de la part des adultes.
Je vous dirai de suite que le temps de l’enfant n’est pas celui de l’adulte. Je vous dirai de suite qu’un enfant n’est pas un objet, que ce que l’adulte veut et décide pour lui dans un contexte judiciaire délicat n’est peut-être pas toujours ce dont l’enfant rêve et ce qui est bon pour lui. Je vous dirai donc de suite que les besoins psycho-affectifs et physiologiques de l’enfant ne sont pas les mêmes que ceux des grandes personnes : on doit y penser et en tenir compte.
Les enfants ont, eux aussi, droit à l’expression de leurs sentiments, de leurs besoins ; ils ont, eux aussi, droit au bonheur.
Entendez-les ! Ecoutez-les ! Comprenez-les !
Introduction
Pour répondre à la question de savoir si un enfant est maltraité, il n’y a qu’à observer les manifestations de sa souffrance. Comment s’exprime-t-elle?
Au delà des mots sont les gestes.
Il existe maintes formes d’expressions comportementales quand il y a mal-être ou malaise.
Cette gestuelle spécifique représente une source d’informations précieuses lorsqu’elle s’applique à un être qui ne peut pas s’exprimer oralement pour décrire sa situation.
Nous avons isolé trois raisons pour lesquelles l’enfant ne peut pas s’exprimer avec des mots : premièrement, quand trop jeune, il ne possède pas le vocabulaire pour décrire sa souffrance; deuxièmement, par peur, quand l’adulte le menace de sanctions s’il se met à parler ; troisièmement, par désillusion, car même s’il peut s’exprimer et qu’il le fasse, quoiqu’il dise, l’enfant s

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